Le transport maritime mondial peut-il parvenir à réduire à zéro ses émissions de CO2 d’ici 2050 ? C’est en tout cas l’objectif prôné par le Royaume-Uni, qui a également annoncé l’entrée en service de navires non polluants en 2025.
Le Royaume-Uni souhaite un transport maritime plus propre
Le Royaume-Uni a fait savoir le 13 septembre dernier qu’il comptait faire office de modèle en matière de transport maritime « vert » au cours des prochaines décennies. Plus généralement, le gouvernement de Boris Johnson souhaite que le transport maritime parvienne à réduire à zéro les émissions au niveau mondial d’ici 2050. En parallèle, le pays annoncé l’entrée en service de navires non polluants en 2025.
Lors de l’ouverture de la semaine internationale du transport maritime à Londres, le secrétaire d’État aux Transports Grant Shapps a ainsi précisé qu’un tel objectif de réduction « serait une hausse notable de l’ambition d’un secteur qui représente aujourd’hui 3 % des émissions mondiales ». Toutefois, la mesure devra au préalable faire l’objet d’un accord de l’Organisation maritime internationale (OMI) pour être appliqué au niveau mondial, a ajouté le ministère des Transports dans un communiqué.
« Des dizaines de milliers d’emplois verts »
Au Royaume-Uni, cette volonté s’inscrit dans le prolongement des engagements pris dans le cadre du plan de décarbonisation du secteur des transports, qui est le premier au monde, en vue d’étudier la création d’un bureau britannique de la navigation pour la réduction des émissions (UK SHORE), une unité spécialisée au sein du ministère des transports chargée de décarboniser le secteur maritime.
Les compagnies maritimes opérant les traversées de la Manche vers la France seront d’ailleurs concernées au premier chef par cette entrée en service de navires non polluants dans les prochaines années.
De son côté, Sarah Kenny, présidente de Maritime UK (organe représentatif du secteur maritime britannique), a déclaré que les acteurs économiques du secteur soutenaient la politique de l’exécutif britannique. Par ailleurs, elle a précisé que « des technologies fantastiques sont déjà en cours de développement et de déploiement, et le secteur est déterminé à ce qu’elles s’accélèrent en partenariat étroit avec le gouvernement ».
Toujours selon Sarah Kenny, la transition vers un transport maritime non polluant devrait créer « des dizaines de milliers d’emplois verts dans les zones littorales du pays ».
La COP 26 au mois de novembre à Londres
Après avoir régné sur les mer du monde aux heures florissantes de son empire désormais disparu, la Grande-Bretagne a donc décidé de figurer de nouveau au premier plan dans le monde maritime, en se démarquant cette fois sur le volet environnemental.
Le pays va d’ailleurs accueillir la 26e Conférence des Nations unies sur le climat (COP26), qui doit se tenir à Glasgow, en Ecosse, du 31 octobre au 12 novembre prochain. Pas moins de 20 000 participants provenant de 196 Etats y sont attendus.
Au mois de juin dernier, les membres de l’OMI avaient fixé, au terme de négociations, l’objectif de réduire de 11 % l’intensité carbone des navires entre 2023 et 2026. Quant à la période 2027-2030, aucun objectif n’avait alors été fixé. Une position qui avait satisfait de nombreux pays dont la Chine, l’Inde, le Panama ou encore Singapour.
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Une réponse à “Transport maritime mondial. Le Royaume-Uni prône la réduction à zéro des émissions des navires d’ici 2050”
Le transport maritime génère envuiron 3% du CO2 produit dans le monde. Pas plus.