Après le développement de la Fintech (contraction de « finance » et de « technologie») entraînant une révolution numérique dans le domaine financier, l’Insurtech souhaite quant à elle bousculer le secteur de l’assurance. Mais les Français sont-ils prêts à franchir le pas de la digitalisation totale en la matière ?
L’Insurtech, ces start-up de l’assurance méconnues
Comme bien d’autres secteurs, celui de l’assurance n’a pas échappé à une véritable révolution depuis quelques années à travers une série d’innovations technologiques et une forte numérisation, notamment grâce à l’apparition de nouveaux services ou de nouvelles entreprises souhaitant dépoussiérer l’activité. Une récente enquête d’opinion menée par la société Coverd, spécialisée dans l’assurance des produits high-tech, s’est intéressée à la perception qu’ont les Français de ces nouvelles pratiques.
Ainsi, l’Insurtech (ou « Assurtech » en français), désigne les entreprises qui pénètrent le marché de l’assurance avec l’aide d’outils technologiques numériques et digitaux ultras modernes. Leurs objectifs sont l’amélioration des services rendus aux assurés avec une réduction importante des prix. L’arrivée sur le marché de ces Insurtechs associés avec les nouveaux modes de consommation des Français ont donc bousculé les règles du jeu et conduit le secteur de l’assurance a effectué sa transformation digitale.
Ce qui a eu pour conséquence de rendre le passage au numérique désormais incontournable pour les acteurs historiques de l’assurance et ses nouveaux arrivants sur le marché. Pourtant, selon l’étude, il semblerait que plus de 90 % des Français ne sachent toujours pas ce qu’est une Insurtech. Si l’innovation est compréhensible par tous, le secteur de l’Insurtech semble encore nébuleux pour les Français qui ne se retrouvent pas encore dans cette nouvelle définition.
Les rendez-vous physiques plébiscités, l’utilisation des données inquiète
Si le secteur de l’assurance est en proie à des évolutions constantes, il semblerait que les Français soient toujours désireux d’avoir un contact humain lorsqu’il s’agit d’assurances. En effet, l’humain reste encore au cœur de ce secteur et les innovations permettant de simplifier la souscription à l’assurance ne semblent pas encore plébiscitées par les sondés aujourd’hui.
Seulement 16,7 % des français souscrivent à une assurance via un formulaire en ligne et 3,3 % via à un chat. L’avenir de l’assurance montre que les acteurs actuels doivent maintenir la dimension humaine dans leur offre pour séduire les consommateurs et ne pas s’axer uniquement sur le digital pour perdurer. Chiffre encore plus explicite : 80 % préfèrent les rendez-vous physiques ou par téléphone lorsqu’ils souscrivent à une assurance.
En ce qui concerne la confidentialité des informations recueillies, 48,3 % des Français se méfient de l’utilisation des données par les acteurs de l’assurance. Si l’on pense d’abord à leur praticité et à leurs avantages, il est aussi crucial de réfléchir à ce que cette collecte de données intensive implique pour les assureurs, et les potentielles dérives qui vont avec. En possession de ces informations, les assureurs doivent agir en transparence avec leurs consommateurs. De plus, les résultats du sondage montrent aussi que 13,8 % des Français ont peur pour leur individualité. Ce chiffre soulignequ’en plus du danger et de la méfiance, les assurées souhaitent une transparence totale vis-à-vis de leurs données personnelles.
Davantage de confiance envers les acteurs historiques de l’assurance
D’autre part, beaucoup de nouveaux acteurs ont fait leur apparition sur le marché de l’assurance. En effet, les start-up et des sociétés de plus grande envergure y voient une opportunité pour dépoussiérer le secteur et ancrer l’innovation au cœur de ce domaine encore nébuleux pour la plupart des Français.
Si 81,2 % préfèrent opter pour un leader du marché ayant déjà fait ses preuves, il semblerait que 12,5 % aient décidé de faire confiance à une start-up contre 3,1 % à une compagnie internationale.
Enfin, d’après cette même étude, il semblerait que les Français préfèrent avoir une assurance à l’année. En effet, ce sondage montre que l’assurance ponctuelle n’est plébiscitée que par 28,6 % des personnes interrogées, les autres préférant être couverts en permanence.
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