Facebook se sert d’accusations fréquente selon lesquelles le réseau social aiderait les terroristes à diffuser leur propagande, pour interdire depuis de nombreuses années à ses utilisateurs de parler librement des personnes et des groupes qui, selon lui, encouragent la violence.
Ces restrictions semblent remonter à 2012, lorsque, face à l’inquiétude croissante du Congrès et des Nations unies concernant le recrutement de terroristes en ligne, Facebook a ajouté à ses normes communautaires une interdiction des « organisations ayant des antécédents d’activités terroristes ou criminelles violentes« . Cette règle modeste s’est depuis transformée en ce que l’on appelle la politique relative aux individus et organisations dangereux, un ensemble de restrictions sur ce que les près de 3 milliards d’utilisateurs de Facebook peuvent dire à propos d’une liste énorme et sans cesse croissante d’entités jugées inacceptables.
Avec à la clé à boire et à manger dans cette liste, à découvrir ci-dessous. Ces dernières années, ces conditions d’utilisations ont ainsi été utilisées y compris contre le président des États-Unis, Donald Trump, et finalement contre de nombreuses organisations et personnalités ne goûtant pas aux saveurs totalitaires de l’idéologie gauchiste et woke.
Facebook Dangerous Individuals and Organizations List Reproduced Snapshot by Breizh Info on Scribd
En juin 2021, le réseau social a divisé « la haine » en trois catégories en fonction de « leur comportement en ligne et hors ligne, et plus particulièrement selon les liens entretenus avec la violence », indique le règlement officiel de Facebook.
Les mouvements terroristes, gangs criminels violents ou encore les individus qui « incitent à la haine ou à la violence » contre des catégories de personnes appartiennent au niveau 1, c’est-à-dire qu’il est interdit d’y faire une référence qui ne soit pas purement factuelle ou négative, sous peine d’être censuré, voire banni de Facebook. Les « acteurs violents non-étatiques » constituent le niveau 2 et désignent essentiellement des groupes armés qui s’en prennent en priorité à des États plutôt qu’à des civils.
Enfin, il y a les « individus et organismes dangereux » regroupés au niveau 3. Il s’agit de tous ceux qui ne pratiquent pas la violence, mais qui tiennent des discours jugés « haineux » par la Pravda qui gère Facebook. Autrement dit, tous les discours jugés potentiellement dissidents du gauchisme et du wokisme.
Au final, cette liste comporte un mélange de vraies organisations terroristes et de simples dissidents politiques, d’organisations n’ayant rien à voir les unes avec les autres mais jugées par le géant Facebook comme « dangereuses ».
Quand une société privée commence à vouloir décréter ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, avec l’assentiment des autorités occidentales qui collaborent même à cette censure politique, nous sommes en droit d’être inquiets pour la liberté d’expression et d’opinion.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine