Il y a exactement un an, le 21 novembre 2020, Peter Hauer m’a contacté suite à mon interview du journaliste et écrivain belge Lionel Baland.
Peter Hauer, Pit, était un journaliste autrichien et traducteur pour le portail d’information Unser Mitteleuropa (Notre Europe centrale), un média qui publie des articles et des nouvelles en allemand et en polonais (Wydanie Polskie). En fait, le média est enregistré à Cracovie car, comme Pit l’a souligné, « la Pologne est un pays beaucoup plus libre que l’Autriche ou l’Allemagne ».
Pit m’a écrit pour me proposer de collaborer avec son média, en échangeant des articles et même en réalisant des interviews communes, et j’ai bien sûr accepté. L’idée de Pit s’est développée et de plus en plus de médias ont rejoint le projet, qui est devenu le « Partenariat européen des médias ». Grâce à cette collaboration, j’ai pu interviewer des politiciens de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) ou du FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche), et j’ai réussi à faire publier mes interviews en allemand, en polonais et dans de plus en plus d’autres langues.
Elle m’a également permis de rencontrer des patriotes comme l’amiral à la retraite et membre de La Lega Nicola de Felice, expert en immigration illégale, ou des journalistes comme Bogdan Sajovic, Yann Vallerie ou Mariann Öry.
Le Partenariat européen des médias comprend actuellement des médias allemands, polonais, hongrois (entre autres Magyar Nemzet et Magyar Hírlap, les principaux médias conservateurs de Hongrie), italiens (comme Centro Machiavelli et La Voce del Patriota), français (comme Brezh-Info), slovènes (comme l’hebdomadaire conservateur Demokracija, qui publie également en anglais), et de pays comme la Croatie, la Suisse, etc.
Cette collaboration entre médias patriotiques et conservateurs a permis une diffusion beaucoup plus large de nos articles et un aperçu direct de ce qui se passe dans d’autres pays européens.
Par exemple, mes entretiens avec la ministre hongroise de la justice, Judit Varga, ou avec le vice-ministre polonais de la justice, Marcin Romanowski, ont été publiés en allemand, slovène, français, hongrois, anglais, italien, lituanien, polonais et slovène.
Tout cela grâce à l’initiative lancée par Pit.
Le 30 octobre, j’ai écrit à Pit pour lui envoyer une interview, il m’a répondu qu’il ne savait pas s’il serait en mesure de la publier car il était atteint de paralysie. Je n’ai reçu aucune réponse aux autres courriels que je lui ai envoyés et j’ai contacté directement son média.
Hier, le 21 novembre, j’ai reçu une réponse. Peter est décédé subitement le 3 novembre.
Ses collègues d’Unser-mitteleuropa n’ayant pas accès à son courrier, ils n’ont pas pu communiquer son décès à tous ceux qui ont travaillé avec lui.
Sa mort est une triste nouvelle pour ceux d’entre nous qui croient en une Europe différente de celle que nous vendent les grands médias, et son vide sera difficile à combler, mais il nous a transmis son désir et sa sympathie et, bien sûr, nous continuerons ce qu’il a commencé. Que ce bref article serve à honorer sa mémoire et son œuvre.
Repose en paix Pit.
Álvaro Peñas (el correo de espagna)
Photo d’illustration : DR
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