Ci-dessous nous vous proposons le travail d’étudiants de l’Université d’Academia Christiana qui s’est déroulée du 16 au 22 août, étudiants qui ont participé à des ateliers sur la rédaction et le journalisme. Ci-dessous un article extrait du journal rédigé en interne intitulé L’ETINCELLE.
La question sociale est la question centrale du XIXème siècle. René Rémond la définit comme « la conséquence sociale de la révolution industrielle, le paupérisme, l’existence d’un prolétariat ouvrier misérable et livré sans défense aux rigueurs de la loi de l’offre et de la demande. ».
Par l’émergence de ces problèmes économiques et moraux, la valeur marchande supplante la valeur sacrée et arrache les âmes à Dieu. Trois courants alors s’opposent : un mouvement libéral, un mouvement socialiste et un catholicisme social pensé par Albert de Muns et René de la Tour du Pin. Au XIXème siècle, la situation de la classe ouvrière est très critique : ouvriers exploités, déracinés, illettrés, sans tradition de lutte et habitués à subir les évènements avec résignation. Le catholicisme social va tenter de lutter contre le socialisme et le libéralisme qui conduisent à la misère et à de nombreuses violences. Leur but : rendre une juste place à l’ouvrier en rééquilibrant la société. Léon XIII dira : « L’Etat doit protéger toutes les classes de citoyens en empêchant les changements contraires à l’intérêt commun et à la justice distributive. » Voilà une condamnation des avancées techniques qui aliènent l’homme.
C’est une véritable synthèse des idées politiques sociales. Face à la découverte de cette prison à ciel ouvert qu’est le libéralisme et le matérialisme, le comte Henri de Chambord appelle à refonder les communautés détruites. A travers la Lettre sur les ouvriers du 20 avril 1865, les Français sont exhortés à s’unir par les corporations : « La société forme un corps dont les membres sont les parties. La partie est subordonnée au tout ». L’Église catholique, génératrice d’unité, a donc un rôle à jouer car la doctrine religieuse détourne la population du matérialisme et consacre la charité. De nombreuses initiatives sont prises : ateliers de charité par le marquis de Pastoret ou encore naissance de la société Saint Vincent de Paul par Frédéric Ozanam.
Hélas, toutes ces solutions furent des échecs à cause d’un progressisme virulent. La Révolution française fut le point de départ du déclin de la société par le bouleversement des structures organiques et la naissance d’une lutte des classes.
Aujourd’hui, on constate que la modernité a conduit à la fin du bien commun. L’homme est continuellement aliéné à la machine dans un système capitaliste mortel. Il nous faudra incarner une conception des relations économiques alternatives pour refonder du lien social.
Mathilde Cabrières
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