Quatorze personnes ont été interpellées, il y a quelques jours, par la police judiciaire de Nantes et la police aux frontières de Loire-Atlantique en Ille-et-Vilaine, Vendée et Loire-Atlantique.
Il s’agit de suspects appartenant aux communautés turques et azéris, qui sont suspectés de travail dissimulé et de blanchiment d’argent dans le bâtiment.
Le quotidien Ouest France explique :
« L’enquête a démarré en janvier 2020 par un renseignement anonyme, parvenu aux services de police. Un ressortissant turc, habitant à Nantes, faciliterait l’emploi de travailleurs turcs et azéris en situation irrégulière, avec de faux papiers. La brigade financière de la DTPJ (Direction territoriale de la police judiciaire) a découvert des montages financiers entre sociétés du bâtiment, correspondant à de la fausse facturation de sous-traitance. Elle a aussi effectué de nombreuses surveillances, afin de mettre au jour les liens entre cette organisation et des entreprises du bâtiment des régions nantaises et rennaises »
Sur les 14 interpellés, douze ont été mis en examen notamment pour « blanchiment commis en bande organisée et recours en bande organisée aux services d’une personne exerçant un travail dissimulé ». Trois d’entre elles qui n’ont « pas ou peu d’antécédents judiciaires », ont été placées en détention provisoire. Les enquêteurs soupçonnent un ressortissant turc âgé de 43 ans d’être à la tête de ces sociétés fictives.
Voici ce qu’indique 20 minutes : « L’homme est soupçonné d’avoir mis en place une fausse sous-traitance dans le secteur du bâtiment. Depuis 2018, quatre sociétés fictives immatriculées à Rennes et Nantes facturaient de fausses prestations de sous-traitance à des entreprises du bâtiment. En agissant ainsi, elles n’avaient pas à s’acquitter des cotisations sociales obligatoires et faisaient travailler des personnes non déclarées. Les flux financiers ont été repérés, notamment parce qu’une grande partie des sommes faisaient l’objet de mandats à destination de la Turquie. « Au total, les flux financiers correspondant à ces fausses facturations de sous-traitance, étaient estimés à plus de 4 millions d’euros entre septembre 2018 et avril 2021 », précise le parquet.
Les interpellations sont intervenues dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction de la Juridiction Interrégionale Spécialisée (Jirs), saisi depuis novembre 2020, selon le parquet.
Crédit photo : pixabay (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine