Gras Savoye Willis Towers Watson (courtage d’assurance) réalise chaque année une étude quantitative sur l’absentéisme en suivant sur une période de 5 ans plus de 350 000 salariés issus de 671 sociétés. Force est de constater que depuis 2016, l’absentéisme est en constante et forte hausse (de l’ordre de + 20 % en 2020) qui s’explique notamment par le contexte sanitaire et les effets du premier confinement. Avec 4,4% d’absentéisme, la Bretagne demeure parmi les régions administrative les moins impactées mais connaît une forte augmentation (+ 15%) par rapport à 2019.
Les principaux enseignements du Baromètre (qui encore une fois ne concerne que 671 entreprises et 350 000 salariés sur les 1,2 millions que compte la Bretagne administrative) :
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Un taux d’absentéisme qui augmente de +24% entre 2016 et 2020 (avec effet lissé des confinements)
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Un taux d’absentéisme de l’ordre de 5.04% en 2020, en hausse de 20% par rapport à 2019
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34 % des salariés ont posé au moins 1 arrêt dans l’année en 2020
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54 jours : durée moyenne annuelle d’absence d’un salarié en 2020
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Les non-cadres 2 fois plus impactés que les cadres par la crise sanitaire
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L’absentéisme s’est dégradé pour tous les salariés quel que soit leur âge et notamment de +24% chez les 30 – 39 ans
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Le Grand Est, la région où le phénomène est le plus marqué.
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Santé, transport et logistique : les secteurs les plus touchés
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L’absentéisme renforcé par les conséquences de la crise du Covid-19
En constante progression depuis 2016, le taux d’absentéisme des salariés français a connu une nette augmentation en 2020, surtout pendant le premier confinement. Passant de 4,18 en 2019 à 5,04 en 2020, l’absentéisme a touché 34 % des salariés ayant au moins déposé un arrêt de travail pendant l’année. La durée d’absence est restée quasiment stable depuis l’année dernière, s’élevant à environ 54 jours. Comment expliquer cette tendance ?
Il semblerait que le dispositif d’indemnisation des arrêts dérogatoires pour motifs d’enfants non scolarisés, de personnes vulnérables ou encore de proches de personnes vulnérables, mis en place durant la crise sanitaire soit un facteur prépondérant de l’augmentation des arrêts maladie (+ 25 % en 2020). Les arrêts de plus d’une semaine et de moins de 3 mois représentent 61 % du nombre total d’arrêts en 2020 contre 52 % en 2019, conséquence en partie des arrêts dérogatoires lors du premier confinement. La bascule de ces arrêts dérogatoires en activité partielle au 1er mai a ramené l’absentéisme à un niveau « normal », en hausse par rapport à celui de 2019.
Des disparités liées à la situation géographique, au sexe, à l’âge et au secteur professionnel
Le rapport révèle que l’absentéisme touche inégalement les genres, les tranches d’âge et les secteurs d’activité :
- Le taux d’absentéisme a augmenté partout en France en raison de la crise sanitaire et les mesures de confinement mises en place. Le Grand Est (6,6 % en croissance de 25 %) et les Hauts-de-France (6,3 % en croissance de 22 %) sont les régions qui connaissent le taux d’absentéisme le plus élevé. En Ile-de-France où le taux de cadres est plus élevé, ce taux n’est que 4 % mais connaît une forte augmentation (+21%) par rapport à 2019.
• Les secteurs qui connaissent les plus forts taux d’absentéisme sont la santé (9,59 % en 2020, soit une augmentation de +26%), ainsi que le transport et la logistique (7,97 %, soit une augmentation de +32%), une tendance déjà présente en 2019.
Le secteur des Hôtels, Cafés, Restaurants est le seul en baisse (5,01 % vs 5,19 % en 2019). Cela s’explique par la fermeture obligatoire des établissements liée au contexte sanitaire. Les secteurs des Services et de la Communication & des technologies de l’information ont été les moins impactés par l’absentéisme augmentation de l’absentéisme de l’ordre de +12%).
- Le contraste entre les hommes et les femmes se confirme depuis l’étude de 2019. En effet, le taux d’absentéisme s’élève à 4,52 % chez les hommes alors qu’il est de 6,08 % chez les femmes. Entre 2019 et 2020, l’absentéisme a augmenté de 23 % chez les hommes (+17 % chez les femmes). Quel que soit le sexe, le taux d’absentéisme est en hausse de 40% depuis 2016.
- Bien que toutes les tranches d’âge soient concernées par l’augmentation de l’absentéisme, elles le sont à différents niveaux. Les salariés de plus de plus de 50 ans sont les plus impactés avec un taux d’absentéisme s’élevant à 7,07 % en 2020 (alors qu’il était de 6,03%). Viennent ensuite les salariés âgés entre 40 et 49 ans (5,10 %) puis ceux âgés entre 30 et 39 ans (4,11 %). Pour ces derniers, l’absentéisme s’est dégradé de manière très significative +24 %. Les salariés de moins de 30 ans, dont le taux d’absentéisme est plus faible, ont été également affectés, avec un taux moyen d’absentéisme de 2,48 %, en hausse significative de +19 % en 2020.
- Les non-cadres ont été deux fois plus impactés que les cadres par la crise sanitaire. Du fait de la pénibilité de certaines professions et de l’impossibilité de télétravailler à domicile, l’on constate une augmentation de l’absentéisme de + 24 % chez les non-cadres entre 2019 et 2020. Ce taux est de 12 % chez les cadres pour la même période.
- Enfin, du côté de la taille des entreprises, l’étude révèle que les PME et les ETI sont les plus concernées par ce phénomène, mais avec une année 2020 qui a également impacté les grandes entreprises. En effet, ces dernières connaissent une évolution de la dégradation de leur taux d’absentéisme près de 2 fois supérieure à celles des PME et des ETI par rapport à la période 2016-2019 (3 %/an pour les grandes entreprises contre 6 %/an pour les ETI &PME).
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Une réponse à “La Bretagne : une des régions les moins impactées par l’absentéisme en 2020 ?”
Concernant l’absentéisme dans les transports, il convient de remarquer les conditions faites aux conducteurs : multiplication des obstacles sur les routes, obstacles aux stationnements, impossibilité se s’arrêter, obstacles horaires, limitations de toutes sortes, amendes (les sources ne manquent plus),.. En contrepartie, une multitude de mini-colis Amazon et autres, très peu payés. Le livreur est le nouvel esclave ; moderne, il bénéficie de la sécurité sociale.