Les faits et surtout les faits divers sont têtus, la société devient de plus en plus violente, c’est moins la raison que les conséquences que nous aborderons dans cet article.
Malgré les tentatives de la cacher sous un épais tapis de vivrensemble , la criminalité a non seulement explosé en nombre comme ici à Nantes mais aussi en intensité. Aujourd’hui la réalité de dizaines de millions de français vivant dans des centres urbains se situe entre les prémices d’une guerre civile et les règlements de compte mafieux.
Comment vivre à peu près normalement dans une telle période d’anxiété quand on sait que la légitime défense est particulièrement limitée dans la loi aujourd’hui ?
Officiellement c’est en effet la police qui est en charge de la sécurité des français, c’est ce qu’on appelle le monopole de la violence, elle s’exerce généralement à l’ombre de la justice chargée de l’encadrer.
Mais aujourd’hui c’est aussi la police qui est attaquée à la fois directement par des tirs de mortiers, des égorgements, des tentatives d’écrasement et indirectement par une mise en cause radicale de leur métier et de la manière dont ils l’exercent.
On peut l’avancer également, la justice a plutôt tendance, dans l’application des peines à soit les alléger dès le départ, soit à les réviser en cours d’application pour des motifs sans doute légaux mais qui donnent souvent au citoyen l’impression d’une justice laxiste et surtout le met à la merci de criminels quasiment assurés de leur impunité.
La seule question à se poser aujourd’hui pour chacun d’entre nous qui ne sommes pas des spécialistes de la sécurité c’est comment se protéger le plus efficacement tout en continuant à tenter de vivre le plus normalement possible.
La première réponse à apporter dépend bien sûr de l’environnement dans lequel on évolue et donc du type de menaces.
Aujourd’hui il n’est pas encore fréquent de se trouver face à ce type de situations de manière quotidienne mais si leur probabilité d’occurence s’est nettement renforcée depuis quelques années, elle est surtout dangereuse sinon fatidique pour la victime, bien sûr les attaques au couteau sont encore les plus fréquentes car elles sont les « attaques du pauvre » et leur cible comme la personnalité de leurs auteurs sont de tous types : attaques gratuites, menaces, terrorisme etc…mais en ce qui concerne l’usage d’armes à feu vous pouvez être plus facilement la victime collatérale d’un règlement de comptes ou d’actes de terrorisme.
En ce qui concerne les lieux, les premiers seront généralement circonscrits aux endroits où les gangs évoluent, mais pas seulement comme ici ce qui prime c’est d’ailleurs l’aspect «collatéral » car vous vous trouverez aujourd’hui plus souvent face à la probabilité d’une balle perdue qu’à celle d’une rafale de tirs dirigée sauf si vous avez décidé de partir pour une zone de guerre ou que vous êtes vous même la cible d’un règlement de comptes et en cela la nature de votre protection sera différente. En effet, les types de protections dépendent non seulement du calibre mais également de la salve (nombre de coups tirés sur vous)
De fait, quand vous regardez la plupart des modèles de gilet du marché ils sont souvent assez imposant et s’inspirent pour la plupart des gilets utilisés dans l’armée ou la police. Ils proposent souvent des caractéristiques de résistance proches d’une utilisation dans ces métiers donc des circonstances très particulières dans lesquelles vous avez peu de chance de vous trouver (assauts, arrestations violentes, grand banditisme…).
Comment ça marche ?
D’abord prendre en considération que le gilet pare balles est plus une deuxième chance qu’une protection ultime ! C’est d’abord votre capacité à vous déplacer et à vous mettre à couvert qui vous donnera les meilleures chances de survie
Les gilets balistiques utilisent des couches de fibres très résistantes pour « attraper » et déformer une balle, la transformant en une forme aplatie et répartissant sa force sur une partie élargie de la matière composant le gilet.
Celui ci absorbe l’énergie de la balle déformée, l’arrêtant avant qu’elle ne puisse pénétrer complètement dans l’épaisseur du textile.
Les professionnels rajoutent éventuellement une plaque trauma pour réduire l’impact dans le cas de gros calibres de guerre – classe III + ou IV.
Pour simplifier jusqu’à la classe III + on est dans une situation de zones de basse à moyenne intensité, en zone IV on est en situation de quasi théâtre de guerre.
De plus il existe deux manières de porter les gilets pare balles: ceux qu’on place sur ses vêtements et qu’on appelle «overt », plus volumineux et lourds dont la partie protectrice est fabriquée à partir de metal ou plus souvent aujourd’hui de céramique. Ils sont favorisés dans le cas des secteurs à haut risque et parfois rendu visible pour être vu du public et montrer le pouvoir qu’on détient, ce qui est le cas notamment des forces de l’ordre.
La deuxième catégorie est ce qu’on appelle le gilet «covert » (caché) qui lui est placé sous un vêtement et s’adresse aussi bien à un policier en opération d’infiltration par exemple qu’à un civil souhaitant se protéger. Généralement il se compose d’un gilet avec à l’intérieur une plaque flexible éventuellement amovible, plus léger ils sont sans doute un peu moins efficace en termes de résistance sur les théâtres de guerre, mais permettent une plus grande mobilité.
Mais attention tout cela reste assez théorique, vous êtes comme moi un « non professionnel » et votre but est uniquement de vous protéger dans certaines situations et vous ne vous voyez pas équipé d’un casque lourd et d’un gilet vous donnant l’aspect de Bibendum, et puis comment s’imaginer fuir avec un tel attirail sur le dos après une journée de sueur au bureau ou dans les transports , il est probable que le gilet disparaitrait au fond de l’armoire.
En effet, en France, peu de gens sont encore habitués à porter de tels équipements du fait de la circulation relativement faible des armes à feu et sans doute peu sont encore volontaires pour porter de tels dispositifs.
D’autres dispositifs existent afin que cette protection se normalise et que les personnes les portent de manière habituelle sans être gênées ou avoir la sensation de partir en guerre et même avec une certaine discrétion.
Des plaques minces et flexibles conçues pour une protection quotidienne et discrète sont aussi proposées, regardez ici les tests effectués sur ces plaques ; leur avantage: des dimensions multiples grâce aux quelles elles peuvent se glisser dans des objets usuels que vous portez sur vous ou avec vous tels qu’un sac à dos, un sac à main, des pochettes à porter en bandoulière et même aujourd’hui des vêtements comme des T-Shirts hyper flexibles et discret pour une protection optimale devant / derrière .
Pour conclure sur les propositions actuelles fondamentales en matière de protection pare balles, tout est dans ces deux alternatives que vous choisirez en fonction de vos habitudes et de votre environnement.
Soit vous opterez pour une sécurité performante face aux « gros calibres » avec un équipement relativement lourd adapté aux professionnels ou aux personnes qui font l’objet de menaces et sont la cible directe de tirs dirigés, soit vous choisirez un matériel plus léger aux performances sans doute un peu moindres face à des calibres supérieurs mais qui répond à des menaces de type tirs collatéraux.
La meilleure des sécurités commence par porter effectivement l’équipement en toutes circonstances, c’est ce qu’ont compris les citoyens américains en les rendant suffisamment attractifs et discrets pour faire (un peu) oublier leur fonction première de protection.
Pascal / kamouflages.com
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Le gilet pare-balles, gadget ou réelle utilité ?”
mais enfin pourquoi ? y aurait il des gens qui voudraient tirer sur les policiers ?