Pour Lilian Thuram, les joueurs de football blancs n’en font pas assez contre le racisme. Il leur demande de refuser de jouer en cas d’incident, avec un chantage à la culpabilité non dissimulé : « Ne rien dire, c’est cautionner la violence qu’est le racisme ».
« Si nous devons parler de racisme, c’est avec les Blancs qu’il faut le faire »
L’ancien joueur de football professionnel Lilian Thuram, qui fut notamment champion du monde avec la France en 1998, fait régulièrement parler de lui pour ses prises de position à répétition contre le « racisme ».
Un sujet qui semble tourner à l’obsession chez le Guadeloupéen, lequel a accordé une interview au quotidien britannique The Guardian le 28 octobre dernier afin de présenter son livre paru l’année dernière dont le titre est à lui seul une « synthèse » : La Pensée blanche.
Mais, plus que de chanter les louanges de l’antiracisme, Lilian Thuram entend désormais mettre les Blancs face à leur supposée responsabilité sur la question. « Si nous devons parler de racisme, c’est avec les Blancs qu’il faut le faire », déclare l’ancien footballeur.
Et de poursuivre, de manière confuse : « C’est comme pour le sexisme, les personnes qui doivent être éduquées sont les hommes et les garçons. Ce que j’essaie de dire, c’est : »Oui, il y a du racisme, mais pourquoi ? Et pourquoi disons-nous qu’il y a des blancs et des non-blancs ? » Si vous ne connaissez pas les raisons, vous ne serez pas en mesure de comprendre pourquoi les préjugés existent. Les gens doivent connaître l’histoire de la racialisation du monde ».
Lilian Thuram souhaite que les joueurs « continuent de s’agenouiller avant les matchs »
Lilian Thuram explique que la dimension raciale lui aurait été imposée « de l’extérieur », lorsqu’il est arrivé à Paris à l’âge de neuf ans. C’est à ce moment-là, en raison de la perception que les autres avaient de lui, qu’il serait « devenu noir ».
Il détaille : « Personne ne naît noir ou blanc. Il est important que les personnes dont on dit qu’elles sont blanches comprennent ce que c’est que d’être blanc. Nous devons tous être conscients que l’histoire nous a conduits à porter des masques de couleur de peau et dans le livre, j’invite les gens à enlever ces masques. »
Quant au football, Lilian Thuram s’est, sans surprise, positionné comme un fervent soutien du mouvement Black Lives Matter représenté dans les stades par le geste d’agenouillement de certains joueurs avant le coup d’envoi. Pour l’ancien international, « il est très important que les joueurs continuent de s’agenouiller avant les matchs, pour condamner les injustices qui touchent les personnes de couleur ». Toutefois, cette mise en scène confinant à l’ethnomasochisme blanc n’est pas du goût de tout le monde au Royaume-Uni, mais aussi dans d’autres pays européens.
Des joueurs blancs n’en faisant pas assez contre le racisme ?
Dans son entretien accordé au Guardian, Lilian Thuram, bien qu’ayant incité quelques lignes auparavant à « sortir des catégories : hommes, femmes, noirs, blancs, etc. », ajoutant qu’il fallait « promouvoir l’idée que nous sommes des êtres humains avant toute chose », ne peut ensuite s’empêcher d’essentialiser à nouveau le sujet en culpabilisant les joueurs blancs.
Il appelle ainsi les joueurs blancs à prendre encore davantage position contre les injures « racistes » dans les enceintes de football. Lilian Thuram explique alors que « très souvent, on demande aux joueurs ciblés par le racisme : »Que doit-on faire contre ça ? » Et c’est hypocrite parce que ça suggère que c’est à eux de trouver la solution comme si c’était eux le problème. C’est aux joueurs blancs, qui sont d’habitude majoritaire, de refuser de jouer. Alors, les instances seront forcées de bouger ». On peut noter par ailleurs que l’équipe de France en lice pour l’Euro 2021 ne semblait pas faire partie de ses équipes où les joueurs blancs seraient majoritaires :
« Ne rien dire, c’est cautionner la violence qu’est le racisme », ajoute l’ancien footballeur professionnel, faisant ainsi peser une sorte de « chantage au racisme » sur les joueurs blancs qui pourraient être tentés de penser qu’un terrain de football n’est pas une tribune politique.
Sur Lilian Thuram et sa vision de la « culture blanche » :
Pour Lilian Thuram, « il y a du racisme dans la culture blanche » [Vidéo]
Crédit photo : Flickr (CC BY NC 2.0/Bokmässan) (photo d’illustration)
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5 réponses à “Ethnomasochisme. Lilian Thuram : les joueurs de football blancs doivent en faire davantage contre le « racisme »”
Quand on pense que ce fumeux est payé par les impôts des français pour prêcher la parole anti-raciste dans les écoles!!!!!!! Il est vrai que pour s’autoflageller, en France, nous sommes les meilleurs…..
mais qu’est ce qu’il vient nous les briser sans arrêt avec son racisme , celui là …c’est une obsession chez ce mec là !!!! son fond de commerce !! il en vit …. comme beaucoup !!! le racisme est réapparu chez la gauchiasserie , pas dans les faits , depuis la création d’SOS racisme … soit sauvons le racisme …ils ont réussi : les racistes , c’est eux .
ces racistes me font avoir des sentiments que jamais je ne pensais avoir
Qu’il se taise et se calme ce Mr a été jugé pour violences faites au femmes.
En matière de racisme, comme dans d’autres domaines, il y a deux écueils à éviter: Le premier, c’est de nier qu’il y a du racisme. Le deuxième, c’est de voir du racisme partout (racisme à l’envers). Lilian Thuram, relève de la deuxième catégorie.