Les terrains d’Arbonne au Pays Basque Nord cristallisent la contestation autour de la hausse du foncier et de l’immobilier au Pays Basque Nord. Comme en Bretagne, les prix des maisons et des terres ont connus une hausse massive et les jeunes basques, notamment agriculteurs, ne peuvent plus s’installer. De la même façon que les bretons ne peuvent plus acheter ou reprendre une ferme sur la zone littorale, les basques se voient dépossédés de leurs terres notamment entre Bayonne et Hendaye. Au profit de riches urbains français la plupart du temps !
Arbonne est la caricature de ce phénomène : situés à 5kms du littoral, 12 hectares de bonnes terres agricoles, dans une zone avec peu de relief, font l’objet d’une tentative de spéculation de la part d’une parisienne, ressortissante du XVIè arrondissement. Celle-ci aurait mis plus de trois millions d’euros sur la table pour acquérir une ancienne ferme et les terres avoisinantes.
Le mardi 3 août dernier, après un mois d’occupation sur place, une délégation des organisations abertzale et paysanne Lurzaindia et ELB s’est rendue à Paris pour rencontrer l’acheteuse. Acheteuse qui refuse de communiquer avec les indigènes depuis le début de l’affaire.
Sans intention violente, ces militants étaient venus pour discuter avec elle et lui expliquer les raisons pour lesquelles il convient de préserver l’agriculture paysanne au Pays Basque. La personne étant absente, les basques ont laissé une banderole dans le jardin de sa villa cossue sans rien dégrader.
Comble de l’histoire : les agriculteurs basques sont prêts à trouver un compromis en laissant la maison et 3,5h (de quoi faire un beau jardin) à l’acheteuse parisienne en échange des 12h à vocation agricole, le tout payé rubis sur l’ongle à un prix raisonnable.
D’autres actions sont prévues durant l’été.
Crédit photos : DR
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