La majorité de gauche aux commandes de la mairie de Saint-Brieuc depuis l’année dernière va devoir se passer de l’un de ses conseillers municipaux : Mohammed Ibnyassin, récemment condamné pour violences conjugales, compte démissionner.
Mohammed Ibnyassin, conseiller municipal condamné pour violences conjugales
À Saint-Brieuc, la vie politique locale a connu quelques remous au début de ce mois de juillet 2021. Ainsi, Le Télégramme rapporte que, lors du dernier Conseil municipal avant la pose de l’été, le 5 juillet au soir, une absence était notable parmi la majorité de gauche. Cette absence, c’était celle de Mohammed Ibnyassin, un quadragénaire conseiller municipal en poste depuis le mois de juin 2020, date de la prise de la mairie par Hervé Guihard, ancien militant socialiste.
Mohammed Ibnyassin a ainsi fait savoir qu’il comptait adresser sa démission au maire de Saint-Brieuc. Toujours selon la presse locale, s’il décrivait sa décision le 6 juillet dernier comme étant le fruit d’une réflexion depuis « plusieurs mois », celle-ci a été « précipitée » par une actualité judiciaire plaidant peu en sa faveur. En effet, il a été condamné le 2 juillet 2021 pour des violences conjugales.
C’est à cette date que le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc s’est donc penché sur des faits s’étant déroulés le 27 avril dernier au soir. La police briochine est alors appelée par la femme du conseiller municipal pour des violences physiques commises par son conjoint. L’épouse ayant en outre retiré sa plainte par la suite.
Incité à démissionner par le maire de gauche de Saint-Brieuc
Pour sa défense, Mohammed Ibnyassin avait avancé en guise d’explications un état « d’extrême fatigue » et de « stress » relatif à ses activités.
De son côté, le procureur de la République, Bertrand Leclerc, avait requis quatre mois de prison avec sursis et un stage de responsabilisation. Stage destiné à ce que le conseiller municipal de gauche « intègre les valeurs de la société en matière de relations hommes-femmes »… Des réquisitions qui furent ensuite suivies par le juge, condamnant ainsi Mohammed Ibnyassin.
Quant au maire Hervé Guihard, un temps président de la section briochine de la Ligue des droits de l’homme et élu en 2020 à la tête d’une liste « PS, PCF, EELV-Générations.s, UDB, Place Publique, la Gauche rassemblée, la Gauche l’avenir et des citoyen.nes », il a donc incité implicitement son conseiller municipal à la démission : « Bien qu’il s’agisse d’une affaire privée, détenir un mandat électif n’est pas anodin et oblige à l’exemplarité […] Je tiens à dire clairement que les faits condamnés sont incompatibles avec les valeurs et les engagements que nous portons. Mais un maire ne peut faire démissionner, c’est à l’élu d’assumer ses responsabilités ». Un élu auquel Hervé Guihard a « déjà retiré toute fonction »…
Mohammed Ibnyassin, entre régularisation, rap et subventions
Parmi les activités de Mohammed Ibnyassin l’ayant visiblement conduit à un état « d’extrême fatigue », la presse locale relatait notamment sa présence au mois d’avril dernier, en tant que conseil municipal de proximité, aux côtés d’un certain Darly Missamou, migrant congolais de 27 ans arrivé à Saint-Brieuc en 2016 et dans l’attente d’un titre de séjour.
Mais Mohammed Ibnyassin a plus d’une corde à son arc puisqu’il est aussi le directeur de l’association UNVSTI. Une entité à laquelle nous nous étions déjà intéressés en 2018, tandis qu’elle organisait un festival intitulé Zéro à la Tolérance Zéro au mois de mars de la même année. Une édition 2018 largement marquée par le rap et la culture hip-hop et dont la thématique se passait de commentaires : « Vivre ensemble, faire ensemble ».
Enfin, l’association UNVSTI, au titre de l’année 2016, avait alors perçu au total 41 000 euros de subventions de la part de la ville de Saint-Brieuc.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Saint-Brieuc. Mohammed Ibnyassin, conseiller municipal condamné pour violences conjugales, va démissionner”
faut comprendre momo , c’est le chouchen , il est pas habitué !
il pense démissionner, il le dit mais c’est beaucoup plus facile de l’écrire !
et si la violence n’était que domestique, mais ce sont dans toutes les villes et maintenant même les villages où la violence sévit impunément
la police et les juges ont trop à faire en s’occupant des vaccins!