Carnets rebelles, L’assassinat politique en France, Eddu 100 ans d’histoire, Le diable dans la démocratie, Tuons le clair de lune ! Voici la sélection littéraire hebdo.
Carnets Rebelles (Dominique Venner)
La portée de la mort volontaire de Dominique Venner, le 21 mai 2013, aura été immense pour tous les « cœurs aventureux ». S’il y a néanmoins une chose que ce sacrifice ne laissait pas présager, c’est que le « samouraï d’Occident » confiait à la postérité un grand nombre de notes manuscrites qui, mises bout à bout, forment un massif de textes impressionnant : ses Carnets. Rédigés quarante années durant, ils sont la dernière pièce de son œuvre, sans aucun doute la plus personnelle : l’enfance sous l’Occupation, l’Algérie, l’engagement à Jeune Nation et la fondation d’Europe-Action, le goût de l’aventure et le sens de l’héroïsme, la passion de l’histoire et la quête des racines, l’attrait des armes et l’amour de la chasse. Une mine d’or biographique et philosophique qui lève le voile sur un personnage hors du commun, à la fois acteur et observateur de son temps. Ce premier volume rassemble la première partie des carnets rédigés entre 1982 et 1990.
Écrivain et historien, Dominique Venner (1935-2013) a publié un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels Le Cœur rebelle (1994), Histoire et tradition des Européens (2002) et Le Siècle de 1914 (2006).
A commander chez La Nouvelle librairie
L’assassinat politique en France
Le royaume de France est supposé reposer sur l’amour réciproque, puisque la cité des hommes copie la cité de Dieu. C’est la raison pour laquelle l’assassinat du prince est un scandale inouï. Répandre le sang sacré des rois est crime de lèse-majesté divine et humaine, et la France fut renommée pour ne pas tuer ses monarques jusqu’à la fin du XVIe. Les assassinats d’Henri III et d’Henri IV puis la décapitation de Louis XVI y mirent fin. Puis vinrent l’ouragan homicide du XIXe et le non moins violent XXe siècle.
Pour comprendre cette réalité française, du Moyen Âge à nos jours, Colette Beaune et Nicolas Perruchot offrent, dans une démarche accessible, l’histoire des plus importants assassinats politiques, du templier Jacques de Molay à l’attentat du Petit-Clamart, en passant par ceux du duc de Guise, de Lavoisier, de Marat, du duc d’Enghien ou encore de Jaurès… Au-delà de récits saisissants, ils expliquent que tout assassinat d’un dirigeant politique est une protestation contre l’ordre du monde, tout assassin espérant le changer. Le but de la violence devient alors le rétablissement d’un espace de paix et d’une société plus juste : refaire de Paris une autre Jérusalem ou faire advenir le grand soir.
A commander chez Passés composés
Eddu, 100 ans d’une histoire familiale
Un breton qui ne connait pas le whisky Eddu est un espion ! Ce livre, beau livre, largement illustré de photographies et de documents anciens, relate en dix chapitres la saga centenaire d’une famille bretonne d’origine paysanne, implantée à Plomelin depuis cinq générations.
A contre-courant du marché, Guy LE LAY, le fondateur de la Distillerie des Menhirs, cet ancien professeur de mathématiques, décide de renouer avec la tradition ancestrale de la distillation du cidre. Passionné de langue, de musique, de traditions celtiques et d’expérimentations audacieuses, il sédentarise l’activité familiale en 1986 et élabore avec succès, le premier whisky au blé noir.
Le livre raconte l’histoire de cette famille, et de ces whiskys qui ont largement fait leur trou en Bretagne, en France, et qui peuvent prétendre désormais à tenir la comparaison avec nos cousins celtes.
A commander sur le site de la distillerie Eddu (avec une bonne bouteille de Whisky en prime)
Le diable dans la Démocratie
Ryszard Legutko a vécu une partie de son existence dans la Pologne communiste. Professeur de philosophie et éditeur d’une revue clandestine, il a expérimenté le fonctionnement d’un régime totalitaire dans ses aspects les plus concrets. Après la chute du mur et le retour de la liberté, il fut stupéfait de voir les ex-communistes s’adapter bien mieux que les anciens dissidents à la démocratie libérale et aux affaires. Il voulut comprendre les raisons de cette étonnante compatibilité.
En étudiant dans les détails les évolutions récentes de la démocratie libérale, il a découvert qu’elle partage en fait de nombreux traits inquiétants avec le communisme. Culte du « progrès », certitude qu’il existe un « sens de l’Histoire », volonté de transformer la société en luttant contre les adversaires de « l’émancipation et de l’égalité », soumission du suffrage populaire à des instances élitaires non élues, et aboutissement dans les deux cas, derrière le discours de la tolérance, à l’incapacité à tolérer aucune opinion contraire.
A l’heure où, dans les démocraties occidentales, nombre d’électeurs sentent qu’ils ne sont plus vraiment maîtres de leurs choix politiques et qu’ils doivent même censurer leurs propres opinions, cet ouvrage permet, en remontant le fil des changements récents, d’identifier clairement les erreurs commises et les solutions pour les réparer.
Tuons le clair de lune !
« Nous voulons glorifier la guerre – seule hygiène du monde –, le militarisme, le patriotisme, le geste destructeur des anarchistes, les belles Idées qui tuent, et le mépris de la femme.
Nous voulons démolir les musées, les bibliothèques, combattre le moralisme, le féminisme et toutes les lâchetés opportunistes et utilitaires.
Nous chanterons les grandes foules agitées par le travail, le plaisir ou la révolte ; les ressacs multicolores et polyphoniques des révolutions dans les capitales modernes ; la vibration nocturne des arsenaux et des chantiers sous leurs violentes lunes électriques ; les gares gloutonnes avaleuses de serpents qui fument ; les usines suspendues aux nuages par les ficelles de leurs fumées ; les ponts aux bonds de gymnastes lancés sur la coutellerie diabolique des fleuves ensoleillés ; les paquebots aventureux flairant l’horizon ; les locomotives au grand poitrail, qui piaffent sur les rails, tels d’énormes chevaux d’acier bridés de longs tuyaux, et le vol glissant des aéroplanes, dont l’hélice a des claquements de drapeau et des applaudissements de foule enthousiaste. »
Voilà ce qu’écrit, le 20 février 1909, Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944) dans les colonnes du Figaro. Ce pavé dans la gueule de l’art académique, intitulé Le Manifeste du futurisme, va se décliner sur tous les plans : littérature, peinture, architecture, cinéma, photographie…
Outre ce texte fondateur, nous réunissons ici Tuons le clair de lune !!, Contre Venise passéiste, Le Mépris de la femme, Ce qui nous sépare de Nietzsche et Destruction de la syntaxe.
A commander chez Auda Isarn
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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