Quelle est la situation financière des quelques 3,5 millions de non salariés que compte l’Hexagone ? Des disparités importantes existent en fonction des secteurs d’activité tandis que les micro-entrepreneurs, de plus en plus nombreux, sont largement touchés par la précarité.
Des « non salariés classiques » moins nombreux
Ils sont de plus en plus nombreux ces Français fatigués du salariat à vouloir voler de leurs propres ailes. Créer son entreprise et devenir un travailleur indépendant est une tendance qui séduit dans l’Hexagone. En attendant de franchir le pas, celles et ceux intéressés par l’aventure peuvent s’informer sur la situation des 3,5 millions de personnes qui exerçaient une activité non salariée en 2019. En effet, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a récemment publié une vaste étude sur le sujet qui permet de faire le point sur la situation financière des indépendants en France. Même si les chiffres pris en compte datent d’avant la crise sanitaire du Covid-19, la publication permet tout de même d’appréhender des tendances de fond durables et de se faire une idée des revenus moyens par secteur d’activité.
Tout d’abord, rappelons que le statut de travailleur non salarié désigne trois catégories : les micro-entrepreneurs, les entrepreneurs individuels classiques et les gérants majoritaires de sociétés. Quant au qualificatif de « non salarié classique », il comprend l’ensemble des travailleurs non salariés à l’exception des micro-entrepreneurs. En 2019, ces derniers étaient 1,3 million dans l’Hexagone à enregistrer un chiffre d’affaires positif durant l’année.
Pour ce qui est des « non salariés classiques », ils représentaient 1,8 million de personnes fin 2019, dont 53 % étaient entrepreneurs individuels et 47 % gérants majoritaires de sociétés.
Par ailleurs, on note des évolutions contrastées selon les statuts. Ainsi, le nombre de non salariés classiques a baissé dans la plupart des secteurs en 2019, plus particulièrement dans le commerce et l’artisanat commercial (-2,7 %), l’industrie (- 1,8 %) et la construction (- 1,8 %). Il a progressé dans les activités financières et d’assurance (+ 4,1 %), la santé et l’action sociale (+ 2,5 %) ainsi que les activités juridiques et comptables (+ 2,5 %). En revanche, le nombre de micro-entrepreneurs économiquement actifs a augmenté de nouveau très fortement (+ 18,1 %, après + 14,3 % en 2018 et + 7,5 % en moyenne par an entre 2013 et 2017).
Des revenus demeurant faibles chez les micro-entrepreneurs
Sur la question des revenus, les non salariés classiques retiraient en moyenne 3 830 euros par mois de leur activité en 2019, hors secteur agricole. En parallèle, 8 % d’entre eux ont déclaré un revenu d’activité nul (ou déficitaire). À savoir qu’ils n’ont pas dégagé de bénéfices ou qu’ils ne sont pas versés de rémunération. Une part qui varie de 2 % pour les professionnels de santé à 21 % dans les activités immobilières.
Sur ces rémunérations en fonction du secteur d’activité, l’enquête révèle que c’est le commerce de détail hors magasin qui génère les revenus les plus faibles (1 370 euros par mois en moyenne), derrière les taxis et VTC, les services personnels, les activités artistiques et récréatives et l’enseignement (de 1 460 à 1 740 euros mensuels). Les médecins et dentistes perçoivent en moyenne les revenus les plus élevés (9 180 euros), devant les juristes et comptables (8 290 euros) et les pharmaciens (6 700 euros).
Quant à la répartition de ces revenus parmi les non salariés classiques percevant un revenu positif, 10 % gagnaient moins de 560 euros par mois, la moitié moins de 2 660 euros et 10 % plus de 8 720 euros.
En ce qui concerne les micro-entrepreneurs, dont le chiffre d’affaires est plafonné par la loi afin de conserver ce statut présentant plusieurs avantages administratifs et fiscaux, le revenu moyen est donc mécaniquement plus faible. À savoir qu’en 2019, celui-ci s’élevait à 590 euros par mois, soit 6,5 fois moins que le reste des non salariés.
Autre donnée éloquente, un micro-entrepreneur sur quatre gagnait moins de 100 euros par mois quand seulement un sur dix touchait plus de 1 510 euros par mois. De quoi expliquer le fait qu’environ 29 % des micro-entrepreneurs exerçaient en outre une activité salariée en 2019 afin de subvenir à leurs besoins.
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2 réponses à “Économie. Travailleurs non salariés, micro-entrepreneurs : l’indépendance a parfois un prix…”
bien mais combien d’autoentrepreneurs parviennent à durer plus d’un an
courage à chacun d’entre eux
Les assurances sociales organisent un vrai raquette des ressources financières gagnées par le micro-entrepreneur. Voilà un nouveau scandale qui profite aux migrants qui eux sont soignés gratuitement et ne doivent même pas se faire piquer ou « vacciner » par nos Mengele officiels, médecins dégénérés qui tuent sans vergogne le peuple français. Le meurtre rapporte aujourd’hui, ils sont payés en dessous de table par Big pharma US et le gouvernement de Macron.
L’étoile jaune autrefois en vigueur en France s’affiche sur les bras des anti-passe sanitaires.