Un volontarisme des pouvoirs publics
Les pouvoirs publics de Brest et des communes limitrophes font preuve d’un volontarisme important en matière d’environnement. Ainsi, en 2019, quatre communautés de communes du Pays de Brest (Pays de Landerneau-Daoulas, Pays d’Iroise, Pays des Abers et Lesneven côte des Légendes) se sont réunies pour former le G4DEC, « service d’économie circulaire partagée » qui s’adresse aux entreprises et aux collectivités et dont les initiatives sont particulièrement variées. La CCPI s’est quant à elle, dotée d’un secteur « déchets énergie climat ». En plus de ces initiatives locales, l’Ademe (Agence pour la transition énergétique) joue, comme pour le reste du territoire français, un rôle important dans le financement des projets de valorisation des déchets, notamment les unités de méthanisation.
La méthanisation valorise les déchets organiques
En 2020, on dénombre pas moins de 130 unités de méthanisation bretonnes, 15 ans après les premières installations dans cette région très agricole. Essentiellement installées « à la ferme » (pour 101 d’entre elles), ces installations permettent la valorisation des déchets organiques (d’origine végétale ou animale) en gaz naturel, production d’électricité et la chaleur. Brest et ses environs ne sont pas en reste en la matière, avec, à Bohars, une unité de méthanisation « à la ferme » produisant 4242 MWh/an de biogaz. Plus au nord, à Plourin, un collectif agricole produit, par méthanisation, 8525 MWh/an de biogaz. D’autres structures, plus modestes, font du Finistère une terre de méthanisation, à Loc-Brevelaire, Châteaulin ou encore à Quimper par exemple.
Écologie maritime à Brest : la région aux commandes
Depuis 2007, c’est la région Bretagne qui endosse le rôle d’autorité portuaire pour les ports de Brest, Lorient et Saint-Malo. Celle-ci a ainsi élaboré un « plan de réception et de traitement des déchets d’exploitation et de résidus de cargaison de navires » spécifique au port de Brest. Ce plan accorde une large place à la valorisation des déchets portuaires, en conformité avec les directives européennes et le code de l’environnement et fait l’objet d’un réexamen tous les trois ans par l’autorité portuaire de Brest.
Une exposition photo contre le plastique en mer
Outre la gestion des déchets en elle-même avec les acteurs du port, la sensibilisation des populations apparaît également comme un axe d’action à ne pas négliger. Celle-ci prend des formes diverses comme, récemment, une exposition photo. C’est en effet à l’initiative d’Océanopolis (le Centre National de Culture scientifique dédié à l’Océan) et de la métropole de Brest qu’a été organisée une exposition photo en plein air pour sensibiliser les promeneurs au fléau du plastique dans les océans. Si la Méditerranée fait figure de mer particulièrement polluée en plastique, on estime tout de même que 10 millions de particules de polymères sont présentes dans la rade de Brest. Concernant les bassins versants, le constat est aussi alarmant. Ainsi, les services de Brest Métropole ont ramassé plus de 10 kilos de plastiques au kilomètre, sur les rives de l’Elorn, fleuve côtier de 56 km qui se jette dans la rade.
Des initiatives publiques pour la gestion des déchets
Des solutions pour la gestion des déchets des particuliers
On compte pas moins de 5 déchetteries, sur le territoire de Brest Métropole dont 2 intramuros : la déchetterie du Vern et la déchetterie Spernot. Pour les personnes dans l’incapacité de se rendre dans l’une de ces structures, la ville propose un système de ramassage des encombrants, sur rendez-vous. De plus, depuis 2011, dans une logique d’écologie de proximité et d’esprit de communauté, la ville de Brest a installé des aires de compostage partagées pour la valorisation de certains déchets alimentaires des personnes ne disposant pas d’un jardin. On en compte désormais environ 200 sur le territoire brestois, gérées par l’association mandatée par la mairie « Vert le Jardin ». Outre ces structures de gestion et de valorisation des déchets, de nombreuses initiatives écologiques, temporaires ou durables et toujours originales, voient le jour à Brest et dans ses environs, souvent à l’initiative du G4DEC. En voici quelques-unes.
La brocante des matériaux
Citons, par exemple, la brocante des matériaux, la première du genre en France, organisée à Brest en 2021 à l’initiative du G4DEC. C’est à Plabennec qu’a été organisé l’événement, proposant plus de 196 références, mises à disposition par les entreprises du BTP local : peinture, revêtement de sol, tuyauterie…
L’écopâturage de Plouguin
Autre initiative du G4DC, l’écopâturage de Plouguin : 3 hectares d’espaces verts (sur les 15 de la commune) sont confiés aux bons soins de jardiniers un peu particuliers : chèvres, moutons, vaches et ânes. Exempte de pollution sonore et de produits chimiques, cette méthode très naturelle a aussi des vertus sociales, attirant petits et grands autour des animaux.
Le Carrefour City écologique de Landerneau
Appuyé par le G4DC, le Carrefour City de Landerneau multiplie les initiatives écologiques : paniers de dernières minutes pour éviter le gaspillage, remise drastique sur les produits à dates courtes et partenariat avec les Recycleurs bretons pour valoriser les déchets organiques via la méthanisation sont autant d’initiative de ce commerce de proximité préoccupé par la question écologique.
Cet article n’a pas été rédigé par la rédaction de breizh-info.com