Nantes. Incendies volontaires, agressions, vols à la roulotte…

La fréquence des fusillades autour du Building, immeuble de grande hauteur assiégé et rongé par le trafic de stupéfiants, fait oublier la douzaine d’autres points de deal installés dans divers immeubles du quartier dit « sensible » des Dervallières, à l’ouest de Nantes. Une cage d’escalier squattée par les dealers, au 1 rue Amédée de la Patellière, a ainsi connu cinq incendies criminels en 18 mois.

Le dernier gros feu a eu lieu ce 5 octobre, trois pneus apportés et enflammés tout près de l’arrivée du gaz – résultat, une cage d’escalier noire de suie jusqu’au quatrième étage.

Les dealers se sentent chez eux

Et des dealers qui se sentent véritablement chez eux, comme en témoigne cette scène surréaliste relatée dans les colonnes d’Ouest-France : «Psst, psst ​entend-on alors. Un jeune homme approche. Pas décidé. Survêtement blanc ; capuche sur la tête. Masque noir. Yeux de la même couleur.  Vous êtes journaliste, oui, je sais. J’ai un truc à vous dire. Ici, ça ne travaille plus depuis trois semaines​. Vous captez ? Alors ce qu’il s’est passé là, l’incendie, ça n’a rien à voir. Vous captez ? Bon, c’est bien alors. Bonne journée ».

« L’agent de nettoyage a cessé de parler lorsque le jeune homme en blanc lui a lancé un regard appuyé. Monsieur, monsieur​, venait-il de lui souffler, droit dans les yeux, en lui faisant un signe invitant au silence ». Quant aux pétitions des riverains, elles ne recueillent guère de signatures, car des « jeunes hommes » font régner la peur et le silence.

Par ailleurs ce 4 octobre un agent de sécurité du CHU a été frappé aux urgences vers 18 heures, après avoir tenté d’empêcher un groupe de 25 à 30 Roms d’accompagner un membre de la communauté hospitalisé ; l’auteur de l’agression est un homme de 43 ans, interpellé dans la foulée, et convoqué dans trois semaines en correctionnelle pour cette agression.

On nous signale enfin une recrudescence des vols à la roulotte, notamment autour du marché de Talensac, rues Mercoeur, Jean Jaurès, Menou, Cassegrain, et aux alentours de la gare SNCF Nord.

Louis Moulin

Photo d’illustration : DR
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