Le ministère de la Justice, une administration sombre et austère ? Que nenni ! Sur son site internet, l’institution met régulièrement en ligne des articles concernant l’histoire et le patrimoine. Des grands procès historiques sont notamment abordés avec un regard actuel.
Hélas, l’air du temps LGBT, féministe et décolonialiste se fait largement sentir dans cette rubrique qui devrait pourtant être neutre et large.
Ainsi cette semaine, les amateurs d’histoire judiciaire auront le bonheur de redécouvrir l’affaire Oscar Dufrenne qui « permet de cerner certains des enjeux sociaux et politiques touchant à l’homosexualité durant la période troublée de l’entre-deux-guerres. »
Le 28 août 2020, nous avions déjà eu droit au procès Furcy qui « fut un des très rares procès où un esclave osa assigner son maître en justice. »
La semaine précédente, c’était un compte-rendu historique de l’affaire Landy qui abordait le meurtre d’un « travesti bi-sexuel » tué par sa femme en 1928 car devenu mari violent.
Le 14 août 2020, le ministère de la Justice revenait sur le procès des Fleurs du mal l’oeuvre de Baudelaire qui avait déclenché, à l’époque, un scandale sur les moeurs charnels abordés dans l’oeuvre. Pour mémoire, certaines des « pièces » des Fleurs du Mal s’appellent « Lesbos », « Femmes damnées- Delphine et Hippolyte », etc… et la place de la femme, de ses « désirs » y sont omniprésents.
Le 28 juillet 2020 est une bonne occasion pour revenir sur le fameux procès de Bobigny : « Le 8 novembre 1972, s’achevait à Bobigny un célèbre procès mené tambour battant par l’avocate Gisèle Halimi et qui allait servir de prémices à la loi Veil de 1975 autorisant l’interruption volontaire de grossesse. Retour sur son combat pour le droit des femmes à disposer de leur corps. » patati patata…
Le 09 juillet, c’est le procès de Klaus Barbie, le 25 juin l’assassinat de Jean Zay par la milice de Vichy, le 12 mars la tuerie d’Auriol par le SAC, le 20 février l’affaire du réseau Jeanson « qui aiguillait le Front de libération nationale (FLN) dans ses opérations en métropole. Un procès où prouver l’illégitimité du conflit algérien compte plus que la condamnation judiciaire. »
Sans oublier le 26 septembre où le lecteur découvrira le procès du viol à l’issue duquel sera rendue « une décision forte de sens à une époque où la loi ne reconnaît pas le viol comme un crime. Retour sur une lutte acharnée menée par ces deux femmes et leur avocate, Gisèle Halimi (…) »
Etc, etc…
Par contre, bizarrement il n’est fait mention d’aucun procès où l’accusé serait étranger ou islamiste. Comme si ce cas de figure n’avait jamais existé au cours de l’Histoire notamment récente…
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Une réponse à “Sociétal : quand le ministère de la justice pratique le bourrage de crânes”
qui peut encore croire ce ministre à l’égo démesuré et qui comme les autres ministres pratique la propagande tellement primaire que les cerveaux s’en imprègnent? pierre et le loup quotidien , on a compris