Infatigable militant et opposant à la pollution aux Algues vertes qui détruit les côtes bretonnes, Yves-Marie Le Lay sera en dédicace à Morlaix, Tredrez-Locquémeau et Guingamp, pour ses deux ouvrages.
Librairie Dialogues à Morlaix samedi 3 juillet à 10 h
Librairie Mots et Images à Guingamp 16 juillet à 15 h
Café Théodore à Tredrez-Locquémeau 9 septembre à 20h30
Algues vertes, un scandale d’Etat. Nitrates et gaz toxiques, 50 ans de déni. Editions Libre et solidaire
Plan de lutte contre les algues vertes inefficace et couteux, telles ont été les analyses de ce livre en particulier au chapitre 8 au titre évocateur : le tonneau des Danaïdes, plus d’un an avant les conclusions concordantes aujourd’hui de deux rapports officiels, celui de la Cour des Comptes et l’autre du Sénat.
Merci à ces serviteurs de l’État d’avoir de fait accordé toutes ces lettres de noblesse à cet ouvrage. Voilà qui donne un signal fort sur la qualité de son contenu.
C’est dire aussi combien l’auteur connaît son sujet qu’il expose en 272 pages en ne négligeant aucun des aspects de cette pollution toxique d’un demi-siècle. Fort de tous ses combats de terrain qu’il a partagé avec en particulier ses amis de Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre il a pu en tirer une conclusion essentielle : la faillite totale et persistante de toute la chaîne des représentants de l’État et des élus dans la lutte contre cette pollution aux graves impacts sanitaires et environnementaux. Les morts d’hommes et d’animaux sur les plages et les graves atteintes à la biodiversité pèsent bien peu face au poids de ce que l’auteur appelle le complexe agro-industriel qui fait de la Bretagne sa chose qu’il peut souiller à sa guise pour son seul profit. Sans un réveil citoyen, cette région portera encore longtemps ce fardeau, cette honte des images croisées de la tonne à lisier et des hectares de marées vertes d’où se dégage un gaz mortel.
Oui ce livre sent le soufre, mais paradoxalement il donne le mode d’emploi pour en finir avec l’hydrogène sulfuré qui empoisonne nos plages et nos estuaires.
Putain d’algues ! Yves- Marie Le Lay Livre numérique aux Editions Atramanta
Putain d’algues ! Ce sont les derniers mots de Thierry Morfoisse avant sa mort au volant de son camion, après son troisième chargement d’algues vertes pourries. Ayant subi lui-même une expérience du même ordre dans d’autres conditions, il en a réchappé. Tout semble séparer ces deux situations, puisque l’un est mort, l’autre est encore vivant. Il existe pourtant un point commun entre les deux : l’épreuve de l’odeur insoutenable d’oeufs pourris de l’hydrogène sulfuré et l’incompréhension totale du piège dans lequel on est tombé.
Charge alors au vivant d’honorer et de défendre la mémoire de la victime innocente de cette intoxication mortelle qui aurait dû être évitée. Rendre compte de ses souffrances avant l’issue dramatique à partir de son vécu de survivant. Surtout comprendre et expliquer comment cela arrive, comment ce gaz toxique violent vous anéantit brutalement, comment les algues qui le produisent s’étalent en toute impunité sur nos plages et nos estuaires.
Et comme Thierry Morfoisse n’est pas la seule victime connue des marées vertes, reprendre le fil des autres drames pour y retrouver la même situation. S’interroger enfin sur la responsabilité des auteurs de ces drames à répétition afin que ce livre soit aussi une arme pour leur demander des comptes et mieux encore les congédier.
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2 réponses à “Algues vertes, un scandale d’Etat. Yves-Marie Le Lay en dédicace à Morlaix, Tredrez-Locquémeau et Guingamp”
depuis des décennies on sait pourquoi !
alors pourquoi les lisiers de porcs ne sont ils pas déséchés et vendus aux agriculteurs du sud où cet engrais naturel serait bénéfiques
Hey ce probleme des algues verts est bien connu et identifié depuis des lustres. Je me souviens de ce grave problème à Plestin les grèves entre autres et des rapports furent faits en pointant les responsables et c’était déjà en 1985-90.
Depuis rien n’a été fait pour juguler cette grave pollution et rien ne sera fait, tant que nos dirigeants et preneurs de décision feront dans leur froc pour ne pas remédier à ça. C’est voulu !