Futur de l’énergie : comment éviter la panne ?

Cette semaine dans C’est Cash, Estelle Farge, Olivier Delamarche et notre contributeur Nicolas Meilhan se retrouvent en plateau pour s’interroger autour du futur de l’énergie. Solaires, hydrauliques, biomasses, ou encore éoliennes, ces énergies renouvelables semblent être l’avenir de la France pour la sauvegarde de l’environnement et la baisse des émissions de CO2.

Pourtant la question est de savoir s’il faut oui ou non continuer à miser sur le nucléaire, et surtout dans quelle proportion. Car si pour certains le nucléaire est une énergie de transition, pour d’autres il s’agit d’une énergie d’avenir. Quel sera donc le futur pour ce secteur en France ? Sur quelles énergies faudra-t-il miser ?

Photo d’illustration : DR
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5 réponses à “Futur de l’énergie : comment éviter la panne ?”

  1. Jean-Pierre Bardinet dit :

    Comme les 25 COP précédentes, la COP 26 a été un bide lamentable, ce qui était prévisible. Par contre, ce qui a changé, c’est la rébellion des pays pauvres, qui ne veulent pas du néo-colonialisme des pays riches qui veulent bloquer leurs développements. Leur priorité, c’est leur développement social et économique, et pour cela ils vont continuer à utiliser de plus en plus de centrales au charbon. C’est l’Inde qui a été le porte-parole de la rébellion. Narendra Modi, son premier ministre, a fait le voyage de Glasgow, mais ça a été pour dire, calmement et clairement, ce que tous pensaient : « ça suffit. Nous, pays pauvres, ferons passer le développement avant le climat. Vous pouvez obéir aux injonctions de Greta Thunberg tant que vous voulez ; mais nous, nous avons choisi d’obéir à nos peuples qui veulent vivre décemment ». La Chine, qui s’est beaucoup développée en rejetant beaucoup de CO2, s’est rangée dans le camp des pauvres. Biden, Johnson, Macron, Guterres, le pape François, dans le camp des riches. La COP 26 a ainsi aggravé, ou révélé, le schisme entre le Nord et le Sud de la planète.

  2. Jean-Pierre Bardinet dit :

    Voici un texte plein de sagesse du physicien et enseignant-chercheur à Polytechnique, Serge Galam, sur le renversement de la charge de la preuve. « Il est plutôt surprenant que celui qui affirme détenir « la » vérité voit ses paroles prises pour argent comptant quand celui qui réclame une preuve de cette affirmation non démontrée scientifiquement doit, pour être écouté, apporter la preuve que la vérité défendue sans preuve est fausse. Les techniques, la méthodologie, toute notre approche expérimentale et nos constructions théoriques ont été inventées pour prouver l’existence de ce qui existe. En revanche, il est impossible de prouver l’inexistence de ce qui n’existe pas… La preuve ne peut porter que sur quelque chose d’existant. Dans le débat sur le climat, j’insiste sur le fait que je parle bien d’absence de preuve, et non de doute, à propos de la responsabilité humaine en matière de réchauffement. De même, à propos de la question de savoir si nous sommes dans une phase longue de réchauffement ou de refroidissement. Le doute implique une croyance. Or en termes scientifiques soit j’ai la preuve, soit je ne l’ai pas. Il n’y a pas de place pour la subjectivité dans la validité d’un résultat scientifique. Il est urgent de savoir dire : « scientifiquement, on ne sait pas ». Aujourd’hui je ne dis pas que je doute de la responsabilité humaine, je dis qu’il n’y a pas de preuve de cette responsabilité. C’est un fait, pas une opinion ».
    Le principal problème, c’est que l’action du CO2 anthropique sur la température a été gravée dans les statuts du GIEC avant même toute publication scientifique, ce qui est une démarche anti-scientifique. L’ONU et le GIEC ont désigné le coupable et le GIEC va tout faire pour justifier sa culpabilité. Mais si l’on regarde les rapports scientifiques ARx, nulle part on ne trouve une démonstration de l’effet réchauffant du CO2 par les lois connues et éprouvées de la physique. Seulement des affirmations subjectives dans les résumés pour les décideurs. La conséquence de cette triche, de cette manipulation inacceptable, dont les conséquences sociales et économiques sont effrayantes, est que le CO2, émis par toutes les activités humaines, est décrété ennemi public numéro 1, et donc toutes les politiques climat-énergie touchent et vont toucher tous les secteurs d’activité, souvent de manière irrationnelle et destructrice

  3. Jean-Pierre Bardinet dit :

    Voilà ce qu’il faut savoir sur l’éolien : il est aléatoirement intermittent, fatal (absent quand la demande est forte), l’effet de foisonnement censé lisser les variations brutales est une fable réfutée par les mesures, sa part de production dans le mix énergétique en 2020 n’est que de 7,9%, son facteur de charge est faible (20%), il a de graves impacts sanitaires (infrasons, effet stroboscopique notamment), il massacre la biodiversité ailée
    https://conseilmondialpourlanature.wordpress.com/2015/04/27/le-grand-carnage/
    il dénature nos paysages, ce qui a un impact négatif sur le tourisme, donc sur l’emploi, il a une forte emprise au sol car sa densité énergétique est très faible (ce qui est régressif), et enfin, incohérence suprême, son bilan carbone (en supposant que le CO2, nécessaire à la photosynthèse, donc à toute la chaîne de la vie sur Terre, ait une action mesurable sur la température) est mauvais : 15 gCO2/kWh et il faut en plus, en soutien permanent, des centrales thermiques de même puissance totale pour équilibrer le réseau de transport et éviter son effondrement… Sans parler du prix du kWh qui continue à déraper, notamment avec l’éolien en mer (150 €/MWh). Tout cela réduit la compétitivité de nos entreprises, ce qui supprime de l’emploi salarié. En outre chaque éolienne utilise énormément de matières premières, notamment 200 kg de terres rares (indium, néodyme, …) produites en Chine dans des conditions environnementales épouvantables. Faire pire semble difficile… Bref, l’éolien ne présente aucun intérêt, si ce n’est d’offrir aux promoteurs, qui ont flairé la très bonne affaire, des avantages déraisonnables octroyés par des Pouvoirs Publics incapables de faire les bons choix, d’autant qu’ils ont, pour d’obscures raisons sans doute idéologiques, arrêté notre projet de surgénération Astrid, laissant USA, Chine et Inde avancer à grand pas. Quant au solaire, compte tenu de son faible facteur de charge (14%) et de son prix du kWh élevé, il ne présente d’utilité que pour des usages exclusivement domestiques.

  4. Jean-Pierre Bardinet dit :

    Les politiques climat-énergie de notre pays (et de la plupart de pays de l’UE) sont basées sur l’hypothèse non prouvée que nos émissions de CO2 ont une action mesurable sur la température moyenne annuelle globale (TMAG) et sur le climat de notre planète. Il s’ensuit que les politiques énergétiques privilégient en principe les émissions à bas carbone et elles sont censées, en outre, de fournir des moyens de production conformes aux standards d’une production rationnelle d’énergie électrique, à savoir :
    8. Elle doit être pilotable, adaptable en temps réel aux fluctuations de la demande. En particulier, elle doit être capable de gérer les heures de pointe (HP) et de réduire la production en fonction de la baisse de la demande en heures creuses (HC).
    9. Elle doit être indépendante des caprices d’Eole et des cycles de Phébus.
    10. Elle doit avoir un impact mineur sur l’environnement et la biodiversité
    11. Le réseau de transport ne doit pas être soumis à des fluctuations brutales et aléatoires
    12. Le prix du kWh doit être compétitif
    13. La sécurité d’approvisionnement doit être garantie
    14. Elle doit avoir un bilan carbone vertueux

    Contrairement à ce qui nous est affirmé péremptoirement, le bilan carbone des éoliennes intermittentes est mauvais, de manière indirecte, car la gestion de l’intermittence en temps réel nécessite des centrales thermiques en soutien permanent, obligées de fonctionner en régime discontinu, ce qui dégage encore plus de CO2. Donc, pour sauver la planète d’un problème vraisemblablement imaginaire, on met en place des filières qui vont à l’encontre de ce qui est souhaité. Comprenne qui pourra !… Plus généralement, il est facile de vérifier que les éoliennes intermittentes ne satisfont à aucun des standards d’une production rationnelle d’énergie électrique : non pilotables, soumises aux caprices des vents, massacreuses de biodiversité ailée (ce qui perturbe gravement l’équilibre des écosystèmes locaux), sources de nuisances pour les riverains (infrasons), sources de variations brutales du réseau de transport, prix du kWh non compétitif, aucune sécurité d’approvisionnement en HP hivernale du soir, bilan carbone non vertueux, et … racket institutionalisé des ménages (taxe CSPE), ce qui fait que l’on se demande quelle est la justification de leur développement inconsidéré. Les profits pharaoniques des promoteurs, aux frais des ménages ? Une politique volontariste de décroissance, engendrant misère et graves mouvements sociaux ? Un torpillage en règle du tourisme dans nos belles régions, défigurées par les usines d’éoliennes ? Le soutien dogmatique d’une énergie « verte », alors qu’elle ne l’est pas ? Pour tuer le nucléaire, combat historique des Verts, alors même que son bilan carbone est particulièrement vertueux, ce qui est une seconde incohérence ? Pour toute personne sensée, les EnR intermittentes, à la technologie du passé, adulées par les chantres de l’écologisme, n’auraient jamais dû voir le jour, car les filières de la surgénération, sur lesquelles travaillent et avancent plusieurs pays, sont bien plus intéressantes.
    Bref, l’éolien ne sert à RIEN, si ce n‘est à détruire notre pays.

  5. Luten Arnoz dit :

    Bonsoir à Tous
    Jean-Pierre a entièrement raison, les énergies renouvelables ne sont qu’un miroir aux alouettes. Si dans un cas particulier, vous pouvez alimenter par INTERMITTENCE une maison avec une éolienne et des panneaux solaires, pour un pays c’est tout autre.
    Petit calcul un groupe nucléaire fait une puissance de 1450MW avec un facteur de charge de 87% et pour le construire on utilise 15 000 m3 de béton. Une éolienne de 2 MW a 400m3 de béton au pied et son facteur de charge est de 21%. Quand vous faites la corrélation des puissance (sans compter l’effet aléatoire des éoliennes) vous obtenez qu’il faut plus de 3000 éoliennes pour avoir l’équivalent d’un groupe nucléaire. Ces 3000 éoliennes représentent 1 200 000 m3 de béton… Où prenez vous le sable et le gravier? Je vous laisse calculer le CO² dégager pour faire le ciment sachant que pour 1m3 de béton vous avez 350kg de ciment et que pour faire une tonne de ciment on dégage 882kg de CO²….
    Ce n’est qu’un petit aperçu des éoliennes. J’ai fais des slides sur « La sortie du nucléaire ? », sur les éoliennes… Je peux les envoyer à ceux qui le souhaite. J’ai travaillé plus de 40 ans dans le domaine. Contact: [email protected]

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