Eric Zemmour, s’il se déclare candidat, pourrait conquérir un triple espace : la droite de LR martyrisée par le système médiatique, les identitaires du RN méprisés et humiliés par les apparatchiks marinistes et la grande armée des abstentionnistes qui attendent autre chose.
1-D’abord la droite de LR martyrisée par le système médiatique.
C’est elle qui a choisi Fillon en 2016 en lieu et place de la coqueluche des médias Alain Juppé. Un Fillon que les médias alliés aux juges du Parquet national financier ont démoli en 2017 pour permettre le hold-up électoral de Macron.
C’est encore la droite de LR qui a choisi d’élire Wauquiez en 2017 avant que les médias politiquement corrects ne s’occupent scientifiquement de le démolir.
Après une probable belle victoire en Auvergne-Rhône-Alpes, Wauquiez pourrait repartir à la bataille pour 2022 : mais les grands réseaux de convenance n’en voudront pas. Et les apparatchiks politiquement corrects – de Jacob à Larcher – refuseront d’organiser des primaires ouvertes et choisiront de soutenir Xavier Bertrand, le mauvais joueur de 2017, qui avait quitté LR après avoir perdu contre Wauquiez.
Non décidément la droite de LR n’a rien à attendre de la direction de LR : elle doit chercher ailleurs !
2-Ensuite les identitaires du RN méprisés et humiliés par les apparatchiks marinistes.
L’image la plus terrible des élections régionales est celle de Jordan Bardella pliant l’échine pour signer une liste d’émargement devant une assesseur voilée en uniforme islamiste. Une musulmane militante en infraction avec la règle de neutralité politique et religieuse dans un bureau de vote. Marine Le Pen a beau affirmer que « l’islam est compatible avec la République », son neveu par alliance et premier lieutenant, renonce à faire appliquer la loi par une militante islamique. Feu la sacro-sainte laïcité ! Quel symbole ! Quel symbole de tous les renoncements du RN. A force de vouloir éviter les vagues, le combat perd tout sens et tout intérêt pour les militants qui se démobilisent et les électeurs qui restent chez eux ! La pasteurisation du discours coupe la fin des électeurs ! L’absentéisme des élus RN n’est pas davantage mobilisateur : s’ils se défilent et s’abstiennent de prendre position sur les lois sociétales, la dictature sanitaire et les décisions liberticides, alors autant rester chez soi, s’occuper de ses chats…
3-La grande armée des abstentionnistes qui attendent autre chose
Le débat politique est convenu. C’est un enchaînement de postures et de phrases creuses. On ne nomme pas, on ne traite pas les problèmes, on ne débat pas vraiment. Tout juste présente-t-on des mesures aussi techniques que cosmétiques. Pas étonnant dans ces conditions que selon un sondage 55 % des électeurs – oui 55 %- soient prêt à voter pour un candidat hors parti et non issu du sérail politique. Quand 66 % des électeurs s’abstiennent comme ils l’ont fait aux régionales c’est manifestement que l’offre politique ne répond pas à la demande. Il faut donc chercher ailleurs.
4-Zemmour une vraie novation ?
De ce point de vue la candidature Zemmour pourrait bouleverser le jeu : un intellectuel rompu aux débats, un « polémiste » capable de décrire sans ciller le réel, un homme de convictions qui devra devenir une force de propositions sur l’insécurité et l’immigration, mais aussi sur l’éducation, la souveraineté économique et le patrimoine. À suivre…
Jean-Yves Le Gallou
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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2 réponses à “« Le triple espace de Zemmour », par Jean-Yves Le Gallou”
qu’irait il faire dans cette galère ?
on y perdrait une heure d’information quotidienne sur cnews !
qui plus est il n’a pas l’habitude de transiger, la langue de bois il ne connait pas, l’abandon et la trahison de ses idées, il ne connait pas,
a t-il un programme ??des projets concernant l’économie ?? wait and see !