Si la saison est propice à déguster les légumes du potager pour les jardiniers amateurs, ceux-ci ont parfois maille à partir avec un champignon indésirable : le mildiou.
Le mildiou, un champignon pathogène fléau des potagers
Redouté des jardiniers, le mildiou, « Phytophtora infestans » de son nom scientifique, est un champignon pathogène microscopique qui a la particularité de se développer principalement au printemps et à l’automne, au bénéfice d’un temps humide et par une température comprise entre 17 et 25 degrés. Plus précisément, une alternance de pluies et de chaleurs orageuses est le contexte le plus propice à sa prolifération. À l’inverse, les périodes de canicule ont l’avantage de stopper sa progression.
Parmi les principales victimes du mildiou, on trouve notamment les vignes, les pommes de terre ainsi que les tomates. En cas d’infection, des tâches claires apparaissent sur les feuilles, sur les fruits ainsi que sur les tiges de la plante avec un film blanc sur le dessous. Dans le cas de la pomme de terre, le champignon parvient même à atteindre les tubercules situés dans le sol. Par ailleurs, poivrons et aubergines ne sont pas non plus à l’abri du mildiou ainsi que d’autres plantes du potager comme les melons, l’oignon, les poireaux ou encore la salade. Et la liste est non exhaustive…
Rapidement après l’apparition des tâches, on observe une nécrose sur les zones concernées puis un dessèchement des feuilles avant que les fruits ne finissent par pourrir.
Comment limiter les dégâts dans les jardins ?
Une fois les présentations faites, quelques conseils sont à suivre pour éviter au maximum la prolifération du mildiou. Ainsi, il est tout d’abord recommandé de laisser un espace suffisant entre chaque plante car ce champignon malintentionné a la faculté de se déplacer facilement entre chaque plante par les airs. Jusqu’à infecter tout le potager.
Dans la même optique, il est aussi conseillé de « compartimenter » les cultures « à risque » en évitant par exemple de planter des tomates et des pommes de terre côte à côte puisque les deux sont susceptibles d’être infectés. Autres pistes à étudier, mieux vaut chercher à planter pour chaque légume les variétés les moins sensibles au mildiou.
Quant à l’arrosage, le jardinier avisé s’abstiendra au maximum de mouiller le feuillage car les spores déposés sur les feuilles ne peuvent germer qu’avec de l’eau stagnant quelques heures à la surface. De plus, pour éviter un excès d’humidité, un arrosage le matin sera préconisé.
Il faudra aussi effectuer une rotation des cultures tous les quatre à cinq ans en raison de la persistance dans le sol des spores du mildiou.
En matière de traitement, une décoction de prêle peut être pulvérisée tous les 15 jours entre les mois de mai et d’octobre sur les cultures. À noter également que la bardane a une action préventive contre le champignon et peut être appliquée sous différentes formes sur les plantes, notamment les pieds de tomates.
Quelques techniques recommandées en cas d’apparition du mildiou
Toutefois, dans le cas où la prévention n’aurait pas suffi et que le mildiou se serait déjà invité dans le jardin, l’une des premières actions à entreprendre est de couper les parties infectées dès que les symptômes sont constatés sur les plantes.
Si la prolifération du champignon n’en est qu’à ses débuts, le jardinier peut aussi pulvériser une infusion de tanaisie (Tanacetum vulgare) à raison de 100 g de fleurs pour 1 litre d’eau. Une infusion à utiliser froide.
Par ailleurs, l’huile essentielle d’origan, ayant une action fongicide sur les mildious, peut également être un recours. Plusieurs mélanges sont possibles. Un exemple parmi d’autres : verser 5 ml d’huile essentielle d’origan sauvage dans 10 gouttes de liquide vaisselle. Bien mélanger et y ajouter 5 ml d’huile de colza. Émulsionner le tout et diluer dans 3 litres d’eau. Bien secouer, puis y ajouter encore 4,5 litres d’eau de pluie. Mélanger et utiliser directement sur les plantes infectées.
Enfin, lorsque le temps est particulièrement pluvieux, mettre les tomates à l’abri via un film plastique peut aussi permettre de freiner la prolifération du mildiou.
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/Dustytoes) (photo d’illustration)
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3 réponses à “Jardinage. Le mildiou est-il une fatalité pour les potagers ?”
La lecture du Coran aurait pu nous renseigner avant si les occidentaux acceptaient la réalité de ce qui y est écrit. Rien n’est caché que ce que l’on ne veut pas voir.
Le coran contre le mildiou, ça c’est la meilleure du jour ! Car, bien sûr, au 7ème siècle, les pommes de terre et les tomates poussaient dans l’Arabie fertile entre La Mecque et Médine ! On rigole bien avec les adeptes de la secte à Momo !
La sauge m’a permis de canaliser le début de l’infestation en pulvérisant 100g infusé par litre d’eau (du mildiou, pas des muzzs :) ), mais c’est pas non plus miraculeux. Xavier Matthias ( jardinier hors pair,entre autre gestionnaire du potager de versailles pendant longtemps)avait une réflexion intéressante sur les caprices du jardinier qui veut ses tomates à tout prix, déployant plus d’énergie sur celles-ci que sur tout le reste du potager… qui pourtant le fait bouffer toute l’année!