350 personnes se sont rassemblées, ce lundi 3 mai devant la préfecture de Côtes-d’Armor, contre le parc éolien en projet en baie de Saint-Brieuc, dont les travaux doivent commencer cette semaine, par la filiale d’Iberdrola. Dans les rangs des manifestants, des pêcheurs bretons et des associations de défense de l’environnement qui redoutent les conséquences écologiques sur les poissons qui peuplent la baie. 62 éoliennes doivent être construites, soit un investissement de 2,4 milliards d’euros.
D’une capacité de 496 Mégawatts avec 62 éoliennes de plus de 200 mètres de haut et 30 à 42 mètres sous l’eau, le parc est censé produire 1.820 Gigawatts par an, l’équivalent, selon son promoteur, de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants. Sa mise en service est prévue fin 2023. Bien entendu, la production d’électricité ne bénéficiera nullement aux Bretons, les factures d’énergie continuant à exploser comme c’est prévu pour les prochaines années…
C’est la société Ailes Marines SAS, dont l’actionnaire principal est la multinationale espagnole de l’énergie Iberdrola qui a remporté la mise en 2012 et qui semble bénéficier désormais de la protection de l’Etat pour mener à bien le projet :
Car la Préfecture Maritime avait fait une annonce hier matin laissant à penser à une opération de sécurisation des « débuts de travaux du parc éolien » comme l’indiquait son communiqué du lundi matin :
Pour accompagner le début des travaux du parc éolien en baie de Saint Brieuc, le préfet maritime de l’Atlantique prévoie de déployer plusieurs navires de l’Etat (gendarmerie maritime, marine nationale et douanes).
Outre le bon déroulement du chantier, « l’objectif est avant tout de garantir la sécurité de la navigation, des personnes, des biens et de l’environnement » insiste le préfet maritime, le vice-amiral d’escadre Olivier Lebas.
Pour mémoire, l’arrêté 056/2021 du 29 avril 2021 de la préfecture maritime de l’Atlantique instaure une zone réglementée pour toute la durée des travaux. Le mouillage de tout navire ou engin, ainsi que la plongée et la pratique de tout type de pêche y sont interdits. Pour les navires de moins de 25 mètres, la navigation demeure cependant autorisée, à la condition de ne pas s’approcher à moins de 500m des navires affrétés pour le chantier.
Le dispositif de l’Etat en mer sera ainsi souple et évolutif, basé avant tout sur des moyens spécialisés dans les missions de police de la navigation, comme le patrouilleur côtier de gendarmerie maritime (PCGM) Géranium, la vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Trieux ou encore des moyens des douanes. Embarquant des officiers de police judiciaire habilités à constater tout type d’infraction, ils sont les plus adaptés à ce type de mission.
Le préfet maritime peut aussi compter le cas échéant sur d’autres patrouilleurs qui opèrent régulièrement dans nos approches, comme le bâtiment remorqueur de sonars (BRS) Altaïr de la marine nationale, le bâtiment base de plongeurs démineurs (BBPD) Styx ou le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Rhône, dont la grande polyvalence lui permet d’assister un navire en difficulté, de le remorquer, de porter secours aux personnes ou encore de relever des engins.
De quoi rendre la situation un peu plus tendue : imaginez le scandale si des officiers de l’armée faisaient ne serait-ce qu’appeler l’Etat, éventuellement, à prendre des mesures militaires pour mater les hordes de banlieue….(on nous dit dans l’oreillette que le scandale existe déjà…)
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Une réponse à “Les pêcheurs bretons mobilisés contre le projet d’éoliennes en mer : la Gendarmerie et la Marine nationale en renfort des promoteurs ?”
combien va toucher macron pour cette arnaque environnementale , destructrice de la baie , de la pêche , mais surtout NON RENTABLE au vu des « taxes » payées pour l’éolien .