Dans le domaine du nucléaire civil, la rivalité bat son plein entre les poids lourds géopolitiques, les États-Unis, la Chine et la Russie. Cette dernière domine actuellement le secteur alors que Washington se fixe l’objectif de rattraper, voire dépasser ses concurrents. Pour cela, le gouvernement américain recourt à la diplomatie : un certain nombre de contrats ont été conclus récemment entre les États-Unis et ses alliés concernant la coopération dans le domaine. L’UE est un autre acteur de taille, et c’est surtout la France qui exporte ses savoir-faire à l’international.
Pourtant, plusieurs États membres dont l’Allemagne prônent au contraire le rejet du nucléaire. Bruxelles peine donc à élaborer une approche commune sur le sujet et est talonné par la Corée du Sud, un nouvel acteur ambitieux sur le marché du nucléaire civil. De manière générale, le développement de l’énergie nucléaire est salué par l’ONU qui est en même temps bien consciente des défis qu’elle représente. Les déchets nucléaires et le risque d’incident grave sont parmi les plus importants et sont parfois la cause de scandales diplomatiques entre des États voisins. Comment les poids lourds géopolitiques défendent-ils leurs intérêts sur le marché du nucléaire civil ? Quel est l’enjeu de cette rivalité ? Comment le développement de l’atome pacifique peut-il influencer les relations diplomatiques ?
Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Marie-Hélène Labbé, membre de l’Institut international d’Etudes stratégiques de Londres, auteur du livre « Le risque nucléaire ».
Photo d’illustration : DR
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Une réponse à “Nucléaire civil : un marché mondial sous haute tension”
nucléaire zéro émission de carbonne
les déchets sont enfouis à des centaines de mètres sous terre pour durer 10.000 ans