Dans la nuit du 10 au 11 août les agents du centre pénitentiaire ont passé, selon FO Pénitentiaire, une « nuit épique », avec un détenu « qui se rend à minima trois fois par semaine en extraction aurait encore avalé des lames de rasoir ». Le syndicat pénitentiaire demande le départ de ce « détenu qui ne cherche qu’à se rendre au CHU avec peut-être une idée derrière la tête ».
En maison d’arrêt, un ancien pensionnaire venu le 8 août au parloir, a sonné au portique, s’est vu refuser l’accès à l’établissement et a menacé du poing une gradée, puis en a insulté une autre avant de la bousculer, avant de « tourner plusieurs fois avec son véhicule près de l’abri-famille » et s’éclipser avant l’arrivée de la police, relate FO Pénitentiaire le même jour. On apprend par ailleurs que les projections de produits prohibés par-dessus le glacis ont repris – c’est l’été et la détention est en sous-effectif, mais cinq téléphones portables ont quand même été récupérés.
Et côté discipline, l’on sent comme une lassitude des personnels face aux mesures de la direction interrégionale pénitentiaire de Rennes pour maintenir la paix sociale : « même en cas de mauvais comportement le déviant pourra dorénavant toujours aller en promenade l’après-midi avec ses copains d’étage […] nul doute que l’objectif de cette grande avancée est de raffermir l’autorité des personnel qui continueront d’être de plus en plus démunis », et d’empiler heures supplémentaires en sous-effectif.
Le retour à « l’anormal », c’est aussi celui de la surpopulation pénitentiaire : « de nombreuses triplettes et des matelas au sol font leur retour, malgré l’ajout de 90 couchages, pour nos pensionnaires dont à peine un tiers a souhaiter se faire vacciner, tout va bien », écrit FO Pénitentiaire le 18 juillet dernier.
Louis Moulin
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Une réponse à “Nantes : situation tendue dans les prisons”
encore des surveillants qui doivent subir et des détenus qui font la loi
les racailles sont mieux traitées que les honnêtes gens
quel drole de pays