Il est particulièrement désagréable de se sentir pris idéologiquement en otage lorsque l’on regarde un film, une série. Une fois Netflix bloqué et mis de côté, car société qui est une entreprise de propagande « inclusive » par excellence, au service de l’éradication du mâle blanc et hétérosexuel, on serait en droit d’attendre autre chose venant des concurrents…et bien là aussi c’est compliqué !
Mensonges, série diffusée sur TF1, n’échappe pas à la régle. Cette série en 6 épisodes, avec Audrey Fleurot (Engrenages) et Arnaud Ducret se présente comme suit :
Chirurgien réputé, Thomas se décide à proposer un rendez-vous à Jeanne, professeur fraîchement célibataire et sœur d’une de ses collègues. La soirée semble se passer à merveille. Pourtant, au petit matin, Jeanne prétend avoir été violée. Thomas, surpris par ces accusations, clame son innocence…
On est dans un thriller intéressant, plutôt prenant, plutôt bien tourné (dans un cadre idyllique en plus, des scènes ont été tournées principalement à Collioures mais aussi à Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer, Argelès-sur-Mer et Perpignan, toujours dans les Pyrénées-Orientales). Qui évoque une question de société douloureuse mais bel et bien existante (le viol en série).
On ne va pas spoiler ceux qui voudraient la regarder, ni vous dire comment cela tourne. Mais simplement pour le coup, souligner les clichés, la prise en otage idéologique du téléspectateur, qui se voit imposer finalement par les réalisateurs (Alexandra Julhiet, Laurent Vignon) des thématiques d’actualité sous un oeil idéologique. Outre le couple ethniquement mixte désormais quasiment obligatoire, on a cette fois-ci en plus des remarques sur la « mysoginie » prétendue d’un policier, ou encore l’avocate de Thomas, dont l’homosexualité et le futur enfant à naître sont particulièrement mis sur le devant de la scène alors qu’ils n’apportent techniquement RIEN à la série. Il s’agit donc d’un plaidoyer masqué en faveur des lubies sociétales du moment.
Le spectateur qui sait décrypter la propagande pourra avoir le recul nécessaire pour ne pas se laisser berner. Et d’ailleurs éventuellement aller jusqu’à ne plus regarder la série. Malheureusement, le spectateur qui n’a pas ce recul, qui accorde un peu de « temps de cerveau disponible », se fait manipuler. Et piéger. Et c’est une sensation finalement assez écoeurante qui se dégage, puisqu’on se dit que « les belles âmes en pointe sur les questions sociétales », n’hésitent pas elles aussi, d’une certaine façon, à violenter le spectateur qui ne demande lui qu’à se plonger dans un bon polar en 6 épisodes, et pas à se voir imposer une société dont il ne veut, éventuellement, pas.
C’est finalement dommage, car Mensonges est une plutôt bonne série (ce n’est pas non plus le thriller du siècle mais on s’y laisse prendre), bien ficelée.
A noter que la série est disponible sur le service de VOD Salto, qui propose également une toute nouvelle série, Germinal, inspirée du roman de Zola, dont nous vous rendrons compte prochainement.
YV
Photo d’illustration : DR
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