Outre les voitures brûlées, le trafic de drogue et les agressions, le quartier « sensible » de Kerourien à Brest a été plusieurs fois confronté à des fusillades. La dernière en date s’y est déroulée le 23 juin avec des tirs en rafale provenant possiblement d’une kalachnikov selon certaines sources.
Tirs de kalachnikov à Kerourien ?
En matière de fusillades entre bandes rivales, Brest n’a plus rien à envier à Marseille ou aux banlieues parisiennes. Dans la soirée du mercredi 23 juin, un nouvel épisode de violence est survenu dans le quartier de Kerourien, situé sur la rive droite, s’inscrivant à la suite d’une longue série de règlements de comptes sur fond de trafics de drogue à Brest.
À quelques encablures des locaux du GPAS (Groupe de pédagogie et d’animation sociale) de la rue Père-Ricard, des coups de feu ont retenti un peu après 20 h. Alertée, une patrouille de policiers circulant dans les environs arrive sur place quelques minutes plus tard. Certains témoins rapportent alors avoir vu deux hommes sur un scooter arrivant depuis la rue de Kerourien. Puis, le deux-roues s’immobilisant à une cinquantaine de mètres d’un groupe d’individus, son passager aurait alors tiré en rafale quatre à cinq coups de feu au total selon les versions tandis que le pilote se serait arrêté à l’angle de la rue Père-Ricard.
Suite à ces tirs, aucun blessé n’était à déplorer. En revanche, au moins trois véhicules présentaient des impacts de balles, dont un fourgon transpercé de part en part. Des véhicules derrière lesquels le groupe de « jeunes » visé par le tireur s’était abrité… Sur place, une équipe de la police technique menant des investigations a retrouvé des douilles. Par ailleurs, les impacts de balles observés se situent à environ 50 m de la position de tir, de quoi potentiellement en déduire que l’assaillant disposait d’une arme longue distance. Plus précisément, une source proche de l’enquête indiquait le 24 juin que l’arme en question serait bien une kalachnikov de calibre 7,62. Une information qui n’a, pour l’heure, pas été confirmée officiellement.
Quant à l’enquête ouverte par la police judiciaire, elle s’annonce compliquée puisque le scooter avait pris la fuite bien avant l’arrivée des forces de l’ordre…
Armes à feu : la suite d’une longue série à Brest
Du côté des policiers brestois justement, le discours ne change pas au fil des semaines : cité par Ouest-France, Stéphane Andry, du syndicat Alliance, dénonce « la montée de la violence à Brest ». Et martèle : « On va continuer à crier au secours, jusqu’à ce que le ministère nous entende, ou qu’il y ait un mort, malheureusement. Il nous faut des renforts d’effectifs et le déploiement de la vidéoprotection ! »
Même état d’esprit pour Eric Kerbrat du syndicat SGP-FO Police, qui constate « une montée des violences avec armes à feu et armes blanches depuis plusieurs mois à Brest ».
Après les voitures brûlées et les agressions, Kerourien est devenu le théâtre des règlements de compte entre bandes de racaille. Au mois de février dernier, une violente rixe avait déjà éclaté entre deux groupes dans le quartier. Un protagoniste, résidant dans le quartier (de sinistre réputation) de Pontanezen, avait ainsi dû être hospitalisé pour des blessures commises à coups de batte de base-ball et de barres de fer. Il avait également reçu un coup de couteau à la cuisse.
Durant l’été 2020, le vendredi 14 août, une série de coups de feu tirés depuis une voiture avait déjà retenti en pleine journée dans le quartier de Kerourien. Là encore, un autre groupe de « jeunes » avait été visé, sans toutefois faire de blessé.
Enfin, le mardi 27 août 2019, une autre fusillade avait eu lieu dans le quartier et deux personnes furent blessées par arme à feu. Il s’agissait alors d’un règlement de comptes entre des bandes de délinquants du quartier avec des rivaux provenant (déjà) de celui de Pontanezen.
Lors de cette soirée, outre les coups de feu, une cinquantaine de personnes armées de bâtons s’étaient alors affrontées à Kerourien.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Brest. Nouvelle fusillade dans le quartier « sensible » de Kerourien : une kalachnikov utilisée ? [Vidéo]”
la france n’est pas un coupe gorge disait le ministre de la justice
maintenant c’est un stand de tir à la kalachnikov
mais les français ne disent pas dans les urnes ce qu’ils pensent, ils n’auront que les zélus qu’ils méritent