Le journal Médiapart révélait dimanche qu’en 2018, la députée de Loire-Atlantique Sandrine Josso a demandé à son assistante de lui prêter 10 000 euros en contractant un crédit à la consommation. Elle ne l’a pas remboursée, ce qui a fait que la justice a ouvert une enquête pour « abus de confiance ».
Sandrine Josso n’en est pas à ses premières petites combines.
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Mais visiblement, elle rencontre quelques soucis financiers malgré ses 5679,71 euros par mois, ce qui l’aurait amené à demander à sa collaboratrice de contracter ce crédit à la consommation. Sans jamais le rembourser, déclenchant la plainte de cette dernière qui doit rembourser chaque mois le crédit.
Voici ce qu’elle indique a Médiapart :
« Je me suis occupée de tout pour elle », témoigne-t-elle auprès de Mediapart. Y compris de tâches bien éloignées du travail parlementaire : « Sa coiffure, ses enfants, son déménagement à Vannes, lui trouver un logement un Paris, etc. », énumère Leïla.
En octobre 2018, la députée, qui est divorcée et avait peu de ressources avant d’entrer à l’Assemblée, lui explique qu’elle a des problèmes d’argent. « Elle avait des soucis pour payer le loyer de sa permanence parlementaire d’Herbignac et de son logement à Paris », a raconté sa collaboratrice aux policiers ayant recueilli sa plainte.
Leïla accepte de l’aider en contractant, le 18 octobre, un crédit à la consommation de 9 000 euros. Elle donne en toute confiance deux chèques en blanc à sa députée pour que celle-ci puisse éponger ses dettes. Sandrine Josso les utilise les jours suivants pour régler l’agence immobilière chargée de la location de la permanence ainsi que le propriétaire de son logement parisien pour un montant total de 10 514,29 euros.
Les semaines suivantes, la collaboratrice attend son remboursement, qui devait, selon elle, « intervenir en trois versements », mais n’arrivera jamais. Quelques jours plus tôt, Leïla avait vu son salaire de l’Assemblée augmenter, passant de 2 100 euros brut par mois à 2 365 euros brut. Sandrine Josso lui attribuera aussi deux primes – de 3 527 euros à chaque fois, fin octobre, puis en avril.
Au final, Sandrine Josso a déjà commencé à rembourser 900 euros environ, depuis son compte personnel et indique avoir mis en place un échéancier de remboursement. Toutefois, l’enquête pourrait creuser un petit peu plus que cela ; notamment à savoir pourquoi une partie des fonds prêtés par sa collaboratrice a servi à payer des échéances de loyers de sa permanence parlementaire (6 614 euros sur les 10 514 euros).
À ce jour, la députée reste donc redevable de la somme de 9 181,41 euros. Le 30 juin 2021, le juge de l’exécution près le tribunal judiciaire de Saint-Nazaire a ainsi autorisé la collaboratrice à faire pratiquer sur le compte à la Banque postale de la députée une saisie conservatoire de 6 666,60 euros.
En février 2021, la députée, qui a rejoint le MoDem après avoir quitté LREM en 2019, a été condamnée par le tribunal administratif de Nantes à une peine d’inéligibilité d’un an pour avoir tardé à rendre ses comptes de campagne pour l’élection municipale. Elle n’a pas fait appel.
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2 réponses à “Une enquête pour « abus de confiance » ouverte contre Sandrine Josso (ex-LREM)”
Là encore beaucoup de 6 !
quoi, une querelle et des poux dans la tête pour une minable question de sous
alors qu’une députée ça ne pense qu’à sauver la nation qui aujourd’hui est mise à mal par le virus z