René Chiche est professeur agrégé de philosophie. Il enseigne au lycée depuis une trentaine d’années. Vice-président du syndicat Action & Démocratie CFE-CGC, il fait partie du Conseil supérieur de l’Éducation. Il est l’auteur du livre La Désinstruction nationale, paru en 2019 aux éditions Ovadia.
Dans cet ouvrage, René Chiche dresse un état des lieux des dysfonctionnements qui affectent l’Éducation nationale et alerte sur la « désinstruction » dont la jeunesse est victime. Une désinstruction qui n’est selon lui « pas seulement une calamité nationale », mais également « un crime contre l’humanité et une faute majeure envers nos enfants ».
Quelles sont les principales causes de l’effondrement du niveau scolaire en France ? Pourquoi une telle omerta de la part de l’Éducation nationale ? L’effondrement de l’institution scolaire est-il le fait d’une poignée d’idéologues ou la responsabilité est-elle partagée ? Quelle est la valeur du baccalauréat aujourd’hui ? Que penser de la réforme du lycée déployée par le ministre de l’Éducation nationale ? Est-il de plus en plus difficile pour les professeurs d’exercer leur métier ? Quelles sont les solutions à mettre en œuvre pour que l’école retrouve son rôle et sa vocation ? Cette crise de l’éducation est-elle le reflet d’une crise plus profonde, d’une crise de notre civilisation ? Retrouvez les réponses de René Chiche à ces questions dans la vidéo.
Photo d’illustration : DR
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3 réponses à “René Chiche : « Il y a un effondrement général du niveau scolaire en France »”
J’ai commencé ma carrière d’enseignant avec le début de la destruction de l’Ecole !
Je me suis opposé aux maths dites modernes pour des gosses sortant de 5ème de transition qui avaient besoin de concret (73/74) ! Mal m’en a pris !
L’idéologie était bien sûr le fondement de la réforme, Bourdieu en exergue : « les maths traditionnelles reconduisent les inégalités sociales, cassons les ! ». La conséquence a été pire que le mal…
Une chose est sûre cependant, même les élèves sortant de 5ème de transition se débrouillaient dans la vie avec un vrai CAP, pas comme aujourd’hui avec des CAP bidons, voire des bac Pro de même facture !
là encore merci l’Europe, chaque état profite de l’Europe pour remodeler, mais pas pour le mieux, mais abêtifier nos enfants !
j’étais enseignant à Mayotte pendant deux ans
les professeurs corrigeaient le bac mais aucun ne participait aux jurys, seuls les fonctionnaires du vice rectorat y étaient conviés, pour que les quotas de reçus soient comparables à ceux de France
le bac est devenu un simple diplome de fin d’études secondaires comme c’est le cas dans les pays anglosaxons, mais eux le reconnaissent ainsi