Deux prétendus mineurs isolés, qui se disaient âgés de 16 et 17 ans, ont été interpellés ce 26 mai vers 17h30 par la BSTC (brigade de surveillance des transports en commun) place Viarme après le vol d’un collier en or et d’un sac dans le tramway ligne 3.
« Cela n’arrête pas, on en fait [arrête] tous les jours »
L’interpellation a été mouvementée, un policier a reçu un violent coup de poing ; l’un des deux interpellés sortait du commissariat où il avait été conduit pour un fait similaire, il y est donc retourné. Là encore, la justice persiste à le croire mineur et le convoque devant un juge pour enfants – ce qui ne devrait guère le retenir.
Par ailleurs selon nos informations le voleur extra-européen qui circule à trottinette, accompagné d’un plus grand balafré, et qu’un commerçant avait empêché samedi 22 et lundi 24 mai de commettre des vols en réunion place du Bon Pasteur, a été arrêté et dormirait désormais à la maison d’arrêt.
Ce jeudi 27 vers 18 heures, la police en arrêtait deux autres, rue de la Paix, après un flagrant délit de vol. « Cela n’arrête pas, on en fait [arrête] tous les jours », souffle un policier. « Dès qu’on les ramène, ils sont relâchés, la réponse judiciaire est franchement décourageante ici », relève un de ses collègues pour qui « les juges ne doivent pas habiter la même ville, ou ils ne vont jamais dans Nantes après quatre heures de l’après-midi. Du coup ils s’en foutent ; les voleurs nous prennent ouvertement pour des cons, ils peuvent ! ».
« Soit la justice sévit, soit on les cartonne »
Cafetier dans le centre-ville, ce commerçant ne va pas par quatre chemins. « On veut bien respecter les restrictions sanitaires et n’ouvrir que les terrasses, mais nos clients ont perdu l’habitude de se faire dépouiller et font des proies faciles pour les voleurs. Du coup, soit la justice sévit, soit l’un de nous va finir par en cartonner un, car on les voit toute la journée et ça commence vraiment à bien faire ».
Un ras-le-bol palpable que les policiers ont pu mesurer. Quatre d’entre eux, en tenue, sont allés ce mercredi à la rencontre des commerçants du centre-ville, nouer des contacts, écouter leur mécontentement. La violence nocturne et les déprédations des « blédards », les soi-disant « mineurs » originaires d’Afrique du Nord sont les thèmes qui reviennent le plus souvent.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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