C’est passé relativement inaperçu au milieu des annonces de réouverture des cafés, lieux culturels et brocantes, mais un autre secteur redémarre : le transport. Depuis la levée du confinement, la SNCF vend 150.000 billets par jour et remet en route ses TGV – de quatre sur dix mi avril à 8 sur dix à partir du 7 mai. Les trains vers l’ouest et le sud-ouest de la France, en particulier, font le plein.
Les cars de ligne reprennent aussi – l’allemand Flixbus annonce la réouverture de 100 lignes et 140 destinations à partir du 7 mai, et son concurrent Blablabus a repris le 12 mai. De son côté la SNCF booste ses trains à bas prix Ouigo, notamment en Bretagne : Quimper, Auray, Vannes et Lorient sont désormais desservis cet été, et plus de 40.000 billets à partir de 19 euros pour ces destinations vont être mis en vente pour des voyages du 3 juillet au 29 août. L’on pourra aussi désormais choisir sa place dans les Ouigo, ce qui n’était possible que sur les TGV classiques, Eurostar et Thalys.
Des billets à bas prix le weekend ? Rendez-vous mercredi !
La SNCF met aussi le paquet pour l’été, avec des billets à 8 euros pour les moins de 12 ans vendus du 4 au 15 mai pour des voyages jusqu’au 29 août, et une opération de 5 millions de billets à 39 euros maximum sont vendus jusque ce 19 mai, pour des voyages cet été. La SNCF a aussi annoncé la mise en place d’un rendez-vous hebdomadaire le mercredi sur son site (Mercredis oh oui), avec une sélection de trajets à petits prix pour des voyages le week-end suivant.
En parallèle, la SNCF a aussi lancé l’opération « samedis TGV », avec la mise en vente de billets à 25 euros (entre Nantes et Paris) pour des voyages en première classe – non échangeables et non remboursables, ils permettent cependant de voyager à bas prix avec un meilleur confort qu’en seconde classe, et dans des voitures généralement à moitié vides.
Les titulaires de cartes Liberté oubliés ?
Ce qui donne, pour les abonnés et titulaires de cartes annuelles, des tarifs un peu aberrants – comme 25 € en première classe avec les samedis TGV, mais 52€ avec la carte Liberté en seconde classe, sur le même train entre Paris et Nantes, le 16 mai dernier.
L’on ignore en revanche si la SNCF va reconduire les réductions sur les cartes Libertés mises en place cet automne. « Ce serait pourtant logique », constate un cheminot. « Les gens qui ont des cartes Libertés sont déjà convaincus de l’utilité du train et voyagent régulièrement. Ce serait normal de leur faire une fleur, d’autant qu’entre les confinements à répétition et la grande grève de 2019, c’est compliqué de voyager en France ces derniers temps ».
Un abonnement télétravail en Provence
Enfin la SNCF a annoncé mettre en place, à titre expérimental avec la région Sud (PACA), un abonnement télétravail « avec un nombre fixe de trajets par semaine », pour s’adapter aux besoins des télétravailleurs qui ne retournent désormais au bureau qu’un ou deux jours par semaine, et n’ont donc plus besoin de faire des trajets pendulaires quotidiens.
Il s’agit de l’abonnement télétravail TER ZOU ! [la marque des TER de la région PACA] qui permettra dans le détail 20 trajets avec 60% de réduction sur le prix nominal ou 30 trajets avec 70% de réduction, sur la base de la carte à puce billettique Zou ; il faudra ensuite acheter les billets sur les distributeurs de billets régionaux, pour des trajets « de 300 km maximum, exclusivement en 2nde classe sur les TER de la région Sud ».
Louis Moulin
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