Le Groenland dispose depuis 1979 d’un gouvernement autonome et ne fait plus partie de l’Union Européenne après son départ de l’UE en 1985. Formellement, il est un « pays constitutif » du royaume du Danemark et est largement en route pour son indépendance.
Menacé par la richesse de son sous-sol, le territoire a pris des mesures radicales : après avoir interdit l’exploitation de l’uranium, il vient, ce jeudi, d’interdire la prospection pétrolière ! Et ce malgré des prévisions de mannes importantes issues de l’or noir.
« C’est une étape logique, car le gouvernement prend la crise climatique au sérieux. La décision a également été prise dans l’intérêt de notre nature, dans l’intérêt de notre pêche et pour concentrer notre économie sur les potentiels réels », a affirmé la ministre groenlandaise des matières premières Naaja Nathanielsen.
Le gouvernement a déclaré que sa décision était étayée par des analyses économiques, qui ont montré une faible rentabilité liée à l’exploration pétrolière et qu’une grande partie des potentiels pétroliers inexplorés seraient déficitaires.
Le Groenland est dirigé depuis avril dernier par un parti nationaliste écologiste de gauche après une campagne houleuse qui avait porté sur le devenir d’une mine d’uranium et de terres rares dans le sud du pays. Mines considérées comme très polluantes par les habitants.
Le pays reste pour l’instant dépendant des subventions danoises mais si la pêche est un élément important de l’économie groenlandaise, le gouvernement autonome devra trouver de nouvelles ressources pour que l’indépendance économique soit possible.
Photo d’illustration : DR
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2 réponses à “Le Groenland interdit la prospection pétrolière”
pour l’instant mais l’appat du gain rendra caduque cette décision sage
Si la demande devient insistante, ce gouvernement tombera et sera remplacé par un autre plus docile.