Une tribune signée par une quinzaine de maires du littoral français demande la réouverture des discothèques afin d’éviter des « fêtes sauvages et désorganisées » sur la côte l’été prochain.
Rouvrir les discothèques face à la « décompensation »
Beaucoup s’en doutent, certains le redoutent : l’été 2021 pourrait bien être synonyme de grand relâchement généralisé. Après un automne, un hiver et un printemps marqués par les restrictions sanitaires, le couvre-feu et des confinements plus ou moins poussés, le recouvrement (temporaire ?) de certaines libertés fait courir le risque de nombreux excès.
Le 14 avril dernier, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, s’inquiétait déjà du futur déconfinement faisant « émerger des préoccupations très particulières ». En précisant : « On va probablement assister à un phénomène de »décompensation », dès lors que tout le monde sera vacciné, qu’on va rouvrir les bars, que les gens vont sortir. »
C’est aussi cette « décompensation » qui a poussé le maire LR de La Baule Franck Louvrier et Jean Roch, DJ et propriétaire de la boîte de nuit VIP Room à Saint-Tropez (Var), à rédiger une tribune parue dans Le Parisien le 16 mai et visant à appeler à la réouverture des boîtes de nuit au 30 juin.
L’appel des maires de la côte pour éviter des « fêtes sauvages »
Des discothèques dont la date d’une potentielle ouverture demeure pour l’instant inconnue. Selon les dernières informations, ces établissements fermés depuis le 16 mars 2020 ne sont toujours pas fixés sur leur sort. Le 15 mai, le ministre délégué aux PME Alain Griset a seulement confirmé qu’une date d’ouverture des boîtes de nuit sera communiquée « avant le 15 juin ».
Aussi, l’appel à la réouverture a rapidement trouvé un écho puisqu’une quinzaine de maires ont associé leur signature à la tribune. Chez
les Bretons, hormis Franck Louvrier, Ronan Loas, maire de Ploemeur et Pierre-Alexis Blévin, maire de Pléneuf-Val-André, réclament aussi le retour des night-clubs de la côte pour le début de la saison estivale.
Des édiles pour qui la réouverture des discothèques représente « le choix d’un déconfinement responsable » tandis que la tribune précise : « À la catastrophe économique risque de s’ajouter le désordre et le risque sanitaire. Car sans voies alternatives, des fêtes sauvages et désorganisées feront inévitablement leur apparition. »
De Deauville à Biarritz, les dancefloors gardiens de l’ordre public ?
Outre les noms déjà évoqués, plusieurs maires de stations balnéaires d’envergure apparaissent parmi les signataires : Jean-Pierre Giran, maire d’Hyères, Valérie Grozzi, maire de Grosseto-Prugna-Porticcio, Maider Arosteguy, maire de Biarritz, Stéphan Rossignol, maire de La Grande-Motte, François Blanchet, maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Daniel Fasquelle, maire du Touquet-Paris-Plage, Sylvie Siri, maire de Saint-Tropez, Philippe Augier, maire de Deauville, Patrick Marengo, maire de Royan, Vincent Morisse, maire de Sainte-Maxime, et Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne.
Du côté de Biarritz par exemple, où des établissements de nuit majeurs tels le Play Boy Club et le Duplex, entre autres, canalisaient habituellement les noctambules, l’expérience de l’été 2020 a tourné au cauchemar pour l’exécutif local. La Grande Plage, point névralgique de la station, avait vu plus de 1 000 personnes alcoolisées y déambuler certains soirs, allant jusqu’à contraindre la mairie à finalement ordonner la fermeture de la plage à partir de 22 heures. « Il y a eu une anarchie que l’on redoute de vivre si les discothèques restent fermées. On s’est rendu compte à quel point ces lieux étaient des régulateurs de la vie nocturne et de bien-être mental », détaille la maire LR Maider Arosteguy.
À La Baule, d’autres problématiques se profilent pour la municipalité de Franck Louvrier : « Il y a une irresponsabilité de l’Etat à laisser les discothèques fermées. Je n’ai pas les moyens de sécuriser les 9 km de plage où les jeunes vont vouloir faire la fête au bord de l’eau, avec les dangers que cela comporte, à la merci des trafiquants… »
Des solutions sur le plan sanitaire
Pour Jean Roch, l’argument sécuritaire que représente une réouverture des boîtes de nuit doit être pris en compte par le gouvernement : « Tous les maires, et plus largement tous les gens que je rencontre, attendent la réouverture des boîtes de nuit car ils sauront ainsi que leur jeunesse est à tel endroit, bien encadrée avec des professionnels de la nuit, des agents de sécurité et qu’il ne peut y avoir de problème majeur ».
Une justification qui peut s’avérer pertinente si l’on prend en compte les risques de vols, viols et agressions en tout genre que feront peser sur les fêtards de la côte les bandes de racailles qui, cette année encore, pourraient créer un climat d’insécurité dans certaines stations balnéaires françaises.
Enfin, sur le plan sanitaire, face aux critiques de ceux qui craignent de voir dans la réouverture des discothèques de nouveaux clusters en puissance, les signataires de la tribune suggèrent : « Comme en Angleterre, en Espagne ou en Israël, exigeons un pass sanitaire ou un test PCR négatif à l’entrée de ces lieux. Mettons en place des jauges. Généralisons les purificateurs d’air, devenus la norme dans les avions, les TGV, ou récemment les écoles. Mettons à disposition des lieux extérieurs éphémères similaires aux terrasses de nos amis les restaurateurs.».
Toutefois, avec un tel niveau de contrainte sanitaire, une partie du public pourrait bien tourner définitivement le dos aux boîtes de nuit, ouvertes ou non.
Crédit photo : publicdomainpictures.net (CC0 Public Domain/Martin Birkin) (photo d’illustration)
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2 réponses à “De La Baule à Biarritz : ces maires de la côte qui demandent la réouverture des discothèques pour éviter les « fêtes sauvages »”
BOYCOTT total des boites de nuit où la dictature s’est installée ! idem pour les « commerces » collabos du système macronien .
vive le bordel total !! tous sur la plage et zik a fond sans masque ! !! mdr !!