Je rempile chez Muray… Parti du « 89-91 », j’en suis à picorer le « 92-93 »… tss… à presque chaque page sa merveille d’écriture. Il faudrait être courageux pour lister un index – pas pour faire le flic mais pour se mémorer (ou remémorer) les croustillances. Par exemple ce qui concerne le pauvre Bernard Pivot… En voilà un qui prend en pleine poire d’antiques remontrances… Qu’on en juge : « Même la simple allusion à l’extrême écœurement que m’a toujours inspiré Pivot, va provoquer, j’en suis sûr, la surprise terrifiée de ceux qui me liront, surprise qui montrera à quel point ils sont encore respectueux de la dictature médiatique et soucieux d’en protéger les supplétifs » (ça c’était écrit le 10 janvier 1993)… Voilà qui faisait suite à cette remarque du 15 janvier de 1989 : « A l’étranger, dans les pays plus ou moins francophones, les intellectuels (sont) tous intoxiqués par Apostrophes, quintessence du télégénie français. Pas possible de leur dire que la meilleure des télés sera toujours la moins culturelle, la plus merdeuse. Ils veulent leur vomi branché, la mort avec suplément d’âme… » Qu’ajouter ? Dure semaine.
L’autre soir, il y avait Blanche Gardin sur la « 8 »… Rien à voir avec Hanouna, c’est certain. On était aux limites des cochonneries et de la philosophie – cette dernière l’emportant, mais pas pour un candidat au bac (oral). Quand je parle des limites, c’était celles de la psychanalyse. Ah ! le moment où elle parle de l’anneau du « marié » au doigt 04 de la main gauche… Édifiant plutôt qu’hilarant ! Cette Blanche Gardin finira par sortir de ses obsessions impudiques mais ce sera pour mourir… tss ! Je ne vois pas d’autre issue ! Ou alors, elle aura relu Nietzsche et Muray. Pour se conforter… Je me souviens être allé dans la maison où le philosophe allemand est mort, à Weimar, en haut d’une rue en pente… Il y avait un essaim de mouches vertes sur le cadavre… Si si ! Je l’assure… Rien n’était encore enterré, ça faisait un de ces bruits ! C’était peut-être la sœur qui portait la poisse ? Enfin tout comme… Et une citation pour la route : « Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l’homme ».
Il y a longtemps, j’ai découvert la Bretagne où, malgré ma nationalité, je ne suis pas né. Ma mère était de Saumur, de Nantilly exactement, où le grand-père était instituteur (bien que bretonnant). C’était tout au début de l’autre siècle, alors que les frères Wright essayait de se faire des droits d’auteur avec leurs exercices volatoires. Pensez ! Si ça été fissa mis dans le tronc commun… Toujours est-il que, de la Bretagne, je ne connus enfant que les limites du Morbihan et de la Loire-Inférieure, en-dessous de Redon qui est en Ille-et-Vilaine… ça m’a forcément obligé à la mesure et à la tergiversation. Comment voulez-vous ne pas être « en même temps » ?
A propos, le petit roi a pris une mandale l’autre jour au pays du nougat (oui, je sais, c’était ici, dans une ville où régnaient jadis, avant l’Autoroute, l’abominable Peynet et l’empereur de la grande cuisine, André Pic). En ce temps-là, je me souviens, les autos faisaient la queue pour entrer à Valence, au pont du département de l’Ardèche d’où sortaient le gibier, les truffes noires et les pêches, plus un rare vin rouge, un cornas, qu’il fallait attendre vingt ans avant de boire tant il avait droit à la multiplication de saveurs merveilleuses… Sans parler d’un bel assortiment de gourmandes mignardises (comme on ne dit plus en français). Aujourd’hui, c’est sa fille, Anne-Sophie, qui défend l’héritage.
Comment voulez-vous que règne la paix en ce pays, quand deux ministres se fichent un « pancrace » le lendemain d’une minable élection ? Il me semble avoir trouvé l’origine de la violence… tss.
MORASSE
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2 réponses à “Le Septième Sot (petit complément)”
Savoureux !!!!
Par ailleurs bravo à votre journal de nous présenter des vidéos succulentes et vous pourriez rajouter Campagnol, une petite merveille du terroir………
savoureux sauf un bémol sur pivot qui m’a fait découvrir tant de petits bonheurs