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Philippe de Vulpillières présente : « L’homme tue et la femme rend fou, comprendre l’architecture de la société du suicide »

A l’occasion de la réédition du livre-choc de Philippe de Vulpillières, « L’homme tue et la femme rend fou, comprendre l’architecture de la société du suicide » aux éditions Culture & Racines, notre rédaction avait proposé à l’auteur un entretien de présentation de l’ouvrage. Mais l’éditeur nous a rapidement précisé que l’auteur souhaitait rester discret, en retrait, c’est d’ailleurs ce qu’annonce sa courte présentation : « Philippe de Vulpillières habite Gênes depuis une dizaine d’années. Sa vie y est rythmée par la prière, le jeûne, le bénévolat et l’écriture. Il n’est présent sur aucun réseau social et ne donne aucune interview. »

Pourtant, l’auteur a bien voulu concocter pour Breizh-Info un petit dictionnaire des concepts et jeux de mots de l’ouvrage afin de nous donner envie de le lire.

Pour en savoir plus sur l’auteur : https://www.cultureetracines.com/brand/26-philippe-de-vulpillieres

Et voici le lien vers le livre : https://www.cultureetracines.com/essais/24-lhomme-tue-et-la-femme-rend-fou-comprendre-larchitecture-de-la-societe-du-suicide.html

L’intellectuel-montgolfière avance dans le sens et à la vitesse du vent… de l’esprit du temps (Zeitgeist). Il est sans épine dorsale, opportuniste et vaniteux. Un certain philosophe s’auto-désigne comme le parangon de l’intellectuel-montgolfière dans le « plus mauvais film français depuis 1945 » (Les Cahiers du cinéma), à savoir Le Jour et la Nuit (BHL. 1997). Le personnage de célèbre écrivain – joué par Alain Delon – auquel BHL s’identifie à l’évidence, et qui se pâme d’amour pour une actrice jouée par… Arielle Dombasle, y trompe en effet l’ennui, au Mexique, dans une montgolfière qui – Oops, spoiler – deviendra son cercueil.

La Société du Suicide s’est construite en réaction à celle du Meurtre. Elle ne conçoit pas que l’ennemi du genre humain puisse emprunter un autre visage que celui du « fascisme ». Elle nous a livré pieds et poings liés aux supplices de la destructivité psychique féminine : un Français sur cinq souffre désormais d’une pathologie psychiatrique.

Le Salomisme, c’est quand Salomé, la lolita qui, dans l’Évangile, réclame au roi Hérode la tête de Jean Le Baptiste, monte sur le trône de Salomon, figure emblématique de la sagesse, et se pique de penser l’intérêt collectif. Le couronnement de Salomé, c’est la télévision. Mai 68 est littéralement le premier printemps de la télévision en couleur (1er octobre 1967).

Super-Salomé, c’est l’être qui s’est substitué au saint comme nec plus ultra du genre humain pour que Salomé puisse adorer son propre reflet. Super-Salomé, c’est la star, ce firmament de la valeur mondaine – et non de la valeur morale – batifolant dans un monde-parc d’attractions avec la sagesse d’une huître.

Le monde-parc d’attractions, c’est le monde voulu par Mammon, le dieu-argent, par opposition au monde-hôpital voulu par Dieu. Dans le monde-parc d’attractions, nous ne sommes les uns pour les autres que des proies ou des complices. Son corollaire est l’arène de la séduction, ce cimetière de la famille, et donc de la santé mentale, où l’on se tire dans les pattes pour s’attirer les faveurs de Salomé, trophée et arbitre des élégances. Dans le monde-hôpital voulu par Dieu, Médecin des cœurs et des âmes, nous sommes tous à la fois des patients et des infirmiers et nous prenons soin les uns des autres.

La Partouze totale est le n’importe quoi sexuel orgiaque voulu – et pour cause – par la putain dont le règne est prophétisé dans l’Apocalypse. Celle que le collectif Tiqqun appelle la Jeune-Fille, c’est Salomé couronnée autrement dit la Prostituée fameuse, « [se saoulant] du sang des saints et des martyrs de Jésus » (Ap 17.6).

L’homme tue et la femme rend fou regorge par ailleurs de clins d’œil et de jeux de mots savoureux.

L’art contemporain y est épinglé en une phrase, « Ceci n’est pas une blague », qui fait évidemment écho au Ceci n’est pas une pipe de Magritte (La Trahison des images. 1929). La série House of Cards (2013), première production originale de la plateforme de streaming Netflix, y est adéquatement rebaptisée « House of crades ». Le féminisme y est dépeint comme une « conjuration des suicideuses » évoquant d’autant plus intensément La Conjuration des imbéciles (A Confederacy of Dunces.1980), le fameux roman de John Kennedy Toole, que ce dernier s’est suicidé.

Au fil des pages, vous découvrirez aussi « Crâneur contre crâneur » (Kramer contre Kramer ; film de Robert Benton ; 1979), « Mon porc m’appartient ! » (« Mon corps m’appartient ! » est l’un des principaux slogans de la seconde vague féministe), « Les passagères du vent » (Les passagers du vent est une illustre série de bande dessinée de François Bourgeon), « Le Paraître et le Néant » (L’Être et le Néant; essai de Jean-Paul Sartre; 1943), « Frime et châtiments » (Crime et Châtiment; roman de Dostoïevski; 1866), « Les affinités électives de l’État français » (Les Affinités électives; roman de Goethe; 1809) et « Cinquante nuances de rétropédalage expiatoire » (Cinquante nuances de Grey; romance érotique de E.L. James; 2011).

Crédit photo : DR
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