La répression politique bat son plein en France, venant s’ajouter à la répression sanitaire qui vise manifestants contre la tyrannie, soignants, médecins, dissidents en tout genre.
Dernier acte en date, Jeudi 28 octobre, tard dans la soirée, le ministre de l’Intérieur Darmanin a annoncé sur Twitter qu’il avait engagé le jour même « une procédure contradictoire à l’encontre d’un groupement de fait d’ultradroite, l’Alvarium, situé à Angers, en vue de sa dissolution ». Le compte, tenu au nom de Gérald Darmanin, précisait : « Les nombreux faits constatés, les signalements répétés de nombreux élus, dont le maire d’Angers, motivent cette action. »
J'ai engagé ce jour une procédure contradictoire à l'encontre d'un groupement de fait d'ultra-droite, l'Alvarium, situé à Angers, en vue de sa dissolution. Les nombreux faits constatés, les signalements répétés de nombreux élus, dont le maire d'Angers, motivent cette action.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 28, 2021
Dans la foulée, l’Alvarium a répondu via une vidéo choc, dans laquelle son responsable, Jean-Eudes Gannat, met sérieusement à mal les arguments visant à la dissolution de l’Alvarium, tout en s’attaquant sérieusement à une petite caste politico-médiatique locale, sur Angers, entre connivences avec la frange violente des « Antifas » et errements assez glauques.
Breizh-info.com : Où en est la procédure de dissolution contre l’Alvarium ? Que vous est-il reproché exactement ?
Jean-Eudes Gannat : La procédure en est à sa phase contradictoire. Il nous est reproché 4 faits de violences politiques qui n’en sont pas ou n’ont rien à voir avec l’Alvarium, et 1 dans le cadre d’une affaire privée qui a encore moins à voir avec l’Alvarium. Mais le gros du dossier se compose surtout de nos positions politiques identitaires jugées comme des « appels à la haine ».
Breizh-info.com : Que répondez-vous à M. Darmanin, qui vous a manifestement ciblé après Génération identitaire ?
Jean-Eudes Gannat : D’abord, nous lui répondons qu’en tant que ministre de la 8ème puissance mondiale, il a autre chose à faire que de twitter sur une association locale. Surtout quand le pays est gangréné par l’insécurité et le terrorisme et bien d’autres choses, que nous évoquons dans une vidéo parue hier sur notre page YouTube. Ensuite, nous allons répondre sur le terrain juridique en luttant coûte que coûte contre cette injustice scandaleuse.
Breizh-info.com : Concrètement, dans quelles affaires l’Alvarium ou ses militants ont-ils été impliqués depuis votre création ?
Jean-Eudes Gannat : L’Alvarium n’a été impliqué que dans une seule affaire ; celle de l’occupation et de la restauration d’un immeuble au profit de SDF ou de jeunes précaires. Maintenant, certains de ses membres ont été impliqués – le plus souvent abusivement – dans des affaires de violences ou de pseudo violences (il y a eu plusieurs relaxes) qui à 99% ne concernent pas l’Alvarium. Je rappelle que nous avons des dizaines de membres et que l’Alvarium ne saurait être responsable de ce qu’ils font un samedi soir à 70, 100, 200 kilomètres d’Angers.
Breizh-info.com : Il semblerait qu’outre la mouvance Antifa locale, l’action de trois journalistes locaux contre vous ne soit pas non plus étrangère à cette volonté de vous dissoudre. Qu’en dites-vous ?
Jean-Eudes Gannat : Ces journalistes font partie intégrante de la mouvance antifa. Consciemment ou non. Mais ils relayent clairement leurs mensonges absurdes, quand ils ne travaillent pas ensemble…
Breizh-info.com : Si vous étiez dissouts, que se passerait-il pour vous, sachant qu’une organisation peut être dissoute, mais jusqu’ici, les hommes et femmes qui la composent vivent encore…. ?
Jean-Eudes Gannat : Dans le mot « dissolution » il y a encore une bonne dizaine de solutions. Nous les étudions toutes avec attention. Une chose est sûre ; nous ne comptons pas arrêter de lutter pour nos idées. Nous sommes les héritiers spirituels de martyrs morts pour leur foi, les héritiers politiques de gens qui sont morts pour leurs idées, et les héritiers historiques d’une civilisation bâtie sur des siècles de gloire, de sueur et de sang. Nous ne laisserons pas cela être détruit par de chétifs shérifs de la République, que l’Histoire balayera tôt ou tard.
Nous comptons des milliers de soutiens en France et des centaines de sympathisants à travers l’Anjou, où notre score aux dernières élections est supérieur à ceux de partis politiques bien établis tels que Debout La France. Cette terre est la nôtre ; nous y vivons pour certains depuis le XVème siècle, et je souhaite bien du courage à Darmanin pour nous en chasser et nous interdire de nous fréquenter et d’agir pour les nôtres.
Propos recueillis par YV
Photo : DR
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2 réponses à “Jean-Eudes Gannat (L’Alvarium, menacée de dissolution) : « Nous ne comptons pas arrêter de lutter pour nos idées » [Interview]”
BRAVO vous avez du courage et votre cause est juste… PERSONNELLEMENT je constate que DARMANIN est obnubilé par la droite qu’il dissous avec délectation mais fiche une paix royal aux antifas aux casseurs des banlieues aux incendiaires de voitures etc . ce garçon a un problème
extrême droite, ultradroite ??? une insulte à la staline pour déconsidérer son adversaire
ces gens veulent ils reverser la république par la force ? veulent ils empêcher les autres de parler?
>
> Malraux, 1948, postface des « conquérants »
> les techniques discursives du stalinisme, c’est d’abord de déshonorer l’adversaire, rendre impossible la discussion, attaquer surtout sur le plan moral, il faut que l’adversaire soit un scélérat.
> le son unique de cette propagande c’est l’indignation, la fin qui justifie les moyens…