Depuis juin dernier, les instits de l’école de Billy-Montigny (Pas-de-Calais) sont privés de salle des maîtres sur le temps de midi. Avec interdiction formelle d’y apporter leur récipient en plastique pour manger.
C’est une décision irrévocable de Bruno Troni, maire PCF de cette commune de l’ancien bassin houillier. Il sait qu’il a le droit pour lui :
» Ce n’est pas à nous d’organiser la restauration du personnel de l’Éducation nationale. Ils peuvent très bien rentrer chez eux, c’est ce que font les employés des services municipaux« .
Le code du travail interdit en effet aux salariés de manger dans des locaux affectés à la production. Le législateur oblige dans le même temps le patronat à mettre à disposition des salariés un endroit calme pour se restaurer le midi…mais cette obligation ne vaut que pour les unités de production de plus de 30 employés. Les instits de l’école ne sont donc pas assez nombreuses pour faire valoir ce droit.
Maire de père en fils
Dans toutes les communes de France, la coutume est pourtant de laisser les professeurs des écoles manger sur leur lieu de travail. Pas à Billy-Montigny, et ce depuis 5 mois. La crise du Covid a réveillé le tempérament autoritaire qui sommeillait chez nombre de responsables : c’est alors que le maire a pondu l’oukase, en invoquant le péril sanitaire.
Selon le syndicat SNUIPP, il réglait en fait de vieux comptes avec l’équipe enseignante à propos de l’entretien des locaux : « Cette situation ubuesque s’était déjà produite, dans un contexte différent, en 2014-2015« , explique une lettre adressée au préfet du 29 septembre.
Sur le site Le Café pédagogique, le syndicat décrit la vie menée aux collègues de Billy-Montigny:
» Depuis maintenant 5 mois, les enseignants prennent leur déjeuner chaque jour sur le trottoir, sur des bancs publics ou dans leur voiture, par tous les temps et sous le regard de leurs élèves. Un enseignant a du aussi porter plainte contre le maire, celui-ci l’ayant agressé verbalement devant ses élèves. La souffrance des personnels est palpable. L’interdiction de pénétrer dans les locaux scolaires en dehors des heures de cours pénalise les apprentissages des élèves car les enseignants préparent normalement leur matériel et leurs cours en classe.«
Il y a comme un air de Corée chez les Chtis. La totale imperméabilité de Bruno Troni aux difficultés de la base a peut-être une explication biographique. Son job de maire, il l’a hérité de son père, Otello Troni, un cadre du logement social, maire PCF de Billy-Montigny de 1977 à 2001.
A.T.
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Délire sanitaire. Le maire communiste de Billy-Montigny se la joue Kim-Il-Sung”
Et qu a élu ce naze si ce n’ est les habitants de ce bled !!!
Je retiens cette phrase : « . La crise du Covid a réveillé le tempérament autoritaire qui sommeillait chez nombre de responsables »
Oh que oui ! J’ai des exemples de despotes de villages , président d’un comité des fêtes quelconque ou organisateur d’une manifestation champêtre ponctuelle , qui exigeaient la présentation du passe-sanitaire pour accéder à leurs manifestations , type vide greniers EN PLEIN AIR .
Je retiendrai plutôt le qualificatif de « .pleutres » pour ces individus , ouvrant le parapluie préventivement pour n’être responsable de rien .
Un exemple récent : un marché aux plantes EN PLEIN AIR à Tréveneuc exigeant le passe sanitaire en début de semaine pour y accéder , et rectificatif le samedi ( OF du 23 / 10 ) précisant que le passe-sanitaire ne serait pas nécessaire . Sans doute la crainte de boire le bouillon pour l’organisation ; comme quoi , c’est vraiment l’arbitraire dans ce domaine .
la liberté d’opinion, et maintenant de penser ou d’agir est réservée aux seuls « progressistes »
que les instits de cette ville, votant surement pour cet énergumène ouvrent les yeux et les autres de se rappeler que l’abstention est un piège à con