Un nouveau nom s’est imposé depuis quelques heures dans les débats multiformes autour du covid-19 : Guillain-Barré. La Food & Drug Administration américaine a annoncé que des personnes ayant reçu une injection du vaccin Janssen de Johnson & Johnson ont développé un syndrome de Guillain-Barré. Un syndrome parfois mortel.
Le risque de développer le syndrome serait cinq fois plus élevé chez les vaccinés que dans la population générale. Il resterait néanmoins très faible : cent cas ont été détectés aux États-Unis pour 12,5 millions de personnes vaccinées. Un seul malade est décédé. Les bienfaits du vaccin surpassent largement ses risques, assurent les milieux médicaux. Mais cet épisode met en lumière une fois de plus l’attitude aberrante d’autorités de santé du monde entier. Les vaccins contre le covid-19 sont « sans risque », ont-elles souvent affirmé. On voit bien que ce n’est pas vrai. En niant les risques, elles les ont paradoxalement rendus plus saillants. C’est une sorte d’effet Streisand appliqué à la santé.
Selon des études antérieures, le vaccin Janssen aurait aussi provoqué des thromboses, surtout chez des femmes jeunes. Avec 12,5 millions de vaccinés aux États-Unis, ce vaccin de Johnson & Johnson vient loin derrière ceux de Pfizer ou Moderna. Lesquels reposent sur une technologie différente. L’annonce de ces effets secondaires, même rares, a fait chuter radicalement son utilisation aux États-Unis. Des millions de doses commandées par l’administration américaine restent inutilisées. Or leur date de péremption ne dépasse pas quelques semaines.
Johnson & Johson a aussi promis de livrer jusqu’à 400 millions de doses aux pays de l’Union africaine. Et des centaines de millions d’autres au programme international Covax. Les campagnes de vaccination locales pourraient s’avérer ardues !
Une découverte d’Alexandre Barré
Le syndrome de Guillain-Barré a été décrit en 1916 dans un article des docteurs Georges Guillain, Alexandre Barré et André Strohl. Il s’agit d’une maladie du système nerveux qui se traduit par une paralysie plus ou moins étendue. Elle peut être mortelle.
Jean Alexandre Barré est né en 1880 à Chantenay, qui était alors une commune indépendante. (Elle a été rattachée à Nantes en 1908.) Comme avant lui René-Théophile Laennec, il a étudié à la faculté de médecine de Nantes avant de devenir interne des hôpitaux de Paris. Nommé professeur de médecine à Strasbourg, il s’est imposé comme un maître mondial de la neurologie. Il est l’auteur de découvertes dont quelques-unes portent aussi son nom et de centaines d’articles scientifiques.
La ville de Nantes n’a pas trouvé moyen de lui consacrer une rue. Ce n’est pas que Barré soit un si mauvais nom pour une rue : la ville a donné à l’une de ses voies celui de Jean-Baptiste Barré (1804-1877), sculpteur né à Nantes et surtout actif à Rennes. Mais sous Johanna Rolland la tendance est à ne consacrer que des femmes. Le professeur Barré, mâle blanc, risque d’attendre encore.
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Une réponse à “Alexandre Barré, de Chantenay, découvreur du syndrome de Guillain-Barré”
Les vaccins sont, soit sans risque, soit avec un risque minime !!! trop drôle ! quand on est en bonne santé quelles bonnes raisons ont les prescripteurs de jouer à la roulette russe avec la vie des autres ?
Le vaccin JAMAIS ! on n’est pas des cobayes !