Les 25-26 septembre se déroulera un pèlerinage Feiz e Breizh, pour la Bretagne. Un pèlerinage à destination de Sainte-Anne d’Auray, organisé par l’association du même nom.
Pour vous y inscrire, et y participer ou soutenir l’initiative, c’est ici
Voici ce qu’indiquent les organisateurs :
Accroître en nous des liens d’amitié : telle est l’idée à l’origine de ce pèlerinage. Oui, chers amis, il faut se donner les moyens de favoriser nos amitiés, de les enraciner plus largement sur le territoire où l’on vit, dans la vigueur de nos énergies et de nos convictions. Notre foi est trop vive pour que nous demeurions reclus.
Un pèlerinage est avant tout un temps fort. La ferveur pèlerine réunit d’excellentes conditions pour optimiser la force des liens qui unissent une communauté d’hommes et de femmes ayant les mêmes appartenances.
Pèleriner, c’est le temps ensemble qui nous est donné plus intensément (deux jours côte à côte comptent davantage que quelques heures de tête à tête). C’est le renoncement évangélique à l’esprit mondain, c’est se dépouiller de l’accessoire pour aller vers l’essentiel.
Pèleriner, c’est l’accomplissement du sacrifice consenti et de l’effort commun. Cela conduit à la vertu de compassion, « souffrir avec l’autre » (cum patior), qui est aussi la « sympathie » (sym patheia), véritable charité fraternelle qui aboutit à la miséricorde.
Pèleriner, c’est s’approprier un territoire. Vivant en Bretagne, c’est en Bretagne que nous agissons. Nos racines sont profondes, elles puisent loin dans un sol sanctifié et multiséculaire où l’omniprésence du patrimoine sacré est une invitation à le découvrir et à l’honorer.
Enfin, pèleriner, c’est la marche vers un but noble, transcendantal, qui nous réunit par nos attachements autant qu’il nous élève par nos aspirations. C’est notre sanctification par la prière (la prière commune de l’assemblée des fidèles, l’ecclesia, qui est l’Église). C’est la foi en marche : pour obtenir les grâces dont notre pays a besoin, dont notre société, nos familles et nous-mêmes avons besoin.
Le thème du pèlerinage est tout entier inscrit dans son nom : Feiz e Breizh, « Foi en Bretagne ». Notre foi s’enracine dans notre territoire physique.
Ce « Pèlerinage pour la Bretagne », c’est celui pour nos patries charnelles (au sens de Charles Péguy, largement promu par ses contemporains bretons le poète Jean-Pierre Calloc’h ou le prêtre martyr Jean-Marie Perrot). Notre patrie charnelle, celle que nous arpentons ici-bas, nous met en route vers notre patrie céleste. Il s’agit donc d’unpèlerinage véritablement pro Patria(evit Bro, comme disent les Bretons). Un pèlerinage d’enracinement et de chrétienté, dans le dogme de la communion des saints. Nous sommes l’Église militante (les fidèles sur la Terre), en communion, en solidarité avec l’Église triomphante (les saints du Ciel que nous invoquons).
La Bretagne est une vieille terre de foi. Des anciens évêchés bretons naquirent les différents pays constitutifs de la Bretagne historique. Chaque pays breton, avec sa physionomie, avait ses propres usages. Mais, à l’exemple des grands pardons où tous se retrouvaient, une même foi ardente les unissait. Ar brezhoneg hag ar feiz, a zo breur ha c’hoar e Breizh, « le breton et la foi sont frère et sœur en Bretagne ».
Le pèlerinage Feiz e Breizh souhaite l’avènement d’une chrétienté qui agit, prie et combat. Le pèlerinage Feiz e Breizh se veut fédérateur à travers la Bretagne : il convie les fidèles de tous nos diocèses. Les pèlerins se regroupent en chapitre – de dix à cinquante personnes (enfants ou adultes) – sous la direction d’un chef et de ses adjoints. Le pèlerinage se veut un modèle de microchrétienté organique dont les chapitres sont les cellules de base. Les chapitres ont donc une juste autonomie, selon le principe chrétien de subsidiarité, dans le respect des fondamentaux du pèlerinage : Mission – Tradition – Patrimoine.
Un chapitre est un ancrage pour ne pas marcher seul ni errer en promeneur solitaire. Il faut quitter le monde pour expérimenter fraternellement l’esprit de chrétienté, pour se préparer spirituellement à rebâtir le temporel chrétien.
Un chapitre est une enseigne, une identité. Bannières, croix ou oriflammes revendiquent le patronage d’un saint, viennent porter les couleurs d’une paroisse ou autres corps intermédiaires naturels.
Un chapitre est une même voix qui unit ceux qui chantent, méditent et prient ensemble. Pendant le pèlerinage, la vie de chapitre s’articule autour :
– de la prière du Rosaire, chanté et médité ;
– de méditations autour de la vie des saints, plus particulièrement ceux qui ont christianisé notre pays et ceux qui le protègent ;
– de chants de chrétienté, chants de marche et cantiques bretons (livret en support) ;
– de la convivialité, les pèlerins d’un même chapitre ayant également en commun de partager haltes, repas et bivouac.
« Nul n’aura quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou une terre, à cause de moi et de l’Évangile, sans qu’il reçoive maintenant, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle » (Évangile selon saint Marc, 10, 28-30).
Dépouillez-vous de l’esprit du monde, quittez le vieil homme, enracinez et fortifiez votre foi, venez avec nous implorer les grâces sanctifiantes dont la chrétienté bretonne a besoin !
Mignoned ker, a-unan ganeoc’h er bedenn,
En union de prière.
Photo d’illustration : DR
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