Phénomène récurrent en France, les occupations illégales de terrains par des gens du voyage, nombreuses ces derniers jours, exaspèrent tant les maires que les propriétaires de terrains privés et les riverains concernés. À Cagnes-sur-Mer, un campement de caravanes à proximité d’une station d’eau potable ferait même peser le risque d’une pollution.
Occupations illégales : le stade de Guérande occupé
En matière de sécurité et d’impunité, le sentiment d’un « deux poids deux mesures » entre le simple citoyen et d’autres catégories de population bénéficiant de davantage de « souplesse » de la part des autorités ne va pas en diminuant. Une impression d’injustice notamment alimentée par l’actualité des occupations de terrains illégales par des groupes de gens du voyage à travers l’Hexagone.
Aussi, avec le retour des beaux jours, nombreuses sont les communes confrontées à l’arrivée impromptue de caravanes, tantôt sur des terrains privés, tantôt sur des terrains municipaux, y compris des terrains sportifs.
Au cours des derniers jours, de nombreux titres de la presse quotidienne régionale traitent d’occupations de terrains par des gens du voyage. En Bretagne, à Guérande, ce sont pas moins d’une cinquantaine de caravanes qui sont installées illégalement vendredi 11 juin dans l’enceinte du stade Jean-Ménager, empêchant ainsi toute activité sportive. Mais aussi sur des terrains avoisinants, le tout après avoir découpé des grillages. De quoi rendre furieux le maire Nicolas Criaud, qui s’est rendu sur place accompagné notamment des gendarmes.
Désemparé, le maire demande l’aide de l’État
Un maire qui, malgré la colère, est bien à la peine pour faire évacuer le terrain. En effet, comme lors des occupations de terrains illégales par des gens du voyage ayant déjà eu lieu par le passé, la ville de Guérande a précisé avoir mis en œuvre « une procédure d’expulsion » tandis qu’une plainte en gendarmerie devait être déposée.
Désemparé face à la situation, Nicolas Criaud a appelé « les services de l’État à prendre leurs responsabilités pour faire cesser cette occupation illégale ».
Cette occupation, les élus guérandais la perçoivent d’autant plus comme une injustice que chaque année, Cap Atlantique (la communauté d’agglomération de la Presqu’île de Guérande – Atlantique) investit « massivement pour répondre aux obligations légales coûteuses et contraignantes quant à l’accueil des gens du voyage mais, nous nous retrouvons aujourd’hui, une fois encore, dans cette même situation d’abus de droit. À l’instar de la loi relative à l’expulsion des squatteurs, il est urgent que l’État acte des solutions efficaces pour condamner très durement de tels agissements qui vont à l’encontre de la loi ». Des formules empreintes de bonne volonté mais demeurant malheureusement sans effet et qui semblent se répéter été après été.
Des gens du voyage menacent un point d’eau potable
Sur la côte méditerranéenne cette fois, à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), c’est une station de potable qui est actuellement menacée par l’installation illégale d’un campement de gens du voyage.
Voilà désormais environ une semaine que près de 50 caravanes se sont installées à proximité de la station de pompage d’eau potable des Tines à Cagnes-sur-Mer. Ce qui a fait réagir l’association de défense de l’environnement à Villeneuve-Loubet ADEV, inquiète pour les risques que fait peser sur la qualité de l’eau cette arrivée de gens du voyage tandis que la station en question fournit à la station balnéaire 30 % de son volume d’eau potable.
Le président de l’association environnementale, Serge Jover, a détaillé la menace représentée par cette occupation qui pose « un véritable problème de santé publique », rappelant que « toutes activités, même de camping, sont formellement interdites sur un périmètre de protection immédiat ou un périmètre de protection rapproché des ressources d’eau potable afin d’éviter tout déversement de substances polluantes à proximité de l’ouvrage. »
Là encore, les collectivités locales apparaissent impuissantes, malgré l’annonce d’un dépôt de plainte par le Conseil départemental des Alpes-Maritimes contre le campement illégal de gens du voyage.
Du côté des autorités, le quotidien Nice-Matin précisait le 7 juin que les forces de l’ordre dépêchées sur place étaient « en contact avec certains membres de cette communauté qui attendent une solution pour trouver un point de chute. » Il est peu probable qu’un citoyen lambda se risquant à installer une caravane sur un terrain de manière illégale ait l’occasion de « négocier » quoi que ce soit avec les gendarmes…
Enfin, face aux inquiétudes concernant les risques de pollution de l’eau potable par les eaux usées, la sous-préfecture, par la voix d’Anne Frackowiak-Jacobs, sous préfète de Grasse (Alpes-Maritimes), expliquait pudiquement dans un courrier daté du 10 juin que « des contrôles réguliers », effectués notamment « de la part de la Régie des Eaux de la Métropole » étaient censés garantir la sécurité sanitaire des habitants de Cagnes-sur-Mer.
Après autant d’aveux d’impuissance cumulés, on est tout de même en droit de se demander comment ces mêmes habitants font encore confiance à l’État !
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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7 réponses à “Gens du voyage. Des occupations illégales de terrains qui exaspèrent maires et propriétaires”
« Il faut bien que ces braves gens s’installent quelque part » répètent les bonnes âmes. Mais c’est chaque année la même chose : comme par hasard, les gens du voyage ressentent tous le besoin de s’installer au bord de la mer ! Et pourquoi ne le feraient-ils pas ? Pour ne pas « exaspérer » maires et propriétaires ? On parie qu’ils s’en fichent comme d’une guigne !
Le problème perdurera tant que l’Etat ne prendra pas ses responsabilités. Evacuer un campement illégal de cinquante caravanes comme à Guérande exige de gros moyens. Il faudrait cibler au début de chaque été quelques gros campements illégaux, verbaliser les occupants, les évacuer par force, pratiquer les gardes à vue et les poursuites nécessaires, tracter les caravanes dans des fourrières, etc. Bref, faire comme on ferait avec un citoyen moyen qui s’installerait sur le terrain d’autrui ! Appliquer le droit commun, tout simplement, mais à une échelle hors de portée des maires.
Cela se saurait vite dans la communauté et, vu le niveau du risque encouru (amendes, frais de fourrière, perturbation des activités, etc.), les groupes désireux de tenter l’aventure deviendraient moins nombreux d’année en année.
C’est une très bonne chose que cela arrive aux maires. Ils font partie de la classe politique qui a laissé tout faire, plus soucieuse du sort des délinquants que de celui des victimes et de leurs administrés. D’ailleurs, beaucoup de ces « équipes » municipales qui semblent aujourd’hui surprises de l’attitude des gens du voyages sont prêtes à ouvrir le territoire de leur commune et le porte-monnaie de leurs contribuables aux migrants et autres illégaux.
Ceux qui deviendront députés ou conseillers départementaux ou régionaux s’éloigneront dés désagréments de proximité mais ne manqueront pas de compatir aux sort de ceux qui sont restés sur le terrain…
La solution? SP 98 et/ou faire appel à des géorgiens ou des moldaves. Ils adooorent les jobi joba.
« Désemparé, le maire demande l’aide de l’État »
mais l’état souhaite que les étrangers s’installent pour faire remonter la natalité ! on sait que les tsiganes sont plus prolifiques que les français ! ils anticipent les directives de Bayrou
français : bande de couilles molles vous allez etre virer de votre pays !
en Alsace, à la campagne on applique une méthode qui a fait ses preuves et qui consiste à déverser du lisier de porcs au plus près du campement.
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » (Bossuet).
Dans un autre domaine, les profs qui se font tabasser dans les établissements scolaires « des quartiers » cultivent la discrimination positive et la repentance à longueur de journée…