Depuis plusieurs mois, l’Italie fait face à une augmentation très importante du nombre de migrants arrivant sur ses côtes. Face à la passivité des autorités italiennes, la Lega, le parti de Matteo Salvini, menace de quitter le gouvernement. Au-delà de l’Italie, c’est plus globalement le continent européen qui est confronté à un très fort regain de l’immigration clandestine.
Avec le rétablissement des transports internationaux et de l’activité des bateaux des passeurs et des O.N.G. en mer méditerranée, l’immigration clandestine redouble sur de nombreux fronts en Europe : Espagne, Italie, Lituanie, etc. Au 5 août, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) recensait 67 130 arrivées clandestines par la mer et par la terre en Europe, soit une augmentation de 55% par rapport à l’année 2020. Il est important de souligner que ces chiffres ne tiennent pas compte non seulement de tous les migrants arrivés clandestinement en Europe et qui n’ont pas été recensés, mais également de tous les extra-Européens qui restent dans un pays européen une fois leur titre de séjour expiré.
Le nombre de migrants arrivant en Italie en hausse continue
L’Italie est le pays de l’Union européenne qui compte le plus d’arrivées clandestines de migrants sur ses côtes. Au 4 août, l’OIM recensait depuis le début de l’année 30 300 migrants arrivés clandestinement par la mer méditerranée, soit presque autant que durant toute l’année 2020.
Pour faire face à cette situation, la ministre de l’intérieur italienne, Luciana Lamorgese, a une approche radicalement différente de celle de son prédécesseur à ce poste, Matteo Salvini. Au cours d’une rencontre avec la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson, le mercredi 4 juillet, Luciana Lamorgese a une nouvelle fois appelé les gouvernements européens à une « redistribution » entre pays des migrants arrivés en Italie.
Face à une politique qui ne fait qu’attiser l’appel d’air à l’immigration clandestine, le leader de la Lega, Matteo Salvini, a posé un ultimatum au chef du gouvernement italien, Mario Draghi. Le leader de la Lega menace que son parti quitte la coalition au pouvoir si le problème du débarquement continu en Italie de migrants issus d’Afrique n’est pas résolu rapidement.
La politique actuelle du gouvernement italien en matière d’accueil des clandestins est radicalement différente de celle menée quand Matteo Salvini était ministre de l’intérieur. Il avait alors, en 2019, mis en place un blocus aux arrivées des bateaux des passeurs et des O.N.G.. Celui-ci a non seulement pratiquement arrêté le nombre d’arrivées clandestines en Italie par voie maritime, mais également fait drastiquement chuter le nombre de morts en mer méditerranée.
« Nous ne pouvons pas heurter la sensibilité publique »
Le rôle de certaines Organisations Non Gouvernementales a été au centre d’une rencontre réunissant le 14 juillet le secrétaire général aux affaires étrangères italien et son homologue norvégien. Les discussions ont essentiellement porté sur deux bateaux d’O.N.G. qui battent pavillon norvégien, l’Ocean Viking et le Geo Barrents.
Suite aux accusation à l’encontre de certaines O.N.G. d’aller chercher des migrants au plus près des côtes africaines pour les déposer en Italie, le secrétaire général italien a, selon le journal italien Il Giornale, souhaité rappeler aux autorités norvégiennes « les responsabilités des autorités du pavillon dans la gestion des sauvetages en mer et dans la désignation du port de débarquement ». Le représentant du ministère des affaires étrangères norvégien a esquivé le sujet en indiquant que « nous ne pouvons pas heurter la sensibilité publique ».
Le journal italien souligne que le Geo Barrents évolue selon une enquête récente dans la zone de sauvetage tunisienne.
Les arrivées clandestines en Europe ne concernent pas que l’Italie. La rétention des clandestins en vue de leur éloignement devant être l’exception, ces derniers sont une fois arrivés en Italie souvent relâchés dans la nature. « De nombreux migrants ont déclaré qu’ils n’avaient reçu aucune information sur l’endroit où aller après avoir quitté les navires », soulignait récemment un médiateur culturel à Palerme. Nombre de migrants arrivés en Italie peuvent donc librement et sans entraves se diriger vers la frontière franco-italienne.
Le parti de Matteo Salvini, la Lega, joue à la fois gros et serré dans cette affaire. Il joue gros car si les arrivées de clandestins continuent d’augmenter en Italie, c’est la crédibilité de son parti à peser sur ce dossier qui est remise en cause. Il joue également serré, car la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a, à la suite des travaux d’une commission d’enquête mandatée par des députés européens, rappelé le principe du non refoulement aux frontières maritimes et terrestres, afin de permettre l’exercice du droit d’asile.
Le 15 juillet, la commission européenne a par ailleurs saisi la Cour européenne des droits de l’homme dans le but de faire condamner le gouvernement hongrois, au motif du refoulement de clandestins aux frontières du pays. Face à une augmentation de la pauvreté en Afrique, de nombreux facteurs concurrent donc à une accélération de l’immigration clandestine en Italie et plus généralement en Europe.
Paul Tormenen
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4 réponses à “L’immigration clandestine redouble en Italie, le gouvernement Draghi sous pression”
l ‘italie la france l’angleterre la grece l’ espagne bon j’arrete là ; vous avez compris que le remplacement est deja en place !
Y en a assez de cet envahissement de l’Europe. Ce n’est plus une aide à personnes en détresse, mais l’acceptation d’un changement, totale, de notre civilisation millénaire grecque-romaine contre celle d’une tribu nomade du 6ém siècle. Cela jusqu’à remplacer nos langues européennes, notre égalité homme-femme, nos religions, nos lois de société etc…. Bientôt la soumission ou la guerre civile. Ce ne sera plus simplement l’égorgement au couteau, que nos politiques tolèrent sans l’avouer ni prendre de vraies décisions
Les bateaux des ong ne font pas du sauvetage , mais du trafic d‘êtres humain , en collaboration avec les passeurs ; financés par des organismes mondialistes genre Open Society ou fondation Ford ; ces organisations sont plus puissantes que les états soumis aux dictats de l’oligarchie bruxelloise.
les italiens s’en fichent un peu puisque la quasi totalité de ces « sauvés des eaux » viennent en france où ils sont pris en charge financièrement , logés, nourris, blanchis (oups mot à bannir ) par nos impots