Nantes : affaire Steve Maia Caniço – mise en examen du commissaire Chassaing

Il aura fallut deux ans d’enquête pour aboutir à une première mise en examen pour homicide involontaire dans l’affaire du décès de Steve Maia Caniço lors de la Fête de la Musique à Nantes en 2019. Elle vise le commissaire divisionnaire en charge du dispositif policier. Retour sur ce drame avec Karine Langlais et Sophie Goubil (France 3 Pays de la Loire)

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Une réponse à “Nantes : affaire Steve Maia Caniço – mise en examen du commissaire Chassaing”

  1. Pschitt dit :

    France 3 fait vraiment le minimum (et vous aussi par voie de conséquence) ! Ainsi, l’enquête n’a pu établir que l’heure à laquelle la victime a chuté dans la Loire, et rien de plus ? Regardez un peu la jurisprudence : le fait qu’une intervention policière ait eu lieu concomitamment ne suffit sûrement pas à qualifier un homicide involontaire. Considérer que cette intervention a concouru au dommage est déjà un acte de foi puisqu’on ne sait pas comment Steve est tombé à l’eau, on peut seulement l’imaginer, ce qui ne suffit pas pour condamner, bien sûr. D’autant plus qu’il faudrait encore une faute délibérée ou caractérisée du commissaire Chassaing (mais je crois me souvenir que l’IGA lui a seulement reproché d’avoir tenté d’abord une intervention « pacifique » qui avait mis en danger ses policiers).
    En revanche, avoir laissé une fête se tenir sur ce lieu dangereux, en sachant qu’il était dangereux (d’où le positionnement de bateaux de sauvetage), est probablement une faute de la part de la ville de Nantes et de son maire. A partir du moment ou le commissaire est mis en examen, il est a peu près inévitable que Johanna Rolland le soit aussi. On peut donc se demander si cette mise en examen ne sert pas surtout à préparer psychologiquement le terrain pour la suite.
    Corrélativement, les arguments que pourrait invoquer la défense de Johanna Rolland (du genre : on ne sait pas si Steve est tombé seul ou s’il a été poussé, ou même s’il a sauté volontairement) serviraient tout autant la défense du commissaire.
    La justice a sûrement fait tout son possible dans cette triste affaire. Elle a seulement pu déterminer que Steve est mort par noyade et à quelle heure son téléphone a cessé de fonctionner. Tout le reste est laissé à l’imagination ou aux intimes convictions.

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