La protection des animaux est au cœur de l’actualité avec l’examen mercredi 22 septembre par le Sénat de la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale (adoptée par l’Assemblée nationale le 29 janvier dernier) puis sa discussion et son vote en séance publique les 30 septembre et 1er octobre prochain.
Par ailleurs, des milliers de chasseurs se sont rassemblés le week-end dernier dans plusieurs régions de France pour protester après que le Conseil d’État a, début août, jugé illégales les chasses traditionnelles d’oiseaux.
Comme le montre l’étude menée par l’Ifop pour le site d’information animalier Woopets (à télécharger au complet ici), la protection des animaux est aujourd’hui un véritable enjeu de société pour une très large majorité de Français, en témoigne leur adhésion massive à la loi étudiée par le Sénat. Un enjeu qui pourrait peser de manière non négligeable sur les scrutins électoraux à venir, au premier rang desquels l’élection présidentielle d’avril 2022.
Un soutien puissant des Français à la cause animale et à la loi
Enquête après enquête, les Français semblent très concernés par la défense de la cause animale et la lutte contre la maltraitance. Il est vrai que les campagnes de communication, intenses, sur le sujet, commencent sans doute à imprimer dans les cerveaux. La métropolisation croissante, et finalement, la méconnaissance de la ruralité d’une partie significative de la population française aussi.
Ils ne sont toutefois que 53% à avoir entendu parlé du projet de loi, ce qui amène à relativiser la chose.
Le commanditaire du sondage a voulu aller plus loin dans les questions posées, que celles incluses dans le projet de loi : ainsi, les sondés s’expriment pour l’interdiction d’élever des poules pondeuses en cage domestique, de la chasse à courre ou encore de la corrida. En revanche, les Français n’approuvent pas des mesures qui les concerneraient plus personnellement, comme la détention d’un permis payant pour détenir un animal de compagnie ou l’instauration d‘un impôt supplémentaire pour cette même détention.
84% des Français estiment que la cause animale est une cause importante et 9 Français sur 10 approuvent la loi contre la maltraitance animale
Sur les mesures figurant dans la loi :
96% sont favorables à interdire la détention d’un animal à toute personne déjà condamnée pour maltraitance, 88% adhèrent à l’interdiction de détenir des animaux sauvages. Près de 7 Français sur 10 (69%) sont opposés à la vente de chats ou de chiens dans les animaleries et via Internet.
Sur des propositions ne figurant pas dans la loi :
89% des personnes interrogées sont pour l’interdiction de l’élevage intensif d’animaux dans des espaces réduits, 70% sont pour l’interdiction de la chasse à courre et 65% pour celle de la corrida.
Les Français sont partagés sur l’obligation de suivre des cours de dressage avant l’adoption d’un animal de compagnie (52% d’opinions positives), 75% des personnes interrogées rejettent l’idée d’un nouvel impôt aux propriétaires d’animaux et 60% s’opposent à la création d’un permis payant de détention.
A noter que les commanditaires du sondage n’ont manifestement pas eu le courage de sonder sur la question de l’abattage halal. Dommage de ne pas explorer la question de la souffrance animale à fond…
Un enjeu pour la prochaine présidentielle ?
La défense de la cause animale est-elle devenue un enjeu électoral ?
L’enquête de l’Ifop permet de constater que la question prend de l’ampleur au fil des scrutins et exercera une influence certaine sur le vote de nombreux électeurs lors de l’élection présidentielle d’avril 2022. Une donnée probablement encore sous-estimée par les forces politiques en présence. Ainsi, la prise de positions d’un candidat en faveur de la chasse rebute les électeurs bien plus qu’elle ne les séduit, notamment à gauche et chez les sympathisants du Rassemblement National.
Près d’un électeur sur deux (47%) tiendra compte des propositions des candidats en faveur de la cause animale en avril 2022 (contre 29% en 2012 et 39% en 2017).
Les propositions de leur candidat en faveur de la cause animale sont de nature à influencer plus fortement le vote des électeurs de Yannick Jadot (69%), Jean-Luc Mélenchon (68%), Marine Le Pen (62%) et Éric Zemmour (51%) que ceux d’Emmanuel Macron (28%), Anne Hidalgo (39%) et Xavier Bertrand (46%).
Si 50% des personnes interrogées disent que le soutien d’un candidat aux chasseurs n’influencera pas leur vote, 45% affirment que cela les incitera à ne pas voter pour lui contre seulement 5% que cela encouragera à le faire, Le rejet d’un candidat soutenant les chasseurs est plus fort chez les sympathisants de gauche (57%) et du Rassemblement National (50%) que chez ceux de droite (24%) et de la majorité présidentielle (34%).
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4 réponses à “Chasse à courre, Corrida, Maltraitance animale. Le sondage qui va faire débat !”
commençns déjà par APPLIQUER les lois qui existent, ce que ne font que très très rarement les jugesalienor
OMISSION DU SONDAGE
Occultation totale de l’égorgement à vif sans étourdissement préalable des animaux de boucherie (Cacher ou halal) pourquoi ?
coercition envers les gaulois et celtes réfractaires, c’est facile
toucher aux musulmans, c’est pas correct, dangereux,
l’égalité républicaine serait en danger
Interdire la chasse, le halal et le cacher!