En Grèce, tandis que plusieurs îles de la mer Égée abritent encore près de 9 000 migrants, la construction de nouveaux camps d’hébergement financés par l’union européenne suscite la colère des insulaires qui voient la présence de clandestins s’éterniser et leurs paysages défigurés, comme à Leros. Avec, en prime, le risque de faire fuir les touristes.
Île de Leros : les locaux ne veulent pas du nouveau centre d’accueil de migrants
En Grèce, les habitants des îles de la mer Égée n’en peuvent plus de la pression migratoire. Nous avons souvent évoqué le cas de l’île de Lesbos, destination de choix des migrants en partance depuis la Turquie située à seulement quelques kilomètres, et où les centres d’hébergement pour clandestins sont saturés. Des habitants qui ont dû endurer notamment les dégradations d’édifices religieux et qui vivent dans un climat d’insécurité permanent.
Mais d’autres îles grecques aux avant-postes face à l’immigration extra-européenne doivent elles aussi composer avec cette ambiance délétère. Comme à Leros, où la colère gronde parmi les 8 000 habitants du rocher suite à la construction d’un centre d’accueil pour migrants.
Cité le 20 juin dernier par le quotidien suisse La Tribune de Genève, un habitant de l’île, par ailleurs agent immobilier, se désole du projet : « C’est la première chose que l’on voit lorsqu’on pénètre dans le port. Ce camp, dont la construction a démarré en février, défigure notre littoral ».
En effet, financés à hauteur de 276 millions d’euros par l’Union européenne, ce sont actuellement cinq nouveaux centres d’accueil et d’identification pour clandestins qui sont en construction sur autant d’îles grecques de la mer Égée, à savoir Kos, Samos, Lesbos, Chios et donc Leros. Des investissements destinés à prendre le relais des installations érigées dans l’urgence en 2016, au plus fort de la crise migratoire. Du provisoire qui a duré, trop duré…
63 000 m² pour héberger les clandestins
À Leros, le nouveau centre va s’étendre sur 63 000 m². Au total, quelques 9 000 demandeurs d’asile et migrants se trouveraient actuellement sur les îles grecques de Lesbos, Chios, Kos, Leros et Samos, contre environ 40 000 l’année dernière.
Quant aux relations entre Athènes et Ankara, elles sont toujours aussi délicates. Depuis mars 2020, la Turquie refuse d’accepter tout individu en provenance des îles grecques en invoquant la protection sanitaire face au Covid-19.
Au début de l’année, Athènes avait pressé la Turquie d’accepter le retour immédiat de quelque 1 450 migrants dans le cadre de l’accord européen. Mais Ankara lui avait adressé une fin de non recevoir.
Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), environ 47 % des migrants stationnés dans les camps des îles grecques seraient des Afghans. 15 % viendraient de Syrie et 9 % de Somalie. À la suite du procès concernant l’incendie volontaire du camp de migrants de Moria (le plus grand d’Europe) sur l’île de Lesbos survenu en septembre 2020, ce sont d’ailleurs quatre Afghans qui ont été condamnés à des peines de 10 ans de prison le 12 juin dernier.
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3 réponses à “Grèce. Construction d’un nouveau camp de migrants à Leros : les habitants exaspérés”
ils ont voter extreme gauche : résultat des courses !
à quoi sert un consulat ? demander un visa c’est simple pourtant !
s’imposer , rentrer par effraction, c’est plus sur finalement
les gouvernements qui se plie à cette méthode de cambrioleurs sont coupables, les associations qui les aident sont coupables mais sont financés par nos impots; ils marchent sur la tête
en plus cette néocolonisation, cette néo-traite d’esclaves prive l’afrique et le moyen orient de cerveaux ,
Pourquoi n’ouvre-t-on pas un camp de migrants dans les jardins de l’Élysée….il y a de la place.
Les Macron seraient aux anges; mais je doute de la tête des riverains alentours.