Fabien Bouglé est de retour avec un livre qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Après avoir rompu l’omerta avec Eoliennes, la face cachées des énergies renouvelables, voici qu’il public Nucléaire : les vérités cachées : Face à l’illusion des énergies renouvelables.
Fabien Bouglé : « Nous assistons avec les éoliennes à un immense hold-up planétaire » [Interview]
Dépassionner le débat sur le nucléaire
Électricité propre et décarbonée, le nucléaire est une solution stratégique pour lutter contre les modifications climatiques. Alors que cette source d’électricité avait mauvaise réputation depuis la catastrophe de Tchernobyl, et que les impasses des énergies dites renouvelables sont de plus en plus évidentes, les mentalités changent, jusque parmi les écologistes. Et dans cet ouvrage, Fabien Bouglé effectue, par un travail rigoureux de recherche, d’analyses, de lectures de rapports divers, un tri salutaire entre idées reçues et réalités s’impose.
Inefficacité du remplacement par les éoliennes intermittentes, progrès récents du traitement des déchets, risque de blackout, emplois, coût réel, enjeux géopolitiques, choix européens, manipulations de l’information, perte de souveraineté et guerre de l’énergie, on découvre dans son ouvrage tout ce que l’on ne nous dit pas au sujet du nucléaire.
Un sujet d’autant plus important en Bretagne, où il est question, ni plus ni moins, de notre autonomie énergétique. Celle-ci doit être se voir sacrifiée sur l’autel des lobbys de l’éolien, et des anti nucléaire qui le sont plus par idéologie que par réelle connaissance de la question nucléaire ?
Négatif nous répond Fabien Bouglé, dans un entretien audio d’une quarantaine de minutes, dans lequel il revient d’abord sur les peurs au sujet de l’énergie nucléaire et du biais cognitif que nous avons tous à son sujet (Tchernobyl, Fukushima..sans oublier, en Bretagne, la contestation liée à Plogoff..il y a des décennies, alors même que nous n’avions pas autant de recul et de compétence qu’aujourd’hui sur le nucléaire).
Fabien Bouglé explique par ailleurs que l’énergie nucléaire n’est ni sale, ni particulièrement dangereuse, mais que seule la puissance d’influents lobbys des énergies dites renouvelables empêche la France de se doter d’une réelle arme énergétique avec le nucléaire.
Pour la Bretagne, il dresse avec nous le portrait d’une région qui vit déjà, de par son environnement, dans un espace fortement radioactif. D’une région qui pourrait, avec quelques petites centrales nucléaires modulaires, de la taille d’un gymnase, réparties sur notre territoire, parvenir à son autonomie énergétique. Et cela alors que les installations éoliennes demandent à être 4 fois plus nombreuses sur notre territoire, du fait de leur facteur de charge (21% en Bretagne, contre 80% pour le nucléaire. Il faut ainsi 1600 megawatts d’éolien pour compenser un petit réacteur nucléaire de 400 mégawatts).
Quels seraient les risques de ces constructions ? Qu’est ce que la population y gagnerait, notamment en terme de prix de l’énergie, prix qui ne cesse d’exploser depuis que les énergies renouvelables se sont imposées dans le pays ? Quelles propositions adresse-t-il aux pouvoirs publics en matière de nucléaire, à l’heure où même Emmanuel Macron semble prendre conscience de l’impératif de se défaire des lobbys du renouvelable. A l’heure où le président du département de Loire-Atlantique, Christelle Morençais, évoque elle même la construction d’une petite centrale nucléaire à Cordemais.
Un entretien passionnant avec Fabien Bouglé, dont le livre est paru aux éditions du Rocher (à commander ici).
Le nucléaire, clé de l’autonomie énergétique de la Bretagne ?
Pour aller plus loin, intéressons nous à la capacité de production énergétique actuelle en Bretagne administrative, d’après les chiffres et bilans de RTE.
Fin 2020, la puissance installée en Bretagne était en augmentation de 2,7% par rapport à 2019. La capacité de production du parc régional a augmenté de 69 mégawatts (MW) en 2020 pour atteindre 2676 MW (2600 mw en 2019).
Cette augmentation est répartie sur les différentes filières : +18 MW pour l’éolien, +18 MW pour le solaire, +31 MW pour le thermique et +2 MW pour les filières bioénergies.
Avec 1670 MW, le parc de production d’origine renouvelable augmente de 2,4% et représente, fin 2020, près de 63 % du parc global breton.
Mais concrètement, la Bretagne est à l’heure actuelle obligée d’importer 80% d’énergie (17,5 TWh sur 2020), pour satisfaire aux besoins actuels en consommation. Les capacités installées en Bretagne sont donc inefficaces et obligent à importer.
En supprimant l’éolien existant, et en installant 3000 Megawatts de nucléaire via 8 petits réacteurs modulaires (PRM), la Bretagne administrative produirait 100% de sa consommation actuelle.
Le débat est ouvert.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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8 réponses à “Fabien Bouglé : « Il est préférable d’avoir de petites centrales nucléaires modulaires en Bretagne plutôt que des parcs éoliens » [Interview]”
Avec leur QI/Pisa/Piaac en chute libre, les boobalandais ne doivent plus avoir de nucléaire (trop risqué pour des africains), laissez ça aux intelligents chinois.
« Vive le béton ! Vive l’immigration ! » écolo houri verte
« Dans ma grande mansuétude pour le nouveau peuple d’UE, j’ai aussi africanisé son climat. » Allah
Bien entretenir des centrales nucléaires impose une excellence de tous les acteurs et sous traitants, une discipline et une démarcher qualité très exigeantes. Cela a été réalisé grâce à la gestion du personnel chez EDF (mutation tous les 3 ans , passage par tous les postes de travail), grâce à la gestion du parce par paliers techniques homogènes et une compatibilité ascendante des matériels de rechange pour la plupart, une sous-traitance française fidélisée soumise à des exigences de maintien des compétences et des produits sur des décennies.La taille des centrales diminue ces couts en les répartissant sur une production plus importante, les couts n’augmentant guère. D’ou les nouveaux paliers EPR. En multipliant les petites centrales achetées sur le marché à des acteurs privés on multiplie les risques..
Rappelons que la catastrophe de Tchernobyl est due au communisme dont l’idéologie matérialiste (« le cerveau, c’est de la matière pensante » disait Lénine) a fait négliger les mesures de sécurité les plus élémentaires dans la conception des centrales nucléaires soviétiques dans le seul souci d’une meilleure rentabilité.
la catastrophe nucléaire de Three Mile Island aux USA est tout à fait comparable à celle de Tchernobyl, mais a fait mille fois moins de victimes en raison des mesures de sécurité des centrales nucléaires américaines.
Et la France a un niveau de sécurité encore bien plus grand que les USA pour ses centrales nucléaires. Ce qui fait que s’il y a eu en France un incident nucléaire comparable à Tchernobyl ou Three Mile Island, on ne s’en est même pas rendu compte.
Quant à Fukushima, la grande erreur a été de construire une centrale nucléaire dans une région sismiquement fragile. Mais rappelons aussi que cette catastrophe nucléaire a fait 10.000 fois moins de victimes que le « tsunami » qui en fut l’origine.
Je me rappelle un collègue breton en 1988, tout fier de posséder un mètre carré de la commune de Plogoff : car les opposants au projet de centrale avaient vendu des lots de 1 m2, afin de rendre difficile l’expropriation. J’avais demandé à cet excellent collègue s’il ne trouvait pas gênant de pratiquer le NINBY (Not In My BackYard) vis-à-vis de l’énergie atomique, bien qu’il profitât sans vergogne de l’électricité bon marché (à l’époque…) ; mais non, sa bonne conscience était inébranlable et le bon droit restait de son côté. Bref, détestant les dialogues de sourds, je n’avais pas insisté.
La Bretagne a eu la 4 ieme centrale nucléaire en France le réacteur se nommait EL4 et était à Brennilis … Il est en fin de démantèlement.
Plogoff, c’était de l’intox des gouvernants de l’époque pour concentrer le mécontentement dans un coin facile à contrôler pour permettre de construire ailleurs 75 réacteurs en toute tranquillité…
Tchernobyl: Erreur de conception des RBMK et des problèmes humains inavouables.
Fukushima : les actionnaires refusent de payer un mur assez haut pour parer les vagues des tsunamis alors qu’à quelques kilomètres de là, il y en a de construits.
La première préoccupation dans le nucléaire doit être la sureté et c’était le cas en France… Avec des sites de 300mw, c’est l’ouverture du nucléaire au privé avec en première préoccupation le FRIC… Cela débouchera sur des morts.
le co2 grand ennemi
mais le nucléaire encore plus grand
il n’y a que allah qui soit encore plus grand (destructeur?)
On ne peut et ne pourrons pas se passer du nucléaire même d’ici 50ans. Si le nucléaire tombe en dessous des 66% de la production générale, nous irons vers des coupures de courant et des black-out généralisés. Nous avons dernièrement frôlé la catastrophe en Europe avec le Danemark: 8500 éoliennes à l’arrêt pour une haute pression qui était sur le pays. « Allo la France vous pouvez pousser les centrales nucléaires??? » Pour les allemands, c’est pareil, on compte sur la France pour assurer la stabilité du réseau européen…
Depuis les années 70, le mensonge est l’outil principal des communicants dans le domaine. Avant c’était les x-mines qui disaient que les nuages radio-actifs ne passaient pas les frontières, le mensonge a changé de camp, c’est maintenant les écolos qui croient que l’on peut tout avec les Énergies renouvelables…
Je sis désolé mais les lois physiques de l’électricité se foutent bien de la politique, elles sont ce qu’elles sont et nous les techniciens et ingénieurs nous devons faire avec pour répondre aux besoins de la population. Vous ne pourrez avoir des voitures électriques et diminuer la production l’électricité. C’est un expert qui parle, pendant 40 ans j’ai étudié ces problèmes…