Une partie des Français seraient fâchée avec le sport selon une enquête. Parmi ces 25 % d’individus ne pratiquants pas (ou peu) d’activité sportive, les deux tiers sont des femmes.
Qui sont ces Hexagonaux peu ou non sportifs ?
« Un esprit sain dans un corps sain », cette devise bien connue concernant l’hygiène de vie, nous l’avons prônée sur Breizh-Info depuis plusieurs années via une série d’articles. Cette ode à maintenir son corps en bonne condition est une nouvelle fois confortée par une récente étude. Il s’agit d’une grande enquête décennale menée en 2020 auprès de 12 000 personnes résidant en France sur les pratiques physiques et sportives des Français.
Premier enseignement de ces travaux, il s’avère que 25 % des enquêtés âgés de 15 ans et plus ont peu ou pas pratiqué d’activité physique ou sportive au cours des douze mois précédents (hors période de confinement liée à la crise sanitaire).
Dans le détail, ces personnes, des femmes pour près des deux-tiers, sont plus âgées et moins diplômées que la moyenne (80 % des non-pratiquants et 59 % des peu pratiquants n’ont pas le bac contre 47 % des autres pratiquants). Ainsi, en 2020, 11 % des sondés personnes âgées déclarent n’avoir pratiqué aucune activité physique ou sportive au cours des douze derniers mois (hors confinement), pas même une activité récréative non régulière comme une balade en forêt. En parallèle, 14 % sont considérées comme peu pratiquantes avec une séance d’APS par semaine au plus.
Autre trait semblant caractériser ces Français les moins sportifs, ces derniers connaissent davantage de difficultés financières (47 % des non-pratiquants et 55 % des peu pratiquants se déclarent à l’aise financièrement contre 67 % des autres pratiquants). Tout comme ils jugent plus souvent que leur état de santé est mauvais ou très mauvais.
Au plan physique, ces personnes peu ou pas pratiquantes d’activité sportive sont plus nombreuses à être en surpoids ou obèses (46 % des non-pratiquants et 38 % des peu pratiquants contre 32 % des autres pratiquants). Des différences sont cependant marquées entre non-pratiquants et peu pratiquants. Les non-pratiquants sont plus souvent retraités ou inactifs et plus âgés : 75 % ont plus de 50 ans, contre 49 % des peu pratiquants. Ces derniers vivent majoritairement en couple (61 %) alors que c’est moins souvent le cas des non-pratiquants (48 %).
La pratique d’activité sportive principalement freinée par les problèmes de santé
Uns fois ce constat établi, qu’en est-il des causes qui conduisent cette proportion de Français à délaisser le sport ? L’enquête rapporte que les freins à la pratique sont nombreux. Ces obstacles peuvent être regroupés en cinq profils, constituant autant de cibles pouvant faire l’objet de politiques circonstanciées : une santé fragile (26 %), des difficultés de sociabilité (21 %), le cumul de contraintes professionnelles, scolaires et familiales (20 %), le désintérêt pour le sport (20 %), et le coût et l’inadéquation de l’offre sportive (13 %).
Aussi, lorsqu’il a été demandé aux Français interrogés de donner la ou les raisons expliquant qui ne pratique pas davantage d’activité sportive, les freins liés à la santé et au corps sont apparus au premier rang des réponses : 34 % des peu et non-pratiquants évoquent des problèmes de santé et 28 % un métier physiquement dur.
Environ un quart déclare ne pas arriver à s’y mettre, tandis que d’autres avancent le manque d’appétence pour le sport (25 % « n’aiment pas le sport ») et la préférence pour d’autres activités (22 %). La contrainte financière est également un motif important (22 %), de même que les contraintes professionnelles et scolaires (21 %) ou familiales (16 %).
L’inadéquation de l’offre sportive est moins souvent citée par les enquêtés, qu’elle soit considérée comme trop éloignée (13 %) ou inadaptée aux besoins des personnes (9 %). Un dernier frein notable est lié à la sociabilité : ne connaître personne avec qui pratiquer (14 %) et avoir des difficultés à supporter le regard des autres (9 %) ou à être accepté par les autres (5 %).
Il arrive également que ces freins à la pratique se cumulent : environ un tiers des peu et non-pratiquants déclarent deux à trois freins (32 %) et un autre tiers en déclare quatre ou plus (31 %). En outre, ces freins sont très divers : 19 % des répondants déclarent d’autres motifs que les quinze proposés.
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