L’accusation à tort et à travers de complotisme pour discréditer un discours, utilise un procédé éculé mais efficace : créer un concept fourre-tout et mal défini, lui donner une connotation péjorative par des caricatures et des approximations, et accuser tous les opposants sur cette base, comme ce le fut par le passé avec le populisme et le racisme.
Il convient donc de redéfinir les termes. Un complotiste, parfois appelé conspirationniste, (le concept, comme souvent dans la désinformation et l’idéologie, vient des États-Unis), est donc un défenseur de la théorie du complot, c’est-à-dire que les dirigeants, les élites, comploteraient contre le peuple. Recherchons dans le Larousse la définition d’un complot et d’une conspiration :
Complot : 1-Atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. 2 – Résolution concertée de commettre un attentat et matérialisée par un ou plusieurs actes. 3 – Par extension, projet plus ou moins répréhensible d’une action menée en commun et secrètement.
Conspiration: 1 – Complot tramé contre un régime politique ou un homme politique. Syn. Conjuration. 2 – Cabale, intrigue dirigée contre quelqu’un ; machination. Dérivé : Conspiration du silence, entente pour ne pas parler de quelque chose, pour étouffer une affaire.
Si l’on prend le premier sens donné de complot, les complotistes reprocheraient à des puissances, à des lobbies, voire au gouvernement d’attenter aux intérêts fondamentaux de la nation. Ces intérêts ne font pas tous l’unanimité sur leur définition, et c’est d’ailleurs l’objet de luttes politiques. Mais on peut considérer que l’intégrité du territoire, la sécurité des citoyens, la cohésion nationale, l’autonomie stratégique, économique et surtout l’autonomie politique en font partie. Or, la destruction programmée du système de santé, la dépendance économique totale aux banques via la dette, la vente de larges parties du territoire et de fleurons industriels à des puissances étrangères, le transfert de souveraineté à des instances internationales, l’abandon de territoires à des bandes organisées, et l’explosion de l’insécurité sont des atteintes très claires à ces intérêts fondamentaux. La question est de savoir si c’est volontaire et organisé, ou si c’est simplement de l’incompétence. La lecture de publications très officielles comme le Great Reset, les ouvrages de prospection de politique extérieure américaine, les revendications idéologiques de loges maçonniques, les documents mis à disposition par des lanceurs d’alerte comme Snowden et Assange, ou simplement les analyses d’hommes accusés d’être complotistes qui se sont confirmées avec le temps, apportent une réponse très claire à cette question de la préméditation.
Ce qui amène à la troisième définition de complot qui correspond sans doute le plus à la définition du complotisme. Elle évoque une action secrète et organisée. Or, qu’est-ce qui sert le mieux le secret si ce n’est le silence et le mensonge ? Sur l’affaire COVID, le mensonge et la censure sont tout de même une main courante de la politique gouvernementale, totalement soutenue et relayée par l’ensemble des médias subventionnés ou/et aux mains des milliardaires français et étrangers. Les promesses que tout était prêt pour faire face, qu’il n’y aurait qu’un seul confinement et basta, que le masque est inutile, puis conseillé, puis obligatoire, que le vaccin ne serait jamais obligatoire, l’interdiction de l’hydroxychloroquine qui serait dangereuse suite à l’affaire du Lancet, qu’on ne pouvait pas fermer les frontières, qu’il n’y aurait jamais de pass sanitaire, qu’il n’y aurait pas de troisième dose, qu’il était efficace à 95%, qu’il n’y a pas d’effets secondaires, que le vaccin n’est pas en expérimentation… Et tant d’autres mensonges sur les chiffres des malades, les taux d’occupation des hôpitaux, le nombre de lits disponibles… Il y a donc clairement action secrète (puisque mensonges prémédités et répétés), menée conjointement avec les médias, et des organismes médicaux officiels.
Cette définition et ce qu’elle recouvre est parfaitement complétée par le concept de conspiration du silence, avec toutes les informations occultées, tels les effets secondaires répertoriés, le profil des personnes touchées par le COVID, le nombre de personnes décédées sans comorbidités, le lancetgate, le pfizergate, le rapport bénéfice/risque clairement mauvais pour les enfants, les régions ou pays qui n’appliquent pas ou peu de restrictions et qui s’en sortent bien voire mieux, etc.
Il est enfin amusant de constater que les définitions n°2 de complot et les deux définitions de conspiration correspondent plus à un complotisme du « système », qui accuse les Russes, les Chinois, l’extrême-droite et les complotistes en général de vouloir les déstabiliser, faire des attentats, influencer les élections, perturber la cohésion nationale. C’est amusant de voir que ceux qui possèdent tous les médias et réseaux sociaux ultra-majoritaires, qui ont le pouvoir politique le plus large et leurs entrées dans toutes les instances internationales, accusent ceux qui n’ont quasiment aucun levier de tous les maux pour se dédouaner de leur responsabilité totale.
Celui qui apporte finalement la réponse la plus claire à cette accusation de complotisme faite par le pouvoir à l’encontre de ses détracteurs, c’est Balzac, qui rappelle dans cette citation, des principes élémentaires : « Tout pouvoir est une conspiration permanente. » En effet, Celui qui dirige ne dévoile pas tous ses objectifs, pour des raisons plus ou moins nobles. Or, on le suit si on lui accorde une confiance, qui se gagne par l’expérience et le contrôle. Quand la défiance grossit, ce n’est jamais anodin, et il est imbécile de condamner celui qui n’a plus confiance.
Le complotisme est donc un acte intellectuel légitime de doute face à une organisation mensongère et corrompue, qui ne donne pas de gages suffisants pour susciter la confiance dans ses intentions, si ce n’est dans ses choix. L’anti-complotisme du pouvoir est donc une manière de protéger ses manœuvres. L’anti-complotisme d’une partie de la population n’est qu’une manifestation supplémentaire de son absence totale de raisonnement logique et de sa crédulité la plus confondante.
Jean-Pierre Lamorgue
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4 réponses à “Le complotisme est logique, sain, et légitime [L’Agora]”
Le seul complotisme, qui est officiellement reconnu, c’est le complotisme d’extrême droite….
D’accord à 100%. Félicitation ! Très bonne synthèse. Continuez !
Excellent article ;je vous encourage à le diffuser partout .
ils ne font que mentir, ensuite ils accusent les gens de ne plus les croire, me voilà donc devenu complotiste!