Intelligence. Remarques sur les différences génétiques entre les hommes et les femmes

Dans la foulée de son dernier article intitulé Les Européens et les Est-Asiatiques ont une plus haute fréquence de gènes augmentant l’efficience cérébrale/ l’intelligence, Jean Hansen, biologiste, nous adresse un article sur les différences génétiques entre les hommes et les femmes qui se rapportent ensuite à la question de l’intelligence, mais aussi du QI. L’occasion de nous donner les dernières informations scientifiques, et de contribuer à un débat pas vraiment apprécié des tenants du politiquement correct. Mais nous sommes là pour empêcher de tourner en rond, alors ça tombe bien !

En résumé :

  • Q.I d’un homme adulte supérieur de 3,1 à 5.1 points de Q.I.
  • Développement plus rapide chez la femme, mais plafonne plus tôt (parallèle à la croissance physique).
  • Le Q.I des hommes devient supérieur vers l’âge de 16 ans.
  • Taille du cerveau des hommes adultes plus gros de 110 à 150 cm cubes (δ=0,57 SD).
  • 19,3 milliards de neurones chez la femme, contre 22,8 milliards de neurones chez l’homme.
  • Épaisseur corticale plus importante chez les hommes (δ=0,28SD)
  • Les hommes ont également des temps de réaction (RT) plus rapides (Deary, 2006 Ritchie, 2018), conséquence de la corrélation positive entre le Q.I et les temps de réaction.

Le volume crânien des hommes adultes est plus gros d’à peu près 110 cc (0,78 déviation standards ou SD). La corrélation Q.I-capacité crânienne est de +0,44 de sorte que la supériorité théorique masculine à l’âge adulte est de (0,78×0,44)=0,35SD soit en points de Q.I: (0,35×15)=5,1 points de Q.I, exactement ce qui est retrouvé empiriquement dans les tests.

Cela a souvent été un problème soulevé dans le cadre de la relation positive entre volume crânien et intelligence : les femmes ont un cerveau plus petit que les hommes et pourtant il a été pratiquement universellement affirmé qu’il n’y avait pas de différence d’intelligence entre les hommes et les femmes.

Par exemple, “le cerveau des femmes est de 10% plus petit que celui des hommes, mais leur QI est en moyenne identique” (Butterworth 1999, p. 293). Dans une interview de 2018 sur les différences sexuelles, Jordan Peterson affirme qu’il n’y aurait « pas de différence de moyenne d’intelligence entre les hommes et les femmes ».

Étant donné que les femmes avec un cerveau de plus petite taille moyenne seraient aussi intelligentes que les hommes, il apparaît que la taille du cerveau n’a pas d’effet sur l’intelligence. C’est la conclusion tirée par l’anthropologue marxiste Stephen Gould (1996, p. 132) qui écrit qu’il réfute «le mythe que les différences dans la taille du cerveau auraient une relation à l’intelligence”. 

Nous avons donc un paradoxe: la taille du cerveau est positivement liée à l’intelligence, les hommes ont en moyenne un cerveau plus grand, et pourtant les hommes et les femmes auraient la même intelligence.

Richard Lynn a présenté la résolution de ce paradoxe dans Lynn (1994 et 1999) et dans Lynn et Irwing (2004).

Jusqu’à l’âge de 15 ans les hommes et les femmes ont approximativement la même intelligence, sauf pour un petit avantage masculin en visualisation spatiale, mais à partir de l’âge de 16 ans les hommes commencent à montrer une plus grande intelligence, avec un avantage de 3 à 6 points de QI à l’âge adulte.

Ceci a ensuite été confirmé par Van Der Linden D., Curtis S.D. et Madison G. (2017), Lynn (2017) et Arribas D., Aguilaa F. et al. (2019)

Le QI plus élevé des hommes peut être attribué au cerveau masculin plus gros, même lorsque la taille du corps est contrôlée. Si on prend une large population d’hommes et femmes de 175 cm, les hommes continuent de montrer un cerveau d’à peu près 100 grammes de plus.

Une explication évolutive est sans doute que dans l’histoire des hominidés les hommes sont en concurrence les uns avec les autres pour obtenir des femmes et l’intelligence a joué un rôle important, alors que les femmes ne sont pas en concurrence pour les hommes.

Venant corroborer la supériorité intellectuelle masculine, Deary a montré que les hommes avaient un temps de réaction simple (RT) plus rapide que les femmes. Ceci est une conséquence de la corrélation positive entre les temps de réaction simple et le Q.I.

Une nouvelle étude (2019) sur 10.300 espagnols est venue à nouveau confirmer la différence de vitesse de développement entre les sexes, avec un petit avantage cognitif masculin à l’âge adulte.

A l’âge adulte, le Q.I des hommes est en moyenne légèrement supérieur (4-5 points de Q.I).

Ce petit avantage masculin semble se retrouver dans tous les pays du monde. Un signe moins indique un avantage féminin (uniquement en Argentine). Sur l’ensemble des études, l’avantage intellectuel masculin est de 0,206SD soit 3,1 points de Q.I.

Comme l’explique le professeur Helmuth Nyborg « cette petite différence de moyenne dans une répartition gaussienne se traduit par une accentuation des différences dans les extrêmes.

Pour un QI>130 (niveau Mensa) on trouve déjà 2 hommes pour une femme (ce sont d’ailleurs les chiffres officiels de Mensa dans tous les pays du monde).

Pour un QI de 145 on ne trouve plus qu’une femme pour 8-9 hommes. Ceci explique la domination intellectuelle masculine à haut niveau: plus le niveau de QI est élevé, moins on trouve de femmes. Ceci est communément appelé « plafond de verre » par des sociologues tentant d’expliquer ces phénomènes par des théories du complot d’un « népotisme masculin empêchant les femmes de monter ». Ce genre de théorie repose sur une vision erronée des individus comme étant identiques et interchangeables et intelligence.

Le top 100 des champions d’échecs par exemple ne compte qu’une femme  (Ashkénaze) Judith Polgar (8ème mondiale à son plus haut). 

On retrouve cette même domination masculine à haut niveau un peu partout : champions de bridge, champions au jeu de go, au scrabble, champions de sudoku, prix Nobel… 

Les journalistes de Slate, connus pour leur haute perspicacité, expliquent que « Les hommes sont meilleurs aux Scrabble, c’est ce que montrent les données, mais c’est parce que les femmes s’en fichent pas parce qu’elles sont moins intelligentes ! » (sic).

Ceci est essentiellement biologique. En reprenant les valeurs de l’étude de Madison et al. (2017) on peut estimer que 2% de la population mâle européenne a un volume intracrânien > 2000 cm cubes contre seulement une femme sur 4000 Européennes (0.025% ou 80 fois moins).

En prenant une différence de taille du cerveau de 110 cm cubes, qui fait consensus, et des valeurs de 1442 cc et 1332 cc pour les volumes cérébraux (et non plus intra-craniaux comme ci-dessus) des hommes et des femmes, respectivement, on obtient le tableau suivant.

Il est à noter que c’est une règle générale de la biologie de l’évolution que les groupes qui maturent plus rapidement, atteignant une puberté de façon plus précoce, ont une croissance intellectuelle plus rapide mais plafonnant plus vite et moins haut que les groupes ayant une maturation plus lente avec une puberté plus tardive.

Ceci se retrouve pour les grandes populations humaines : les Est-Asiatiques (Chine, Japon, Corée…) maturent le plus lentement, arrivent à puberté un an après les Européens, dépassent le QI des Européens vers 8 ans et leur intelligence adulte est la plus élevée.

Il semble que ceci soit également vrai dans une comparaison entre les sexes. Les hommes maturent plus lentement, arrivent à puberté plus tard et montrent une croissance intellectuelle plus lente mais plafonnant plus haut.

Pour aller plus loin, un check avec l’immense Richard Lynn :

Jean Hansen, biologiste, webmaster de intelligence-humaine.com et human-intelligence.org


Références 

Race differences in intelligence. An evolutionary Analysis“, Chapitre 16 pp.216-220, Richard Lynn, Washington Summit Publisher, 2006 et 2ème édition 2015.

 “Age and sex differences in reaction time in adulthood, results from the United Kingdom health and lifestyle survey”, Psychology and aging (2006), Ian J. Deary.

Van Der Linden D., Curtis S.D. et Madison G. (2017) “Sex differences in brain size and general intelligence (g)”, Intelligence.

Lynn R., Irwing P. (2006) “Intelligence: Is there a sex difference in IQ scores ?” Nature 442, E1, doi:10.1038/nature04966.

Arribas D., Aguilaa F. et al. (2019) “Testing the developmental theory of sex differences in intelligence using latent modeling: Evidence from the TEA Ability Battery (BAT-7)”

Lynn R. (2017) Sex Differences in Intelligence. Reply to Comments. Mankind Quarterly 58:1145-156.
Thomas Messias (2017) « Les femmes sont moins bonnes au Scrabble parce qu’elles s’en fichent ». Slate, 2017.
http://www.slate.fr/story/150819/femmes-moins-bonnes-scrabble

Débat de J. Peterson sur Channel 4, 2018.

Photo d’illustration : DR
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5 réponses à “Intelligence. Remarques sur les différences génétiques entre les hommes et les femmes”

  1. Pschitt dit :

    Dire que « dans l’histoire des hominidés les hommes sont en concurrence les uns avec les autres pour obtenir des femmes (…), alors que les femmes ne sont pas en concurrence pour les hommes » est aventureux. Depuis au moins 40 ans, on sait que la compétition existe aussi chez les femelles chimpanzés (voir Meredith F. Small, « Female Primate Sexual Behavior and Conception », Current Anthropology, vol. 29, n°1, février 1988). Et chez l’homme, on n’a pas attendu le film « Comment épouser un millionnaire » pour le savoir.

    • Paget dit :

      Les femmes sont sélectionnées sur leur physique et particulièrement sur leur beauté, synonyme de fécondité. Ceci n’implique aucune concurrence active.
      A l’inverse les hommes sont sélectionnés par les femmes sur leur statut… proxy de l’intelligence !

  2. patphil dit :

     » les femmes ont un cerveau plus petit que les hommes  » mais l’un et l’autre n’utilisent que 10% de ses capacités ! alors à quoi bon avoir un cerveau sur dimensionné
    ces statistiques m’ennuient, j’ai d’ailleurs toujours peiné en cours de maths

  3. Le sith rouge dit :

    « De l’Origine des espèces par la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie. » Charles Darwin

    75% de la variance économique s’explique par le QI : l’Algérie sous-développée a du pétrole, pas la Corée du Sud sur-développée.

    Le QI gagna de 2 à 3 pts par décennie au siècle dernier, effet Flynn, puis vint le grand QI remplacement et l’effet Lynn inverse (en Occident) : de 1999 à 2009, Boobaland perdit ainsi 4 pts de QI 

    Les ethnies les plus intelligentes ont été mesurées : juif ashkénaze (sélection des intelligents par les pogroms (?) et judaïsme vénérant l’éducation), les asiatiques, les européens. Les QI les plus bas sont dans les pays sahéliens et  maghrébins.
    Ce phénomène de différenciation génétique par la société est naturel, aucune espèce n’est « universelle » (clans de loups, lions, bactéries, insectes), même l’organisation sociale va essayer de se différencier pour permettre une concurrence évolutive: en Europe des fourmis sud américaines, d’origine d’une seule fourmilière se sont différenciés en 2 fourmilières (non interchangeables pour les individus fourmis, comme 2 ruches d’abeilles) afin de mettre les 2 sociétés en compétition au sein de la même espèce (essayer de créer 2 races sociales). 
    La différentiation sexuelle de l’intelligence sert aussi à optimiser l’espèce.

    L’effet Hamilton et Price (solidarité parentèle): la solidarité animale est d’autant plus forte que les gènes sont proches (méfiance innée de l’altérité, clans des familles étendues), un ex, les guerres entre des bactéries clones de la même espèce, les clans de mammifères.

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