Harcèlement scolaire. Après le suicide d’une adolescente dans le Morbihan. Faut-il empêcher l’accès des mineurs aux réseaux sociaux ?

Le harcèlement scolaire est un véritable fléau, fléau qui va crescendo depuis que les adolescents ont accès à des réseaux sociaux souvent tous aussi débiles les uns que les autres, et cela avec la complicité de parents qui trop souvent, initient très jeunes les enfants à avoir tablettes, smartphones, et autres objets absolument pas indispensables avant 16-18 ans.

Alors qu’elle devait être entendue par les gendarmes dans un dossier d’images pornographiques via le réseau social Snapchat, une jeune collégienne de 14 ans a mis fin à ses jours dans le pays de Lorient (Morbihan). La suite d’une longue série macabre à laquelle le Président de la République a timidement répondu en annonçant un énième « plan de lutte » et la création notamment d’une application pour les victimes en plus d’un numéro vert déjà existant.

Des mesures qui font penser à ces « cellules de crise psychologique », qui concrètement, ne servent à rien si ce n’est à payer, sur fonds publics, pour des administrations inutiles, et à mobiliser des personnels alors qu’ils pourraient être ailleurs.

A l’heure actuelle, un enfant sur dix serait victime de harcèlement scolaire. Mais combien subissent réellement les méchancetés et agressions, ou moqueries quotidiennes, sans pouvoir s’exprimer, y compris à des parents trop souvent déconnectés des réalités subies par leurs enfants ?

Le président de la République a annoncé la modification d’une loi pour améliorer le contrôle parental, en faisant en sorte qu’il soit installé par défaut sur tous les téléphones, ordinateurs, tablettes utilisées par les enfants.

Des sanctions contre les GAFA, qui prétendent donner des leçons à la terre entière notamment en matière politique, ne devraient-elles  pas être prises, eux qui portent d’une certaine façon en eux la responsabilité de ces suicides et de ces drames en permettant que la vie d’un gamin ou d’une gamine soit étalée et révélée à la terre entière ?

Ne devrait-on pas aller vers l’interdiction généralisée des tablettes et des téléphones portables dans tous les établissements scolaires, lieux d’apprentissage qui n’ont pas vocation à devenir lieux où trop d’enfants vivent un enfer ?

Mais aussi sur des sanctions lourdes pour les parents d’enfants qui se livrent au harcèlement ? (Suppression des allocations familiales…sanctions pénales…)

Les parents enfin, ont eux aussi une responsabilité. Dans l’éducation de leurs enfants et dans les outils qu’ils leurs mettent à disposition (avec l’excuse bidon du « Oui mais les autres ont une tablette ou un smartphone, elle va être décalée si elle n’en a pas »).

Comment une gamine de 14 ans peut-elle se retrouver embrigadée dans des « jeux » pornographiques ? Pourquoi prive-t-on de leur innocence ces enfants ? Qu’est-ce qui est réellement fait pour éradiquer la pornographie et en protéger les plus jeunes ?

Des questions qui méritent rapidement des réponses, dans une société qui, chaque jour, s’enfonce dans un climat malsain, y compris pour les plus jeunes.

YV

Crédit photo : DR
[cc] BREIZH-INFO.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “Harcèlement scolaire. Après le suicide d’une adolescente dans le Morbihan. Faut-il empêcher l’accès des mineurs aux réseaux sociaux ?”

  1. Ric Wald dit :

    INTERNET
    Internet est un formidable outil de communication, mais c’est aussi un piège:
    WEB = toile, toile d’araignée. Quant à NET = filet, filet pour attraper des poissons.

    En effet, il est difficile de se retourner contre cet outil numérique dans la mesure où nous utilisons ses services pratiquement gratuitement et où nous donnons notre consentement en un clic, assez régulièrement, toutes les fois qu’on nous le demande.
    De plus, l’activité numérique provoque une addiction des plus tenaces. Il est en effet difficile de cesser d’utiliser les outils numériques pour revenir au stylo papier, non seulement à titre individuel, mais aussi collectivement, dans la mesure où l’ensemble de la société s’y est engagée d’une façon irréversible.

    Internet est en soi, un univers à lui seul. Tout ce qui existe dans la vraie vie, existe sur Internet, mais de façon numérique, désincarnée. On dit « dématérialisée ». Dans cet univers parallèle, qui est la réplique du nôtre, tout est faux (virtuel). Les livres ne sont pas des livres, mais des E-books. Les personnes avances à visages masquées, derrière leurs Avatars. Ce qui favorise une certaine mythomanie des individus véhiculant une fausse humanité et de faux sentiments.
    La sexualité dans un monde virtuel se réduit à un simple voyeurisme.
    L’argent est lui aussi, envolé, dématérialisé, quelque part dans un nuage (Cloud). Terminés les Louis d’or ou les bas de laine, qui nous mettaient à l’abri des coups durs du destin. Du jour au lendemain, tout le monde, petits et grands, peut se retrouver pauvre comme Job… !
    Le monde virtuel d’Internet, qui est aussi un véritable labyrinthe, est si vaste que l’on peut s’y perdre et ne plus retrouver la sortie vers le monde réel. Les personnes (surtout les jeunes générations), qui ont grandi biberonnées à Internet, n’envisagent pas de s’en passer, si la nécessité s’en imposait (le pourraient-elles ?).

    Ce qu’on appelle les réseaux sociaux, qui s’apparentent plus à des zones de non droits qu’à un espace de réelle liberté, représentent un véritable danger pour les personnes majeures, mais surtout mineures, qui négligeant de se protéger suffisamment, expose un peu trop facilement leur vie privée, leurs états d’âmes voir leurs âmes tout court sur le web. Les manipuler, dans ces conditions, devient un jeu d’enfant.
    Un sort identique est réservé à d’autres qui exposent sans discernement sur le Net, leurs coordonnées civiles ou bancaires

    la société toute entière et les états ont livré leur propre fonctionnement et leur quasi-souveraineté à Internet, organisme non gouvernemental, ne subissant aucun contrôle, autre que le sien. Internet ne connaissant pas de contre pouvoir ni de concurrence extérieure à lui. On pourrait presque dire que celui à qui appartient Internet est en mesure de contrôler le monde entier. Non seulement parce qu’il contrôle le contenu, c’est à dire les programmes (software) et l’information qui y circule, mais aussi l’infrastructure (hardware).
    Si nous devions subitement nous passer d’Internet, pour raison de guerres, de terrorisme, de sabotage ou de graves pannes techniques, nous serions ramenés brutalement dans le chaos vers l’âge de pierre.
    Dans ces conditions, les sociétés qui utilisent Internet, sont belles et bien, prisonnières (comme dans un filet), ou prise dans une toile. La question est de savoir, que va devenir la proie ainsi piégée.

    Nous pourrions nous croire au comble du cynisme si depuis le commencement, nous n’avions été prévenu, de façon subliminale et symbolique certes, mais prévenus quand même.
    En définitive seront effectivement piégés, individus ou états, que ceux qui l’auront bien voulus… !

    WWW

  2. jessax56 dit :

    malgré la douleur qu’ils peuvent ressentir, ce sont bien les parents les premiers responsables de ces drames.
    en offrant un smartphone à leurs enfants, ils leurs remettent une arme sans leur en expliquer le fonctionnement, sous prétexte de pouvoir les joindre.
    un simple téléphone sans internet serai pourtant aussi efficace.
    il faut donc interdire ces smartphone au minimum jusqu’au Lycée et confisquer ceux trouvés et les détruire immédiatement devant l’élève.

  3. patphil dit :

    que les parents fassent leur boulot de parents
    que les conseillers d’éducation fassent le leur au lieu de regarder ailleurs et de s’en laver les mains à la ponce pilate

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