Le Président de la République Emmanuel Macron tente d’éteindre le feu qui couve au sujet des langues régionales et demande « de trouver les moyens de garantir la transmission de cette diversité linguistique dans le respect des cadres pédagogiques » dans une publication diffusée sur les réseaux sociaux.
Les langues de France sont un trésor national. Toutes, qu’elles soient issues de nos régions en métropole ou de nos territoires d’outre-mer, ne cessent d’enrichir notre culture française.
Depuis des décennies, un mouvement majeur de transmission par l’école immersive, au travers d’associations comme Diwan, Seaska, les Calendretas, Bressola, ABCM et d’autres, a fait vivre ces langues et a garanti leur avenir.
Rien ne saurait entraver cette action décisive portée par nombre d’engagés, souvent bénévoles, qui ont tout à la fois l’amour de leur région, la passion de la France et le goût de l’universel.
Le droit doit libérer, jamais étouffer. Ouvrir, jamais réduire. La même couleur, les mêmes accents, les mêmes mots : ce n’est pas cela, notre nation. Braudel l’écrit : la France se nomme diversité.
En tant que Président de la République, je suis tout à la fois protecteur de la langue française et gardien de la richesse que constituent nos langues régionales.
Voilà pourquoi j’ai demandé au gouvernement et au Parlement de trouver les moyens de garantir la transmission de cette diversité linguistique dans le respect des cadres pédagogiques largement reconnus depuis un demi-siècle.
On voit toutefois mal comment l’Etat pourrait « garantir la transmission de la diversité linguistique dans le respect des cadres pédagogiques largement reconnus depuis un demi siècle » sans un transfert urgent des compétences en matière d’éducation, mais aussi de politique linguistiques, aux régions et aux collectivités locales.
La manifestation de samedi 29 mai, à Guingamp, devrait permettre de jauger, selon la mobilisation, la détermination des forces en présence, unies pour permettre à nos langues de Bretagne et globalement, aux langues régionales, d’avoir la place qui leur revient dans nos sociétés.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine