Les magasins Decathlon des côtes du Pas-de-Calais et de la Picardie ont décidé de retirer de la vente les embarcations en tout genre afin de « ne pas faire courir de risques » aux migrants qui pourraient les utiliser pour traverser la Manche illégalement.
Immigration en Manche : Decathlon retire les canoës et kayaks de ses rayons
L’actualité peut-elle encore nous surprendre dans la France de 2021 ? Toujours est-il qu’une récente décision de l’enseigne Decathlon aurait largement sa place dans notre rubrique « insolite » s’il n’était pas question d’un sujet aussi grave que celui de l’immigration clandestine.
En effet, les magasins de Calais (Pas-de-Calais) et de Grande-Synthe (Nord) de l’entreprise française spécialisée dans la distribution de vêtements et de matériel de sport ont décidé il y a quelques jours de ne plus commercialiser dans leurs rayons les canoës, kayaks et autres embarcations selon une information rapportée le 16 novembre par La Voix du Nord. Cette décision a été prise en réponse à l’augmentation récente des tentatives de traversée de la Manche par des migrants au cours des dernières semaines.
Depuis, l’information a également été confirmée par le magasin Decathlon de Grande-Synthe auprès du Parisien, lequel indique « ne plus permettre l’achat d’embarcations – kayak notamment – qui pourraient mettre en danger la vie de personnes l’utilisant dans le cadre d’une traversée ».
Cependant, le matériel en question demeure toutefois accessible à la vente en ligne ainsi que dans les autres magasins du groupe Decathlon. En ce qui concerne ceux de Calais et de Grande-Synthe, l’enseigne fait savoir que « les produits qui permettent d’améliorer la sécurité en mer comme les gilets, les rames ou la protection thermique seront, eux, toujours disponible à la vente ».
La Voix du Nord suggère, Decathlon s’exécute ?
Lundi 15 novembre, c’est cette fois le service presse Decathlon France qui a réagi en expliquant : « L’augmentation récente des tentatives de traversée a effectivement amené nos équipes de Decathlon Calais à s’interroger quant à la position à tenir sur la mise en vente de produits pouvant être détournés de leur usage sportif et servir d’embarcations pour traverser la Manche. En concertation avec les équipes, nous ferons désormais en sorte de ne plus permettre l’achat d’embarcations – kayak notamment – qui pourraient mettre en danger la vie de personnes l’utilisant dans le cadre d’une traversée. »
Mais, aussi délirante soit-elle, cette mesure a semblé toutefois insuffisante pour La Voix du Nord qui, dans son article du 16 novembre, se demande « si cette mesure exceptionnelle, qui ne peut concerner que Calais, sera suivie par d’autres enseignes sur le littoral ».
En bon élève du politiquement correct, Decathlon, dès le lendemain, annonce sur son site que, suite aux alertes reçues concernant les embarcations commercialisées par la marque qui « peuvent être utilisées par les migrants qui cherchent à traverser la Manche », elle a décidé de « retirer la totalité de ces produits de la vente en magasin dans tous les sites de la Côte d’Opale : Decathlon Calais, Grande-Synthe, le Touquet Paris Plage et Boulogne sur Mer. »
En guise d’alternative, seul l’achat en ligne est autorisé pour les amateurs de canoës et autres kayaks de la frontière flamande jusqu’à la baie de Somme…
Du côté des autorités, la sous-préfète de Calais, Véronique Deprès-Boudier, a concédé auprès du journal nordiste qu’il était difficile d’« encadrer juridiquement » une interdiction de vente d’embarcations légères. Il serait surtout grand temps de mettre un terme à l’immigration illégale sur le territoire français.
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