Des centaines d’entreprises pillées, plus de 200 morts, 2500 arrestations, les violences qui ont touché ces derniers jours l’Afrique-du-Sud après la condamnation de l’ancien président Jacob Zuma pour corruption ont été lourdes de conséquences.
30 ans après la fin de l’Apartheid et le règle sans partage de l’ANC marxisto-libéral, la situation économique et sociale est totalement hors de contrôle dans l’ancienne Suisse de l’Afrique. La banque américaine JP Morgan a estimé que les troubles forceraient l’économie Sud-Africaine à ralentir, ce qui occasionnerait une baisse de 3% au troisième trimestre et un ralentissement de la croissance en année pleine.
Le chef des forces armées, le général de corps d’armée Rudzani Maphwanya, s’adressant aux soldats à Johannesburg, a déclaré : « Ce n’est plus seulement de la violence, c’est du sabotage économique… C’est une menace pour notre peuple, vous devez donc restaurer cette liberté…. »
Le directeur de Statistics South Africa, Risenga Maluleke a, quant à lui, déclaré que la reconstruction des infrastructures endommagées pourrait prendre des années et que les petites entreprises « auront du mal à renaître de leurs cendres ». Avant d’ajouter que cela conduira à encore plus de chômage. Notons que la plupart des gens dans les rues étaient des jeunes avec peu de perspectives d’emploi et des possibilités d’éducation limitées.
Aujourd’hui, le saccage des magasins entraîne une pénurie des produits de première nécessité. Le groupe logistique d’État Transnet a déclaré que les opérations dans les ports de Durban et de Richards Bay s’amélioraient bien que les fermetures de routes et les pénuries de carburant et de nourriture restreignaient sa chaîne d’approvisionnement. Richards Bay a résorbé tous ses arriérés d’expédition.
Pour sa part, le détaillant Massmart a déclaré que les manifestants avaient pillé 41 de ses magasins et deux centres de distribution, avec quatre sites endommagés par un incendie criminel.
Le président Sud-Africain Cyril Ramaphosa a cependant assuré qu’il n’y avait pas de pénurie de nourriture et de fournitures et a exhorté les gens à ne pas recourir à l’achat de panique.
Les émeutes dûes à des problèmes économiques et sociaux se sont déroulées sous fond de luttes de pouvoir au sein de l’ANC. Les loyalistes de Zuma, notamment issus de sa communauté zoulou, constituant la faction la plus forte opposée à Ramaphosa, l’actuel président.
Le procès pour corruption de Zuma reprendra lundi devant la Haute Cour de Pietermaritzburg et ce dans un contexte de violences exacerbées qui pourraient reprendre si les débats ne conviennent pas aux supporters de Jacob Zuma. Pour faire face, le président Ramaphosa a autorisé le déploiement de 25 000 membres des forces armées, qui protégeront en cas de nouvelles émeutes les installations clés et les sites commerciaux vitaux pour le fonctionnement de l’économie.
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3 réponses à “Afrique-du-sud. Les violences coûteront plusieurs millions de dollars”
pas de doute ça va nettement mieux depuis que les blancs sont partis
marxisto-libéral : c’est quoi comme concept ? c’est totalement paradoxal
après l’élimination des blancs par la loi de discrimination positive, ils se déchirent entre eux! j’avaaais vu il y a dix ans des sudafricains qui ne voulaient pas que leur pays deviennent le zimbabwé, ça l’est aujourd’hui